Après le rassemblement réussi du Trocadéro, initié par l’ensemble des associations environnementales, l’Alliance pour la Planète tient à rappeler que sur la base des évaluations qu’elle a menées, tous les programmes environnementaux des candidats ne se valent pas.
« Les candidats ont incontestablement travaillé sur les enjeux environnementaux depuis plusieurs mois et ont amélioré leur prise en compte dans leurs programmes présidentiels. C’est un saut qualitatif significatif. De plus en plus de candidats comprennent que les mesures de rupture que nous recommandons sont essentielles pour que d’autres politiques, plus respectueuses de l’environnement et plus créatrices d’emplois, soient possibles. Nous souhaitons que chaque électeur puisse constater l’engagement écologiste de celui ou de celle qui va diriger notre pays » déclare Serge Orru, directeur du WWF- France. « Les progrès réalisés par la plupart des candidats en matière d’environnement ne signifient pas que les engagements des différents candidats se valent ! Il existe entre eux des différences notables dans l’approche des principaux enjeux écologiques et surtout dans la nature des politiques publiques à engager pour y faire face. Notre notation vise à ce que chaque citoyen puisse savoir quels sont les candidats qui, au delà des grands discours, sont prêts à s’engager sérieusement et concrètement ! « Pas question pour l’Alliance que les effets de mode sur l’environnement entraîne un « verdissement » généralisé des programmes politiques. L’expérience nous impose l’objectivité et le discernement » ajoute Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France. « C’est la première fois que des associations notent des candidats sur les enjeux écologiques. C’est notre responsabilité d’organisations de la société civile, actives dans la protection de l’environnement depuis des décennies et réunissant plusieurs centaines de milliers de militants, d’interpeller et d’évaluer les candidats sur les politiques environnementales qu’ils entendent impulser une fois au pouvoir » poursuit Sandrine Mathy, présidente du Réseau Action Climat-France. « Cette notation va peut-être plaire ou déplaire, mais chacun peut consulter le détail des notes attribuées sur le site internet de l’Alliance pour la planète et vérifier l’impartialité de nos travaux. Notre démarche est citoyenne et porte sur l’environnement. Elle ne constitue pas un appel à voter pour tel ou tel candidat, ou telle ou telle candidate, mais à donner des critères d’appréciation d’une dimension importante de leur programme. Nous continuerons à faire pression sur tous les candidats pour que l’excellence environnementale soit la règle et, quelque soit le résultat le 6 mai prochain, nous serons présents sur le terrain pour que la cause environnementale soit défendue avec ambition et obstination » conclut Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre. Pour rappel, notre notation des programmes environnementaux des candidats du 30 mars a donné les résultats suivants : Dominique Voynet : 17,5 ; José Bové : 16 ; Ségolène Royal : 16 ; Olivier Besancenot : 13,5 ; François Bayrou : 13 ; Marie George Buffet : 9,5 ; Nicolas Sarkozy : 8,5 ; Philippe de Villiers : 7 ; Arlette Laguiller : 6 ; Jean-Marie Le Pen : 6 ; Frédéric Nihous : 6 ; Gérard Schivardi : programme non évaluable (non noté le 26 février). L’ensemble des données de la notation et le détail des résultats est disponible sur le site de l’Alliance pour la Planète.