La raréfaction des ressources naturelles, la volatilité du prix des matières premières et les préoccupations environnementales nécessitent que l’on repense nos modes de consommation et de production. Il s’agit de passer d’une économie linéaire dont le principe est simple – puiser dans les ressources pour créer, consommer et jeter un produit – à une économie circulaire plus respectueuse des milieux naturels. Celle-ci commence par une utilisation modérée des ressources non renouvelables et l’exploitation des ressources renouvelables, la promotion de l’écoconception et de la production propre, une consommation respectueuse de l’environnement et enfin la valorisation des déchets en tant que ressources et le traitement des déchets ultimes sans nuisances.
– 797 millions de tonnes de matières ont été consommées par l’économie française en 2009. – 138 millions de tonnes de déchets ménagers et industriels ont été produites en France en 2010. – 800 000 tonnes de biens ayant appartenu à des particuliers (hors immobilier et automobile) ont fait l’objet de réemploi en 2010
Changer de paradigme pour sortir du modèle linéaire
Raréfaction des ressources naturelles, volatilité du prix des matières premières et préoccupations environnementales invitent à repenser nos modes de consommation et de production. Enjeu : passer d’une économie linéaire à une économie circulaire plus respectueuse des milieux naturels et créatrice d’emplois. Le sommet des Nations unies sur le développement durable, organisé en juin dernier à Rio de Janeiro, a mis en avant la nécessité de faire progresser l’économie verte. Un concept visant à réconcilier croissance économique et protection de l’environnement, ou, en d’autres termes, à utiliser la nature plutôt que l’exploiter, en favorisant la sobriété et le développement de l’économie circulaire. Cette nouvelle approche est fondée sur un constat aussi simple qu’alarmant : « la logique actuelle de l’économie consiste en effet principalement à puiser dans les ressources de la Terre (agricoles, minérales, énergétiques, sols, air, eau…), à les transformer pour créer de nouveaux produits, à utiliser ces produits et à les jeter après usage sans se préoccuper de l’impact de nos activités humaines sur les ressources naturelles disponibles », souligne Patrick Souet, directeur adjoint de la Direction Consommation durable et déchets de l’ADEME. ENVIRONNEMENT ET QUALITÉ DE VIE «Le modèle linéaire est incompatible dans la durée avec les caractéristiques de notre planète. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), 60 % des services actuellement rendus aux hommes par la nature sont en effet en déclin », détaille Erwan Autret, ingénieur au service Recherche et Technologies avancées de l’Agence. Changer de modèle s’avère alors urgent et vital, tant pour préserver les ressources naturelles que pour assurer la qualité de vie des populations actuelles et futures. Le passage à l’économie circulaire, mutation majeure, implique en particulier l’utilisation modérée et efficace des ressources non renouvelables, l’exploitation des ressources renouvelables respectueuse de leurs conditions de renouvellement, la promotion de l’écoconception et de la production propre, la consommation respectueuse de l’environnement, la valorisation des déchets en tant que ressources, le traitement des déchets ultimes sans nuisances.Sommaire du dossier
– CONTEXTE L’objectif majeur est d’optimiser les flux d’énergie et de matières pour utiliser efficacement le minimum de ressources et réduire la production de déchets. – ACTIONS À travers différentes initiatives, l’ADEME contribue à favoriser le passage à l’économie circulaire, comme l’explique Jean-Charles Caudron, chef de service adjoint au service Filières REP et Recyclage de l’Agence. – TERRAIN Le groupe Renault et l’association Ecopal ont déjà relevé le défi.Téléchargement
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