Le gouvernement a finalement suivi l’avis de la Haute autorité sur les OGM, qui préconise la suspension de la culture du maïs MON810.
« Cette décision, prise en application du principe de précaution, s’appuie sur les conclusions du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM », indique un communiqué du gouvernement.
« Le MDRGF se félicite de cette décision que tout le monde attendait après la publication des conclusions très claires du rapport de la Haute Autorité » déclare François Veillerette, Président du MDRGF (Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures) dans un communiqué de presse du 13 janvier 2008.
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Dans son rapport, poursuit le MDRRGF, le comité fait en effet état de risques scientifiques comme « la dissémination à longue distance des pollens, sur plusieurs dizaines, voire centaines de km —alors que les précédentes études portaient sur plusieurs dizaines et centaines de mètres— ». Et parle d’un « impact négatif » du MON810 sur la faune et la flore, notamment le lombric et les micro organismes.
Toutefois le MDRGF regrette que le gouvernement en profite pour annoncer dans la foulée son intention de mettre en place un « plan sans précédent d’investissement dans les biotechnologies végétales de 45 millions d’euros, soit une multiplication par huit des budgets actuels ».
« Si le gouvernement a tenu parole sur l’activation de la clause de sauvegarde concernant le MON 810, il est clair que le lobby des OGM a reçu des assurances de soutien pour l’avenir. Le MDRGF regrette cette décision et demande que les sommes avancées pour la recherche sur les biotechnologies soient affectées au soutien à la recherche agronomique sur les itinéraires de production économes en pesticides et engrais dont le perfectionnement est nécessaire pour atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement en matière de réduction de l’usage des pesticides » ajoute François Veillerette.