Pour la quatrième année consécutive, 23 associations et mouvements chrétiens se réunissent pour appeler au respect de l’environnement par un changement de nos modes de vie. Cette année, l’attention est portée sur les agressions faites à la Nature qui sont autant d’agressions faites à l’Homme. Pour que Noël représente une « trêve durable ». Pour que chacun prenne le temps de s’interroger sur sa « façon de vivre et de consommer ». Pour « faire la paix avec la terre et entre nous ». Une invitation bien dans l’air du temps, et qui rejoint les préoccupations de beaucoup de français, décidés à fêter Noël dans la sobriété ou la fraternité.
Consommons mieux. Consommons autrement… pour faire la paix autour de nous et entre nous
Cette campagne invite d’abord à transformer la trêve de Noël en une « trêve durable ». Il s’agit de prolonger l’envie de vivre en paix attachée à cette fête en nous rendant solidaires des peuples en développement, en prenant soin de l’autre – notre prochain – et en respectant la Terre et ses merveilles qui nous sont offertes. Ensuite, dans une période propice à la consommation et aux achats de biens, cette campagne interpelle sur nos modes de consommation. Elle rappelle que les ressources naturelles s’épuisent, souvent au dépens des plus pauvres. Les conflits dans le monde sont de plus en plus souvent dus à des enjeux liés à l’environnement. Ainsi, nos comportements peuvent remédier aux conflits qui paraissent lointains, si nous prenons soin de ne pas consommer au-delà de ce que la planète peut fournir. Le collectif veut faire de Noël une pause privilégiée pour réfléchir à ce que chacun d’entre nous peut faire pour qu’advienne un monde meilleur, qu’advienne le Royaume de Dieu que Jésus-Christ est venu annoncer. Pour tous les chrétiens, Noël c’est une naissance, la promesse d’un enfant. Il n’y avait pas de place pour Jésus et sa famille à l’auberge : aujourd’hui cette question est posée à chacun d’entre nous : laissons-nous sur Terre de la place pour tous ? Justice et paix vont de pair avec le respect de la Création. Participent à cette campagne chrétienne et oecuménique : l’Action Catholique des Enfants (ACE), l’Action Catholique des Femmes (ACF), l’Aumônerie de l’Enseignement Public (AEP), l’Action Catholique des Milieux Indépendants (ACI), A Rocha, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), Chrétiens dans le Monde Rural (CMR), Communauté Vie Chrétienne (CVX), Christian ORganization for Ecology (CORE), les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France (EEUdF), la Fédération Protestante de France (FPF), la Fraternité Franciscaine Séculière (FFS), Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Justice et Paix, le Mouvement des Cadres Chrétiens (MCC), la Mission de France, la Mission Populaire Evangélique de France, le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ), le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC), Oeku Eglise et Environnement, Pax Christi, la Revue Prier et le Secours Catholique. Un kit d’animation Le kit d’animation réalisé à l’occasion de cette campagne propose des pistes et des outils destinés à aborder avec des jeunes voire des enfants différentes questions liées à la paix dans le monde et à la consommation responsable et d’illustrer l’effet papillon. Alors, que faut-il pour faire la paix avec la Terre ? Et bien d’abord, être en paix avec soi-même puis en paix avec les autres. Comment faire la paix avec la Terre ? En arrêtant l’hyper-Noël, c’est à dire consommer mieux, autrement, dans la frénésie de Noël mais aussi dans les gestes quotidiens. – Télécharger le Kit d’animation au format pdfTémoignages
Marilyne CHAUMONT, Anne-Bénédicte HOFFNER et Sophie LEBRUN ont rencontré pour le quotidien La Croix plusieurs personnes pour qui Noël se vit autrement, loin de la frénésie consumériste. De 17 heures à 23 heures. Durant six heures, Ivan Cheniot, 34 ans, a décidé d’arpenter ce soir la capitale pour visiter des personnes sans toit et sans famille. Ce ne sera pas sa première tournée de rue, mais son premier Noël dehors. Ses coups de main au Secours Catholique lui ont déjà donné de « voir dans la pauvreté existante des visages moins lointains, moins anonymes ». Muni d’un panier-repas, il part à la rencontre de « ceux qui n’ont rien » dans l’intention de discuter, passer un moment ensemble. « Il me semblait important cette année de vivre un Noël chrétien de cette manière, affirme Ivan Cheniot, pour me rendre proche d’eux. » D’autant que cette phrase de l’Évangile – «Il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune» – l’a remué ces derniers temps. « Pour les personnes de la rue, il n’y a pas non plus de place dans la société », note-t-il en écho à la mise à l’écart de Marie et Joseph dans une simple étable. « J’espère faire parvenir la joie de Noël à ceux qui n’ont pas la chance d’être en famille. » – Lire l’article sur le site du quotidien La Croix