Le 13 juillet dernier, Greenpeace Chine, avec le soutien actif de nombreux bureaux à travers le monde, dévoilait la campagne DETOX, basée sur un nouveau rapport détaillant comment certaines grandes marques internationales travaillent avec des fournisseurs chinois qui polluent les rivières en rejetant des produits chimiques toxiques entraînant, entre autres, des problèmes hormonaux ou des cancers. Avec de graves conséquences sur l’environnement et la population qui utilise quotidiennement l’eau polluée de ces rivières.
Cette campagne fait suite aux résultats d’investigations ayant duré plusieurs mois auprès de plusieurs grandes marques internationales de vêtements, dont les deux géants Nike et Adidas. Leurs fournisseurs en Chine, la Youngor Textile Complex et la Well Dyeing Limited utilisent et relâchent des substances chimiques douteuses et toxiques dans l’eau. Consulter le rapport ‘Dirty Laundry’ (Linge Sale) – en anglais en cliquant ici. Quel acteur, quel champion réagira ? Qui sera le premier à bouger pour rompre tout contrat avec des sous traitant utilisant des nonylphenols et d’autres alkiphénols ou encore des PFC (perfluorocarbures), reconnus pour leur rôle de perturbateurs endocriniens? Ces substances, relâchées dans l’eau, entrent en contact avec tout un écosystème, une chaîne alimentaire et si leurs quantités sont faibles, ces composants sont « Les marques impliquées ont réagi et confirmé qu’elles entretenaient bel et bien des liens commerciaux avec les deux usines incriminées. Mais les deux gros acteurs du secteur, Nike et Adidas sont dans le déni et refusent de reconnaitre leurs responsabilités. Pour le moment, seule la marque chinoise Li Ning semble avoir pris les choses en main: ses représentants ont en effet demandé à leurs fournisseurs d’enquêter sur leurs rejets polluants et de les tenir informés des résultats. Mattel, Volkswagen, Adidas, Nike …sont les décideurs aujourd’hui L’un des principes fondateurs de Greenpeace, depuis 40 ans, est de mettre en lumière la face cachée des multinationales qui s’attachent à leurs succès commerciaux plus qu’à la protection des populations ou de l’environnement. Ces entreprises ont maintenant largement plus de pouvoir et d’influence que de nombreux gouvernements. Elles sont à même de faire changer des réglementations, parfois de bloquer tout changement, ou en tous cas d’imposer des normes plus drastiques à leurs fournisseurs. Et c’est pourquoi Greenpeace a décidé de jouer sur leur terrain : ces entreprises font d’énormes investissements en termes de communication, de marketing, de « buzz »… Ils concentrent leurs efforts sur leurs films publicitaires, leurs stratégies de présence sur Internet, veulent parler à leurs « cibles » ? Alors nous les suivons : nous capitalisons sur LEURS efforts pour NOUS faire entendre ! Greenpeace restera donc présente partout où les entreprises se rendront : sur le terrain dans les usines, plateformes, centrales… dans les couloirs des institutions avec les lobbyistes… mais aussi dans la pub ! persistants », ils s’accumulent donc… Ces entreprises ont donc maintenant un choix à faire : ignorer leurs erreurs et mettre la tête dans le sable ou saisir l’opportunité de collaborer avec leurs fournisseurs pour lutter contre les produits toxiques. Les géants des vêtements de sport doivent faire le ménage dans leurs produits et leur chaîne d’approvisionnement. Ils doivent veiller à ce que leurs producteurs en Chine ou ailleurs renoncent à l’utilisation de substances toxiques.