De la fausse gratuité | Article Résistance à l’Agression Publicitaire
Ils sont nombreux les services qu’on nous propose à titre gratuit. Journaux, jeux en ligne ou sites internet musicaux, ils proposent leurs services, et parfois s’imposent à nos mains pour les journaux, en se disant gratuit.
Mais sont-ils vraiment gratuits ?
D’une part, on peut constater que ces services comportent de nombreux coûts que la collectivité supporte.
Pour les journaux, ils se retrouvent souvent par terre dans la rue ou dans le métro, après avoir été feuilleté. Or, ils doivent ensuite être ramassées, collectés, triés, recyclés dans le meilleur des cas et incinérés, sinon. Tout cela coûte à la collectivité, et donc aux citoyens par le biais des différents impôts locaux.
Pour les sites internet, ces publicités encombrent la bande passante et augmentent le volume du trafic, ne facilitant ni la navigation, ni la lecture des informations cherchées.
D’autre part la gratuité prônée est en fait un échange « service contre publicité ». Or la publicité, tout le monde la paye dans le prix des produits achetés. En effet, les annonceurs ne payent pas eux-mêmes le matraquage qu’ils nous imposent. Ils répercutent ces coûts directement sur le prix du produit. C’est donc au final le consommateur qui paye la publicité.
En 2008, tout type de publicité confondu, chaque Français (population active et incative comprises) a en moyenne dépensé de manière indirecte 527€ en publicité. Soit pour un foyer de 4 personnes, la modique somme de 2 108€.
Pour la presse, c’est quasiment 70€ par personne, soit quasiment un an d’abonnement au Monde. Pour internet ce n’est que de 16€, mais ces dépenses sont amenées à augmenter dans les années à venir.
Le modèle économique « service contre publicité » n’est pourtant pas le seul qui existe.
Pour les journaux, il existe beaucoup de publications sans publicité (Le canard enchainé, CQFD…). Cela favorise leur indépendance, et leur lectorat est en augmentation contrairement aux publiciations avec publicité qui voient leur lectorat baisser, même quand ils « vendent » leurs abonnements avec des lecteurs DVD intégrés.
Sur internet, il existe des formules soit par abonnement, soit par dons libres qui démontrent chaque jour leur viabilité.
La fausse gratuité n’est pas une fatalité.