L’environnement : une belle cause pour de beaux profits. On a en effet un peu oublié que c’était le nouveau grand Monopoly de quelques acteurs du CAC 40. estime le journaliste Yvan Stefanovitch dans un pamphlet intitulé les profiteurs du développement durables qui vient de paraître aux éditions Les Presses de la Cité.
Grenelle I et II, ce devait être le rendez-vous des consciences pour sauver la planète… C’est surtout devenu un super Monopoly pour une dizaine d’acteurs du CAC 40. D’EDF à Areva, en passant par GDF-Suez, Total, Veolia, Alstom, Schneider Electric, Bouygues, Lafarge et Saint-Gobain, les grands groupes de l’électronucléaire et des services se sont tous reconvertis en acteurs vertueux de l’écologie pour gagner davantage d’argent en essorant toujours plus l’unique payeur : l’abonné, quand ce n’est pas le contribuable, ce qui revient au même. Curieusement, jamais, ni l’Etat, ni ces puissantes multinationales n’ont entrepris d’aider financièrement les PME vertes françaises. Ainsi, le lobby nucléaire a laissé mourir les deux leaders mondiaux français dans le solaire et l’éolien. Résultat : l’industrie du renouvelable n’emploie aujourd’hui guère plus de 26.000 salariés dans l’hexagone, soit dix fois moins qu’en Allemagne ! Nos éoliennes sont danoises ou allemandes, nos centrales et toitures solaires chinoises. Et le nucléaire français (87% de notre électricité) règne toujours sans partage… A l’heure de Fukushima, Yvan Stefanovitch nous révèle les abus, travers et fraudes de ces profiteurs du développement durable qui en sont aussi les discrets adversaires. Extrait : « Il y a une seule région de l’Hexagone qui n’intéresse ni EDF-Energies nouvelles ni GDF-Suez. En effet, malgré rivières, soleil et vent en abondance, les Corses sont les SDF des énergies renouvelables. Celles-ci produisent 70% de l’électricité de Guyane, 40% à la Réunion, 15% à la Martinique, et à la Guadeloupe, plus de 15, 9% sur le continent contre 4, 32% seulement sur l’île de Beauté, dont 0, 05% pour le photovoltaïque, alors que la Corse est la région la plus ensoleillée de France ! » Références : Les Profiteurs du développement durable de Yvan Stefanovitch – Editeur : Les Presses de la Cité – Date de parution : 1er juin 2011 – 286 pages – ISBN-13: 978-2258085800 – Prix public : 18,50 €
Les Profiteurs du développement durable
Il faudrait pondérer ces écrits.
EdF avec Bleu Ciel aide les particuliers à réduire leur facture d’énergie. AREVA embauche à tour de bras dans les énergies nouvelles. Des start up bien françaises sont aidées par OSEO pour innover dans le photovoltaique ou l’éolien.
Mais surtout, l’auteur se contredit. Si les entreprises du CAC40 se mettent à l’économie verte, c’est une bonne chose. Nous devons prendre le virage vers des énergies non carbonées rapidement, faire des économies d’énergie conséquentes. Le développement durable ne peut pas se cantonner à des petites associations si on veut agir vite et durablement.
Le débat est ouvert.
Guy Willermoz – Président de l’association Val de Durance Développement Durable
Clarification nécessaire …
Je me permet de faire remarquer l’abysse qui sépare les vraies mesures écologique (motivés par de bonnes intentions) et celles de la pseudo-écologie résultat d’un bon coup de « greenwashing ». Qui en plus d’être une arnaque contribue pour beaucoup a flouter l’image de la réelle écologie chez le citoyen.
Il faut savoir nommer les choses par leur vrai nom !
Politique du développement durable
Il faudrait aussi compléter par un regard sur la partie plus politique. Il y a un autre livre récent qui peut être utile pour cela : Développement durable ou le gouvernement du changement total, de Y. Rumpala.
Les Profiteurs du développement durable
La notion de développement durable n’est-elle pas une aberration dans notre société ? On veut nous faire croire que l’on tente d’économiser de l’énergie alrs que tous les articles qui nous entourent, petits ou gros, sont conçus, voire modifier pour durer le moins de temps possible. Où sont les réfrigérateurs qui duraient 30 ans, les amortisseurs de véhicules qui faisaient 200 000km voire plus, les exemples pourraient être multipliés à l’infini…également (à l’instant…) les cartouches d’imprimantes qui ne servent à imprimer que quelques pages…pour économiser de l’énergie, il faudrait économiser tout ce gachis et employer les travailleurs (bien sur ce ne sont pas les mêmes!) à construire des logements qui manquent cruellement actuellement car objet de spécualtions scandaleuses. Notre société marche sur la tête et surtout ne veut rien changer !