Maillon central entre producteurs et consommateurs, le secteur de la grande distribution a un rôle crucial à jouer pour la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Sous la pression des citoyens-consommateurs et l’impulsion de leurs dirigeants, les distributeurs s’engagent de plus en plus en faveur de la durabilité de la chaîne de production, des circuits courts et des partenariats avec des associations et ONG. Focus sur les actions du groupe Casino et la vision de son PDG, Jean-Charles Naouri, pour améliorer l’empreinte environnementale du distributeur dans un contexte de forte attente sociétale.
Comme d’autres distributeurs, le groupe Casino a fait le choix de proposer à ses clients une sélection élargie de produits issus de l’agriculture biologique, mais également des produits dits « responsables », privilégiant les circuits courts et les producteurs locaux, afin de garantir des produits plus sains et plus respectueux de l’environnement. Une offre de 33 000 références répartie sur les différentes enseignes alimentaires comme Monoprix, Franprix ou encore Casino, en constante augmentation, qui répondent à divers cahiers des charges reconnus par des organisations de défense des consommateurs et de l’environnement.
Une stratégie bio et durable qui répond à une demande des consommateurs
La part accrue prise notamment par les produits bio (25 000 références alimentaires) répond à une mutation profonde des priorités des consommateurs qui désirent de plus en plus de produits sains pour leur santé et responsables vis-à-vis de l’environnement. Une vague du produire et manger sain sur lequel le groupe Casino s’appuie depuis plusieurs années sous la férule de Jean-Charles Naouri, qui a fait de la proximité et du digital les deux principaux axes de développement du groupe de distribution. Au point d’en avoir fait un slogan : « mieux consommer, mieux manger, mieux produire ».
Comme certains autres acteurs du secteur, le groupe Casino a également développé des programmes de soutien à l’agroécologie visant à accompagner les producteurs locaux, à l’image du programme « Tous Cultiv’acteurs » lancé en 2015 par Monoprix, l’enseigne urbaine du Groupe, pour une agriculture plus respectueuse des abeilles et de la pollinisation des zones rurales, ou de « AgriPlus », un programme engageant vers le zéro résidu de pesticides (insecticides, fongicides et herbicides) pour un certain nombre de produits congelés, mais aussi de fruits et de légumes frais.
Des partenariats avec des associations locales
Les géants du secteur ont par ailleurs fait évoluer leur approche environnementale depuis plusieurs années en développant des partenariats avec des associations et ONG locales de défense de l’environnement autour de projets ciblés. Le groupe Casino ne fait pas exception à cette tendance de fond et a noué divers partenariats en France et à l’international sur des sujets en adéquation avec les problématiques rencontrées à la fois par les producteurs et les consommateurs. C’est notamment le cas du partenariat avec la Tropical Forest Alliance (TFA) qui œuvre à lutter contre la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement.
Le groupe Casino est également actif dans la lutte contre la déforestation en Amérique du Sud, où sa filiale locale, Grupo Éxito, est l’un des leaders du secteur. C’est ce qui explique l’engagement du groupe de Jean-Charles Naouri pour garantir de meilleures conditions d’exploitation, notamment des troupeaux bovins, dans la forêt amazonienne. Dans ce contexte, Casino a signé fin 2017 le « Manifeste du Cerrado » pour lutter contre la déforestation du Cerrado en Amérique du Sud.
D’autres partenariats ont été initiés avec des associations œuvrant par exemple pour la production durable d’huile de palme comme la « Roundtable on Sustainable Palm Oil » ou la « Palm Oil Transparency Coalition ». Idem avec la question de la production de cacao, où le groupe Casino s’engage dans le cadre de l’initiative Française pour un Cacao Durable et la Retailer Cacao Collaboration.
L’exemple de la question de la déforestation liée au soja
Le groupe Casino s’est enfin particulièrement engagé ces dernières années pour limiter l’impact de la production de soja dans la déforestation. Avec d’autres distributeurs, le groupe de Jean-Charles Naouri a signé fin 2020 le « Manifeste pour une mobilisation des acteurs français pour lutter contre la déforestation » pour garantir que le soja brésilien utilisé pour l’alimentation des animaux d’élevage ne provienne pas de zones liées à la déforestation. Un manifeste dont la mise en œuvre est animée directement par l’ONG internationale Earthworm Foundation.
Autant d’exemples qui démontrent une prise de conscience du secteur de la distribution, pour avoir un impact positif sur l’environnement, alors que le secteur est traditionnellement associé à la massification de l’économie mondiale et et les dérèglements environnementaux.