Les organisations représentatives de la coiffure ont signé lundi à Paris une « charte de développement durable » visant à améliorer les pratiques « environnementales, sociales et sociétales » des quelques 50.000 salons implantés en France.
« Couper les cheveux, cela n’a jamais été une industrie polluante. Ce n’est pas une profession qui fait partie des grand pollueurs de la planète », a expliqué à l’AFP Jacques Minjollet, directeur des Institutions de la coiffure, l’un des signataires.
« Mais avec un million de clients par jour, c’est un ensemble de petites pollutions répétées, il y a donc un enjeu », a-t-il ajouté, citant le recyclage des emballages, l’efficacité énergétique des sèche-cheveux, la gestion de l’eau utilisée pour les shampoings ou encore l’éclairage des vitrines.
Parmi les dix engagements de la charte, signée par les représentants des organisations salariales et patronales de la Coiffure, figure celui de promouvoir l’achat et l’utilisation « de produits et de matériels respectueux de l’environnement et de la santé« .
Interrogé sur les produits de teinture et décoloration, M. Minjollet a souligné que les produits utilisés dans les salons répondaient aux normes européennes.
« Sur ce secteur comme sur les autres, il y a des marges de progression« , a-t-il simplement ajouté.
Chaque année, les salons de coiffure français utilisent 8 millions de m3 d’eau, soit l’équivalent de 6.500 piscines municipales.
Leur consommation énergétique totale est de 600.000 MWh. Environ 80% de la demande énergétique d’un salon est liée aux sèche-cheveux et au chauffage.
Le secteur de la coiffure en France compte 120.000 salariés et 60.000 employeurs.
(©AFP / 15 septembre 2008 16h49)