Dans l'actualité :

Secrétaire au service d’une économie régénérative : réinventer les métiers pour transformer le monde

Et si les métiers dits “de l’ombre” devenaient des...

Un guide interactif et visuel pour plonger dans les nouveaux standards BCorp

Alors que la crise climatique s’aggrave et que les...

Le dividende territorial : un outil de la responsabilité territoriale des entreprises

Et si les entreprises redistribuaient une partie de leurs...

Les atouts du commerce équitable pour accompagner la transition agroécologique en France : 14 filières passées à la loupe du nouveau rapport de Commerce Equitable France

Commerce Équitable France publie un nouveau rapport « Les atouts du commerce équitable pour accompagner la transition agroécologique en France : 14 filières passées à la loupe »
Commerce Equitable France présente les résultats d’un nouveau rapport mené sur 14 filières agricoles françaises de commerce équitable. Il met l’accent sur 3 engagements clés de ce modèle qui permettent d’accompagner la transition agroécologique. Alors que le nombre de fermes disparaît drastiquement et que la précarité des agriculteurs s’accroît, il y a un enjeu majeur à lier la revalorisation du métier d’agriculteur avec la nécessaire transformation des modes de production. Si la réduction de l’empreinte environnementale est indispensable, les chemins de transition sont difficiles à mettre en œuvre. Le climat d’insécurité et de précarité économique dans lequel évolue un grand nombre d’agriculteurs français (volatilité des prix des matières premières, relations commerciales déséquilibrées ave) se révèle particulièrement dissuasif pour engager le changement. Le secteur du commerce équitable, en fort développement dans les filières françaises depuis 10 ans, s’engage à contribuer activement à la transition écologique des modes de production agricoles en France. Un engagement reconnu et entériné par la loi Climat et Résilience de 2021. Cette nouvelle étude, sur la base de 14 filières de commerce équitable français, identifie 3 principes clés complémentaires de ce modèle permettant d’accompagner effectivement ces chemins de transition :

Des moyens économiques pour investir dans le changement

Les prix rémunérateurs, ainsi que le fonds de développement financé par les acheteurs, apportent la sécurité économique nécessaire aux groupements de producteurs pour impulser des changements forts, comme des conversions en agriculture biologique.
  • Exemple: Au sein de la coopérative CAVAC (4755 fermes), les engagements en commerce équitable ont accompagné une vague massive de conversions Bio, de 1700 ha en 2015 à 30 000 ha en 2020.
  • Le fonds de développement permet à AgriBio Union (union de coopératives regroupant 1000 fermes, leader du soja bio pour l’alimentation humaine) de déployer un plan d’action en faveur de la biodiversité.
Une contractualisation sur la durée au service de la coopération entre les acteurs des filières. Lors d’évolution brusque du marché ou d’accident climatique, la qualité des partenariats de commerce équitable et le dialogue entre acteurs permet l’identification de solutions de partage des risques afin que les contraintes ne reposent pas uniquement sur les épaules des producteurs. Exemple : Dans l’incapacité d’assurer ses livraisons après l’épisode du gel du printemps 2021, Etic Monts Bio (7 producteurs) a pu, en dialogue avec son acheteur, faire lever des pénalités et trouver d’autres solutions.

Une gouvernance démocratique au service de projets collectifs

En bénéficiant uniquement à des organisations collectives de producteurs, le commerce équitable propose un cadre pour redynamiser la démocratie. La construction d’une vision commune et d’un projet collectif permet au groupement de se fixer un cap et de se doter des outils de pilotage pour l’atteindre.
  • Exemple : La vie démocratique de Biolait (1300 fermes) a permis d’aboutir sur une démarche qualité ambitieuse (arrêt de l’importation de soja pour l’alimentation animale, développement du pâturage,…) et un accompagnement des adhérents par des techniciens.
Si la loi EGALIM 2 – visant à protéger la rémunération des agriculteurs – constitue une légère avancée, elle ne va pas assez loin. Surtout, elle n’articule pas la question des revenus agricoles avec celle de la transition agroécologique, que nous imposent le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité. Grand absent de la campagne présidentielle, l’avenir de notre agriculture et de nos agriculteurs est un sujet majeur qu’il est urgent d’accompagner. synthese-ce-agroecologiedocx-2.pdf -> Accéder au rapport

À propos de Commerce Équitable France

capture_d_e_cran_2022-02-25_a_13.59_21.png Fondé en 1997, Commerce Équitable France est le collectif de concertation et de représentation des organisations françaises de commerce équitable. L’association participe à développer et défendre le secteur en France et à l’international pour accompagner les transitions écologiques et sociales des modes de production et de consommation.

 

A lire

Qui, pour parler au nom de la nature, intervenir dans le débat public et donner des leçons de démocratie ? 

À l'occasion de l'Assemblée générale 2025 de France Nature...

Pourquoi l’ESG dérange ? Anatomie d’un retournement stratégique

Porté par une vague de scepticisme venue d’outre-Atlantique, l’ESG...

Retraite : cette bascule émotionnelle dont personne ne parle (ou si peu)

On la présente comme une délivrance. Un aboutissement mérité...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Secrétaire au service d’une économie régénérative : réinventer les métiers pour transformer le monde

Et si les métiers dits “de l’ombre” devenaient des leviers de transformation écologique et sociale ? À l’heure où l’économie linéaire montre ses limites...

Un guide interactif et visuel pour plonger dans les nouveaux standards BCorp

Alors que la crise climatique s’aggrave et que les inégalités sociales se creusent, la nécessité d’un changement systémique s’impose. C’est pourquoi B Lab a...

Le dividende territorial : un outil de la responsabilité territoriale des entreprises

Et si les entreprises redistribuaient une partie de leurs bénéfices pour le bien commun de leur territoire d’ancrage ? C’est ce que propose Eric...