Cette 7ème édition du Mois de l’ESS se déroule dans un contexte bien particulier avec l’adoption, par l’Assemblée Nationale le 31 juillet dernier, de la première loi-cadre relative à l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). La reconnaissance institutionnelle de ce « mode spécifique d’entreprendre » doit ainsi permettre à l’ESS de se développer et de changer d’échelle. Le Mois de l’ESS représente un temps fort pour promouvoir un nouveau modèle économique et social, plus respectueux de l’Homme et de l’environnement. Avec sa campagne de sensibilisation « The Power of You », Max Havelaar France permet de faire découvrir les multiples façons de changer le monde via le commerce équitable, et incite les citoyens à participer à la construction d’un monde plus juste. Chacun peut devenir ‘le héros du quotidien’ à travers des gestes simples.
« Le commerce équitable, en remettant l’Homme au centre des échanges, s’inscrit totalement dans cette démarche et constitue l’un des mouvements de l’Économie Sociale et Solidaire » Marianne Ernoult, Présidente de Max Havelaar France.
L’ESS, C’est Quoi ?
L’économie Sociale et Solidaire (ESS) rassemble les entreprises qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale, donnant la primauté aux personnes sur la recherche de profits. Acteur économique de poids, l’ESS représente 10 % du PIB et près de 10 % des emplois en France. Les principes de L’ESS : – Une finalité d’intérêt général ou collectif – Une gouvernance démocratique – Une libre adhésion – Une lucrativité limitée – Un ancrage territorial et une mobilisation citoyennewww.thepowerofyou.fr
Relayant les messages des principaux organisateurs du mois de l’Economie Sociale et Solidaire – à savoir le Conseil National des Chambres Régionales de l’Economie Sociale (CNCRES) et l’Association des Rencontres du Mont-Blanc, ainsi que ceux de la Semaine de la Solidarité Internationale, Max Havelaar France, sur son site dédié www.thepowerofyou.fr, reprend les 8 thématiques retenues pour cette édition, en faisant ressortir les spécificités du commerce équitable, pour pouvoir activer « le pouvoir de chacun » : – 1/ Agissons ensemble Agir ensemble, c’est développer des activités générant de l’utilité sociale, notamment grâce à des projets collectifs. C’est la valorisation de toutes les façons d’améliorer ensemble la société dans laquelle nous vivons. Tout le monde y a sa place, son rôle et son mot à dire dans des initiatives où l’argent est un moyen et non un but premier. Ces initiatives peuvent être de proximité comme l’assistance aux personnes âgées ou plus éloignées comme le commerce équitable. Pourquoi agir ensemble ? A l’origine d’une entreprise de l’économie sociale, il y a toujours un rassemblement de femmes et d’hommes qui mettent leurs connaissances et leur savoir-faire en commun dans le but de réaliser un projet collectif et satisfaire les besoins des individus. Les principes et pratiques de l’économie sociale émanent de cette volonté de faire ensemble : la gouvernance démocratique, la transparence, la solidarité, le partage, la distribution des bénéfices… Les structures de l’ESS peuvent donc regrouper des travailleurs (dont les Scop, Sociétés coopératives et participatives, associations), des citoyens porteurs de projets (rassemblés en associations), des entreprises de différents secteurs (dont les coopératives), des sociétaires (dans les mutuelles, par exemple), des consommateurs (regroupés ou non en collectifs), ou encore des collectivités qui peuvent s’intégrer dans les Scic (Sociétés coopératives d’intérêt collectif)… Les plus beaux projets naissent d’une volonté collective. Ceci explique pourquoi les entreprises d’économie sociale sont généralement innovantes : invention du Chèque Déjeuner, du constat amiable, mais aussi des crèches associatives, des services d’aide à domicile … – 2/ Achetons responsable Les achats responsables sont des achats de produits ou de services fabriqués dans des conditions socialement respectueuses et plus respectueuses de l’environnement. Pourquoi acheter responsable ? Un achat responsable (produits ou services) est une réponse à un besoin qui intègre, en plus de la dimension économique, une dimension sociale et environnementale. Ces impacts sont pris en compte dès la conception du produit ou du service, puis lors de sa production, de sa commercialisation et de son utilisation, et ceci jusqu’à sa fin de vie. Cela s’inscrit dans une optique de durabilité et de maîtrise du coût global. L’achat responsable s’appuie sur la mise en œuvre de coopérations à long terme avec les fournisseurs pour une maîtrise bilatérale des enjeux, un des principes du commerce équitable. L’achat responsable représente une des composantes de la politique de développement durable d’une entreprise qui peut s’inscrire dans une politique plus large de RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale de l’entreprise), et être ainsi valorisée auprès des clients, des fournisseurs et, en interne, auprès des salariés. – 3/ Consommons responsable Consommer responsable, c’est donner un sens éthique et une utilité sociale à l’acte d’achat. La consommation responsable est un comportement qui intègre le fait que les ressources sont limitées, qu’elles soient naturelles (pétrole, eau, biodiversité, minéraux, surface au sol, capacité au rendement…) ou humaines (journées de 24h, recherche d’un équilibre entre vie privée et vie professionnelle…), et que l’on doit les respecter et les préserver. La consommation responsable permet ainsi de remettre l’être humain au cœur des projets de la société. La consommation est un outil dont on dispose pour contribuer à la construction d’une société plus durable. Pourquoi consommer responsable ? La consommation responsable est un acte volontaire, elle correspond à un engagement civique actif, en vue d’améliorer la qualité de vie personnelle et collective : bien dans sa tête, bien dans son corps, bien dans sa société et bien sur la terre. C’est orienter ses choix de consommation en fonction de critères sociaux et environnementaux tout en intégrant des critères économiques, en favorisant l’équité au sein des filières, secteurs et marchés, entre producteurs, distributeurs et consommateurs. La consommation est indispensable pour subvenir à nos besoins ; la production de ses biens et services nécessaires n’est pas toujours sans conséquence (pollution, réchauffement climatique, et parfois, non-respect des droits fondamentaux du travail). L’acte de consommation est un pouvoir par lequel chaque individu peut influencer le changement de certaines pratiques commerciales inadaptées au profit d’actes plus respectueux de l’Homme et de son environnement … – 4/ Épargnons solidaire L’épargne solidaire offre aux investisseurs, particuliers ou personnes morales, l’opportunité de faire fructifier leur capital tout en exerçant des activités solidaires. Son principe de fonctionnement est simple. L’argent est placé sur des projets citoyens. L’épargne solidaire est souvent un des moyens déterminants pour financer ce genre d’actions. Ce type d’investissement est soumis aux règles communes qui régissent tous les placements. Plusieurs secteurs d’activité sont particulièrement concernés par l’épargne solidaire : l’emploi, le logement, la solidarité internationale et l’environnement. Le microcrédit constitue l’une des formes les plus répandues du financement solidaire. Il reste accessible aux personnes démunies, ne pouvant contracter un crédit classique. Pourquoi épargner solidaire ? L’épargne solidaire, c’est de l’argent « utile ». Utile pour vous. Utile pour la collectivité. Utile pour financer des entreprises, des associations, des initiatives qui vivent autour de nous. La différence avec des épargnes dites « classiques » est l’impact social. Il peut profiter ainsi à de nombreux secteurs d’activité comme le secteur humanitaire, la protection de la nature et de l’environnement, les énergies renouvelables et le commerce équitable. Chaque investisseur qui souhaite réaliser une épargne solidaire pourra choisir a priori le domaine d’activité qu’il envisage de soutenir. On peut distinguer deux types d’épargne solidaire. Le premier se nomme investissement solidaire. Un dixième du capital injecté devra servir à financer des projets solidaires. Le second est le placement de partage. Le quart des intérêts du montant investi devra être versé sous forme de dons à des organismes non-gouvernementaux. – 5/ Déplaçons-nous écolo Avec la technologie que nous possédons aujourd’hui il devient de plus en plus facile de trouver des solutions écologiques et économiques lorsque nous décidons de voyager. Pourquoi se déplacer écolo ? Il va sans dire que les véhicules contribuent grandement à la pollution de l’air. C’est pour cette raison qu’une nouvelle génération d’automobiles a été conçue pour mieux répondre aux exigences environnementales. En effet, les premières générations de voitures écologiques sont constituées des voitures hybrides et électriques qui ne générèrent pas (ou moins) de gaz à effet de serre. De plus en plus de personnes les adoptent pour préserver l’environnement et profiter de quelques bonus écologiques à l’achat. – 6/ Protégeons-nous mutuellement Les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire jouent un rôle central dans le quotidien des français. Dans une mutuelle, le risque est mutualisé et les coûts répartis de manière solidaire : chacun paie selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Les mutuelles assurent une protection tout au long de la vie et permettent l’accès à des services de qualité à tous les adhérents. Pourquoi se protéger mutuellement ? Les mutuelles d’assurance et de santé organisent leurs actions (santé, prévoyance, assurance, etc.) sous un mode original : solidarité, entraide, démocratie. Elles développent de nombreux programmes de prévention et d’accompagnement destinés à mieux nous protéger. Il peut s’agir de :- Prévention routière lorsque l’on utilise sa voiture,
- Prévention auditive lorsque l’on va à un concert,
- Prévention des risques ménagers pour adapter nos gestes auprès des enfants et des personnes vulnérables,
- Prévention santé autour d’une consommation responsable,
- Soutien des sociétaires lors d’une catastrophe naturelle (Tempêtes, inondations, etc.),
- Complémentaires santé pour compléter le remboursement du régime général (tiers payant),
- Services de soins mutualistes pour garantir l’accès à tous à des soins de qualité.
Campagne « The Power of You »
Le mois de l’ESS est l’occasion de mettre en avant le citoyen, ce héros du quotidien, et de rassembler autour des valeurs de solidarité et de respect. C’est l’occasion de renforcer la campagne d’affichage « The Power of You » initiée en mai dernier et de lancer une nouvelle vidéo. « Parce que derrière la campagne « The Power of You », il y a un consommateur engagé, cette vidéo montre comment, à partir d’une action simple, il est possible de changer les choses ! » explique Anne-Marie Berthier, Directrice Communication de Max Havelaar France. Cette campagne est une invitation pour tous les consommateurs à « prendre le pouvoir » et découvrir comment mettre ou remettre l’homme au centre des actions selon le principe « Un homme, un pouvoir ! ». Ce mois de l’ESS est également l’occasion de lancer une seconde vague d’affichage afin de sensibiliser le grand public. Déjà plus de 100 villes (soit l’équivalent de 1 527 affiches) ont mis à disposition leur mobilier urbain pour diffuser la campagne « The Power of You ».Label de commerce équitable
Fairtrade / Max Havelaar est un label de commerce équitable, c’est-à-dire qu’il assure des conditions commerciales plus justes aux producteurs et travailleurs qui sont à la base de la production des matières premières.