« Le modèle d’élevage français de ruminants est un exemple de production durable et responsable, qui participe à notre souveraineté alimentaire » selon la filière viande bovine française, confrontée à une baisse de son cheptel depuis 2016, un phénomène qui pourrait atteindre une perte d’un million de vaches d’ici 2030. « Ce modèle d’élevage herbager français est unique au monde et mérite d’être préservé, afin de maintenir notre souveraineté alimentaire et conserver notre capacité à proposer une viande durable au consommateur« . Pour les amateurs de viande, soucieux du bien-être animal autant que de leur empreinte carbone, c’est sans doute la solution la plus vertueuse pour le vivant, humain et bovin …
MARINE VAN SIMMERTIER,
ÉLEVEUSE DE VACHES SALERS DANS LE PUY DE DÔME (63)
« Chez nous, avec Michel, nous avons 40 vaches chacun. Cela reste une exploitation à taille humaine. Dans un élevage herbager, les vaches passent la plupart de leur temps en extérieur dans les pâtures. Chez nous en zone de montagne, les vaches pâturent 6 mois de l’année, les 6 autres mois, elles sont en bâtiment, parce que les conditions climatiques hivernales ne permettent pas de les laisser dehors. »
« Aimez la viande, mangez-en mieux. »
Campagne de communication collective d’INTERBEV, Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes
« Naturellement Flexitariens »
L’ÉLEVAGE HERBAGER FRANÇAIS : UNE SOLUTION POUR UNE AGRICULTURE ET UNE ALIMENTATION DURABLE
Les atouts environnementaux de l’élevage bovin français sont nombreux selon Interbev. En particulier, l’entretien des prairies et des haies joue un rôle fondamental dans la préservation d’une biodiversité riche et variée. L’élevage herbivore français serait même l’un des plus vertueux à l’échelle mondiale et l’un des rares secteurs, avec la forêt et l’agriculture, capables de compenser une partie de ses émissions de gaz à effet de serre.
Les 13 millions d’hectares de prairies et parcours sur lesquels pâturent les bovins et autres ruminants constituent l’un des principaux puits de carbone. Toute nouvelle conversion en France de prairies en terres cultivables entraine inévitablement une libération du stock de carbone du sol et nuit directement à l’atteinte des objectifs climatiques. Le maintien de ces prairies passe nécessairement par la préservation de notre modèle d’élevage bovin herbager, qui est essentiel à la dynamique des écosystèmes et des territoires ruraux, rappelle l’interprofession.
LUTTER CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE & PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ AVEC L’ÉLEVAGE A L’HERBE
La France compte une surface totale en herbe de 13 millions d’hectares, dont 10 millions d’hectares de prairies permanentes qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique, en stockant d’importantes quantités de carbone dans les sols, en préservant la qualité de l’eau et en protégeant la biodiversité.
Pour le maintien de la part de prairies dans la surface agricole utile (SAU), la filière élevage et viande bovine française se fixe comme objectif de promouvoir l’herbe comme ressource de base de l’alimentation des ruminants, en faisant preuve de flexibilité pour tenir compte des aléas climatiques.
LA RELATION HOMME-ANIMAL : L’AUTRE ENJEU DU MODÈLE L’ÉLEVAGE HERBAGER FRANÇAIS
Le bien-être et la santé des animaux sont des enjeux essentiels du modèle d’élevage herbager français et constituent des priorités fondamentales pour les éleveurs. Devant des attentes sociétales fortes, les professionnels de la filière Élevage et Viande renforcent leurs actions pour garantir le bien-être animal à chaque maillon de la chaîne, de l’élevage à l’abattage en passant par le transport.
BOVIWELL : L’OUTIL D’ÉVALUATION DU BIEN-ÊTRE DES BOVINS EN ÉLEVAGE
BoviWell est un outil de mesure du bien-être des animaux en exploitations ( de bovins viande et bovins lait). Co-construit entre les acteurs des filières, appuyés par des experts scientifiques et techniques, il s’agit d’un outil adapté du référentiel scientifique européen Welfare Quality®. Il s’appuie également sur la définition du bien-être des animaux donnée par l’ANSES (2018) et sur sa traduction par le principe des 5 libertés individuelles, reconnu à l’échelle internationale :
- absence de faim, de soif et de malnutrition
- absence de peur et de détresse
- absence de stress physique et/ou thermique
- absence de douleur, de lésions et de maladie
- liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce.
Cet outil est en cours de déploiement dans la filière bovine.