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Le label Bio équitable

A l’heure où le label Max Havelaar est de plus en plus critiqué et où les questions environnementales sont au cœur des débats, le label Bio Equitable apparaît comme une initiative plus qu’intéressante.

L’association Bio Equitable fondée en 2002, réunie des Petites et Moyennes Entreprises soucieuses de produire dans le respect d’un développement économique durable. Leur label, Bio Equitable, s’appuie sur 7 points essentiels, garantis par Ecocert : – la conformité à au moins l’un des règlements d’Agriculture Biologique reconnus au niveau international – la contractualisation des engagements entre les entreprises opératrices et les producteurs – la prise en charge total des coûts de certification biologique et équitable par les entreprises pour qu’ils ne soient pas supportés par les producteurs – la fourniture permanente d’aide sous la forme d’appui technique, de soutien à l’organisation, de formation à l’Agriculture Biologique, … – la pratique d’une politique de « prix minimum garanti contractuel », permettant une juste rémunération des producteurs – le respect des droits fondamentaux de la personne (protection des enfants, respect des droits sociaux du travail, …) – le développement d’une agriculture durable et le maintien d’un tissu rural local Mais comme le plus important dans le commerce équitable est l’humain et non pas l’administratif, voici un exemple de filière garantie par Bio Equitable : la filière du Quinoa. Cette filière est née dans les années 1990 grâce au groupe Euro-Nat, membre de Bio Equitable. Au début, le dirigeant d’Euro-Nat ne connaissait rien de cette petite graine (comme beaucoup d’Européens) mais grâce à une rencontre avec le président de l’association Point d’Appui (basé en Bolivie) où celui-ci lui a vanté les vertus du Quinoa, les importations en France ont commencées. Et aujourd’hui, ce sont près de 300 producteurs qui sont engagés avec Euro-Nat (via sa filiale bolivienne Jatariy) et qui fournissent chaque année l’usine de Bolivie. Ils ont la garantie d’un prix juste, bien supérieur au prix du marché conventionnel de Chalapatas, avec un seuil minimum et des primes en fonction de la zone où ils cultivent leurs graines. Trois techniciens les accompagnent dans leur développement, veillant particulièrement à la préservation de l’écosystème, très fragile compte tenu des conditions climatiques de l’altiplano Bolivien, perché à près de 4000 mètres d’altitude. L’enjeu principal reste d’offrir des débouchés aux petits producteurs du plateau qu’ils ne soient pas obligés de le quitter et surtout qu’ils puissent maintenir leur activité qui a survécu pendant des millénaires. Guillaume Nataf Membre du Club de Commerce Equitable du Lycée du Grésivaudan Meylan

 

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