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Le bien-être mondial est en danger et nous n’avons pas tenu nos promesses en matière d’environnement selon l’ONU

Sauvez-nous de ce « gâchis » environnemental, déclare le chef de l’ONU au sommet de Stockholm

Le Secrétaire général de l'ONU António Guterres (à droite) lors du sommet de Stockholm, en Suède.
Le Secrétaire général de l’ONU António Guterres (à droite) lors du sommet de Stockholm, en Suède.
Le bien-être mondial est en danger – et c’est en grande partie parce que nous n’avons pas tenu nos promesses en matière d’environnement – a déclaré jeudi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Bien qu’il y ait eu des succès dans la protection de la planète depuis 1972, y compris le sauvetage de la couche d’ozone, M. Guterres a averti que « les systèmes naturels de la Terre ne peuvent pas répondre à nos demandes ». « Sortez-nous de ce gâchis », a-t-il exhorté les délégués au sommet convoqué par l’Assemblée générale des Nations Unies à Stockholm, en Suède. Il a appelé à l’action face à une « triple crise planétaire » causée par l’urgence climatique – « qui tue et déplace toujours plus de personnes chaque année » – la perte de biodiversité – qui menace « plus de trois milliards de personnes » – et la pollution et les déchets, « qui coûtent quelque neuf millions de vies par an ». Toutes les nations devraient faire davantage pour protéger le droit humain fondamental à un environnement propre et sain pour tous, a insisté M. Guterres, en se concentrant en particulier sur « les communautés pauvres, les femmes et les filles, les peuples autochtones et les générations à venir ».

Se passer du PIB comme indicateur

Une partie de la solution consiste à se passer du produit intérieur brut (PIB) comme indicateur du poids économique des pays, a poursuivi le Secrétaire général, le décrivant comme un système comptable « qui récompense la pollution et les déchets ». « N’oublions pas que lorsque nous détruisons une forêt, nous créons du PIB. Lorsque nous surexploitons, nous créons du PIB. Le PIB n’est pas un moyen de mesurer la richesse dans la situation actuelle du monde », a-t-il ajouté. Après avoir appelé toutes les nations à s’engager davantage dans la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable et de l’Accord de Paris de 2015 pour lutter contre ces menaces, le Secrétaire général a également insisté sur le fait que des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour ramener les émissions de gaz à effet de serre à zéro net d’ici 2050. « L’air chaud nous tue », a-t-il déclaré, réitérant son appel à tous les pays pour qu’ils abandonnent les subventions aux combustibles fossiles et investissent dans les énergies renouvelables, tandis que les pays développés devraient « au moins doubler » leur soutien aux pays les plus pauvres afin qu’ils puissent s’adapter à un nombre croissant de chocs climatiques. Soulignant que les nations coopèrent déjà pour protéger la planète sur de nombreux fronts, M. Guterres a noté qu’un nouveau cadre mondial de la biodiversité doit être finalisé pour inverser la perte de la nature d’ici 2030. Des travaux sont également en cours pour établir un traité visant à lutter contre la pollution par les plastiques, a poursuivi le chef de l’ONU, et la Conférence des Nations Unies sur les océans à Lisbonne devrait galvaniser les efforts pour sauver nos mers. « Si nous faisons ces choses, nous pouvons éviter une catastrophe climatique, mettre fin à une crise humanitaire et d’inégalité croissante et promouvoir un développement inclusif et durable », a-t-il déclaré, ajoutant que « chaque gouvernement, entreprise et individu a un rôle à jouer ».
Des éléphants dans le parc national de Kaziranga, en Inde.
Des éléphants dans le parc national de Kaziranga, en Inde.

Espoir

L’organisateur de la conférence, le Président de l’Assemblée générale, Abdulla Shahid, a déclaré qu’il y avait une vérité simple que tous doivent reconnaître : « le progrès humain ne peut pas se produire sur une Terre qui n’a plus assez de ses propres ressources, qui est gâchée par la pollution et qui est attaquée de manière implacable par une crise climatique de sa propre fabrication ». Il a déclaré que les récentes initiatives d’action pour le climat, telles que la promotion d’un traité sur la pollution par les plastiques, lui « donnent de l’espoir », mais qu’elles devaient être intégrées dans un effort beaucoup plus large. « Nous avons besoin de solutions qui s’attaquent aux goulots d’étranglement communs qui affectent l’ensemble du programme environnemental, ce qui accélérera à son tour la mise en œuvre du Programme 2030 et favorisera une reprise résiliente et durable après la pandémie ». Dans un développement connexe au sommet de Stockholm jeudi, une coalition soutenue par l’ONU de 1.000 parties prenantes de plus de 100 pays, a lancé un projet pour utiliser des outils numériques afin d’accélérer un développement écologiquement et socialement durable. La Coalition pour la durabilité environnementale numérique (Coalition for Digital Environmental Sustainability) propose des moyens d’intégrer la durabilité dans tous les aspects de la numérisation. Cela comprend la mise en place de processus inclusifs à l’échelle mondiale pour définir des normes et des cadres de gouvernance pour la durabilité numérique, l’allocation de ressources et d’infrastructures, tout en identifiant les opportunités de réduire les dommages ou les risques potentiels de la numérisation, a déclaré le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

« Nous savons ce que nous devons faire » – Inger Andersen

S’adressant à la conférence, la cheffe du PNUE, Inger Andersen, a déclaré que 50 ans après la conférence initiale dans la capitale suédoise consacrée à l’environnement, une pléthore d’accords sont désormais en place, « couvrant tous les défis environnementaux ». Mais, les résultats pratiques restent bien en deçà jusqu’à présent, a-t-elle averti, citant l’iniquité, l’injustice et les « signaux de détresse » de la triple crise planétaire. « Nous connaissons, plus que jamais, les terribles conséquences d’avancer avec insouciance sur la voie d’un développement à forte intensité de carbone que nous avons extrait de la Terre », a-t-elle dit. « Mais nous savons aussi ce que nous devons faire. Et nous savons comment le faire ». Les solutions scientifiques sont claires, « pour des changements transformationnels justes et équitables dans notre économie, nos systèmes financiers, nos modes de vie, notre gouvernance », a-t-elle ajouté. « Stockholm+50 est une chance pour le monde de s’engager, une fois pour toutes, à réaliser ces transformations », a-t-elle déclaré aux délégués.

 

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