Dans l'actualité :

Protéger la biodiversité avec les Obligations Réelles Environnementales (ORE)

En août, le temps s'étire à la faveur d'un...

Un guide pratique pour aider les collectivités territoriales à s’approprier l’agenda 2030

Ce guide pratique du Comité 21 montre comment les...

Qu’est-ce que la restauration de la nature ? Définition, enjeux et solutions

Notre avenir est intimement lié à celui de la...
L'Express du 06/06/2005 - Rubrique Management

La longue marche du développement durable

Un reportage de Valérie Lion

«Prière de laisser cet endroit aussi propre que vous l’avez trouvé en entrant. C’est pas le plus beau slogan de développement durable, ça?» Rires dans la salle. La réplique fait mouche à tous les coups. Elle est tirée de Partie prenante, une pièce de théâtre d’entreprise qui met en scène la dirigeante d’une PME, son directeur commercial – également maire de la commune – un militant écologiste et une journaliste. L’intrigue? Pour financer ses projets de croissance en Pologne, la PME fait appel à un fonds d’investissement socialement responsable et doit donc se convertir au «DD». Un choix courageux… dont personne ne sort indemne à l’issue d’une heure de représentation.

Conçue par le cabinet ASG conseil, la pièce a déjà été jouée une vingtaine de fois dans des collectivités locales, des entreprises publiques (GDF, EDF), devant des syndicalistes ou des jeunes cadres du groupe Banque populaire. Objectif: vulgariser le développement durable, un concept encore obscur pour beaucoup, défini en 1987, par le rapport Brundtland à l’ONU, comme un «développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs». Précisé au Sommet mondial de la Terre, à Rio, en 1992, le concept de développement durable prône l’équilibre entre efficacité économique, progrès social et respect de l’environnement. Poussées par les ONG et par des réglementations de plus en plus exigeantes, les entreprises s’en sont saisies, élaborant des politiques, publiant des rapports, communiquant sur leur image «responsable» auprès des actionnaires, des clients, des associations. Sans toujours se soucier des salariés. Pas étonnant, dès lors, que seuls 52% de ces derniers déclaraient, en octobre 2004, avoir déjà entendu parler de développement durable et que… 17% étaient capables de le définir précisément [[Selon un sondage CSA pour La Nouvelle Vie ouvrière, l’hebdomadaire de la CGT.]]. «Les entreprises sont mal à l’aise, constate Stéphanie Savel, codirectrice d’ASG. Elles ne voient pas quoi faire de plus que respecter une législation sociale française déjà très riche. Du coup, il y a un décalage entre le discours affiché à l’extérieur et le vécu des salariés.» Jean-Paul Bouchet, secrétaire général adjoint de la CFDT cadres, qui a signé en janvier 2004 le Manifeste pour la responsabilité sociale des cadres, ajoute: «Souvent, le DD ne signifie rien d’autre que l’addition d’un certain nombre de contraintes supplémentaires, voire d’injonctions contradictoires.» Le respect de l’environnement face à l’exigence de rentabilité ou à la défense de l’emploi: les conflits d’intérêt inhérents au DD sont redoutables à arbitrer. «Mettre en phase l’entreprise avec les enjeux du développement durable, c’est gérer en permanence des logiques antagonistes», confirme Didier Livio, patron de Synergence, une société de conseil en communication. Or les outils pour y parvenir manquent. Pis: «Les chartes et autres codes éthiques induisent souvent un transfert de responsabilité de l’entreprise vers les salariés», note Sylvain Lambert, directeur au département développement durable de PricewaterhouseCoopers. Le développement durable implique en fait une véritable rupture: il s’agit ni plus ni moins que de repenser les modes de production et de consommation, et donc de management. Mais bien peu d’entreprises y semblent prêtes. Les DRH comme les syndicats sont bousculés dans leurs habitudes, les salariés se montrent sceptiques devant les beaux discours… Certaines entreprises, toutefois, tentent d’entraîner leurs troupes dans l’aventure. La suite de l’article sur le site de l’Express. Lien direct à l’article ci-dessous.

 

A lire

Un guide pratique pour aider les collectivités territoriales à s’approprier l’agenda 2030

Ce guide pratique du Comité 21 montre comment les...

Les Pôles Territoriaux de Coopération Économique (PTCE) pour régénérer un écosystème local par la mutualisation des moyens …

Véritable outil pour développer des projets coopératifs économiques, innovants...

Comment faire de l’agriculture régénératrice une démarche pour massifier la transition vers l’agroécologie ?

Le concept d’agriculture régénératrice est populaire et trouve un écho...

Livre blanc « Fait associatif, territoires et transition écologique »

Comment les associations contribuent-elles à la transformation socio-écologique des...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

David Naulin
David Naulinhttps://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

Protéger la biodiversité avec les Obligations Réelles Environnementales (ORE)

En août, le temps s'étire à la faveur d'un ralentissement du rythme habituel. En oasis, on ne s'ennuie jamais (surtout pour celles et ceux...

Un guide pratique pour aider les collectivités territoriales à s’approprier l’agenda 2030

Ce guide pratique du Comité 21 montre comment les collectivités peuvent passer de l’intention à l’action, en mobilisant pleinement le cadre universel des 17...

Qu’est-ce que la restauration de la nature ? Définition, enjeux et solutions

Notre avenir est intimement lié à celui de la nature et du monde vivant. Notre sécurité alimentaire, sanitaire, économique et sociale dépend de la...