Les territoires sont confrontés à la réduction de la ressource en eau, à l’augmentation des risques d’inondation et à l’érosion de la biodiversité. La Gemapi en tant que compétence territoriale peut apporter des réponses, en favorisant une gestion intégrée de l’eau par bassin, une synergie entre les différentes compétences liées à l’eau et un recours aux solutions fondées sur la nature. Exercer la Gemapi dans le cadre d’une gestion globale de l’eau est désormais une nécessité pour répondre aux nouveaux défis de la gestion de l’eau dans le contexte de changements climatiques.
L’eau, un sujet devenu très politique
Hervé Gillé met en perspective les problèmes opérationnels liés à la gestion de l’eau, les outils existants et les défis à relever pour que tous les acteurs, techniques et politiques, trouvent, demain, des leviers à la hauteur des enjeux. Chaleur record en 2022, première sécheresse hivernale en 2023 et de nouvelles prévisions de déficits hydriques à l’horizon 2050… avec tant de voyants au rouge, et une montée en puissance des conflits d’usages, la question de l’eau s’invite de fait au cœur des débats. « Il y a une politisation de ces sujets, au sens noble du terme », souligne d’emblée Hervé Gillé, insistant sur l’urgence à prendre à bras le corps – de façon collective et partagée – des sujets concrets tels que la tarification différenciée selon la quantité d’eau consommée, la lutte contre les pollutions ou encore la gestion quantitative de l’eau. « La façon dont on va mettre en place ces sujets au niveau des territoires mérite véritablement que nous ayons une réflexion globale », estime le sénateur. C’est dans ce contexte que le Sénat a lancé une mission d’information sur la gestion durable de l’eau en février 2023. L’objectif est la mise en œuvre d’une planification plus lisible et plus cohérente des différents outils de la gestion de l’eau, la possibilité de réunir un parlement territorial de l’eau ou encore l’inscription du sujet dans les politiques d’urbanisme.« En tant que parlementaires, nous avons besoin de ce type de travaux. »
De plus, un premier bilan partagé de la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, dite Gemapi, serait nécessaire. Des perspectives et des questionnements, conclut le sénateur, qui sont à la croisée des chemins entre le technique, le politique et l’animation territoriale. Les travaux issus des appels à partenaires, comme celui porté par le Cerema, l’Inrae, l’Aneb et Intercommunalités de France, se révèlent fondamentaux pour tirer des enseignements fructueux.Les actes du Séminaire de Mai 2023
Suite logique de l’appel à partenariat « Exercer la Gemapi dans le cadre d’une gestion globale de l’eau, pour une plus grande résilience des territoires » lancé en octobre 2021, le séminaire de mai 2023 a permis des échanges sur les attentes prioritaires des territoires, afin de mettre en œuvre la Gemapi et de répondre au mieux aux défis du changement climatique. Exercer la Gemapi dans le cadre d’une gestion globale de l’eau, pour une plus grande résilience des territoiresWebpublication et ressources du Cerema