On parle souvent des menaces de disparition de l’éléphant, du gorille ou de la baleine. Il est plus rare d’évoquer la disparition de la girafe. Et pourtant ! Cette disparition concerne fortement l’Ouest de l’Afrique où ne subsiste plus qu’un groupe de 165 girafes blanches dans le sud du Niger. Les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest sont les plus claires de toutes les girafes. Elles sont aussi les seules à vivre en milieu naturel au contact des hommes, en dehors de tout espace protégé par un Parc National.
Victime de la sècheresse, de la coupe des acacias dont elle se nourrit, de la transformation de sa savane en champs de mil et du braconnage, la géante de la brousse avait bien failli disparaître. Elle se porte pourtant de mieux en mieux grâce aux mesures de protection. Les comptages le prouvent : la population a été multipliée par trois en quinze ans. C’est une réussite exemplaire en matière de protection de la nature. Bien que son goût prononcé pour les haricots la fasse parfois mal voir des paysans, les nigériens sont fiers de leur girafe blanche. Ils la considèrent désormais comme leur patrimoine national. Pourtant, elle n’est pas définitivement tirée d’affaire. Faire cohabiter sur le même territoire des girafes et une population humaine en expansion n’est pas un pari facile. En matière de nature, rien n’est jamais acquis définitivement. Dans le magnifique décor naturel du sud du Niger, les aventures de Koulon-le-grand-mâle et de son harem nous entraînent d’acacia en acacia à la découverte d’une Afrique du XXIe siècle presque inconnue. Les villages aux architectures de terre semblent surgis du fond des âges, mais les antennes du téléphone portable ponctuent l’horizon de la savane ! . Il a fallu un an de tournage à Marie-Hélène Baconnet et son équipe pour réaliser ce document exceptionnel. Réalisation : Marie-Hélène BACONNET Production Ecomedia avec la participation de France 5 Durée : 52’