Les Terriens sont sous terre. Pas le choix : la surface du globe est dévastée. Depuis des générations, les habitants de la cité d’Ember mènent donc une vie harmonieuse sous les millions de lumières qui illuminent leur cité souterraine. Pourtant, depuis quelque temps, les coupures se multiplient et face à la nuit qui menace, tous commencent à s’inquiéter. Leur survie est en jeu…
La Cité de l’ombre est tiré d’un roman éponyme de l’écrivain californien Jeanne DuPrau, édité chez Gallimard jeunesse. Derrière le récit fantastique de La Cité de l’ombre se cache un message écologique qu’explique l’auteur Jeanne DuPrau : « À travers cette histoire, je voulais montrer à quel point la nature est précieuse et fragile. Nous avons le terrifiant pouvoir de détruire notre planète. En racontant cette histoire à toutes les générations, et en particulier aux plus jeunes, je voulais leur dire qu’il est de notre responsabilité à tous de protéger notre environnement. » Un film familial distrayant à voir au cinéma à partir de mercredi.
Bande-annonce
Lina et Doon vivent dans la plus étrange des villes : Ember. Pour protéger l’espèce humaine d’une guerre totale, cette ville souterraine fut bâtie deux cents ans plus tôt. Creusée sous terre, elle est éclairée artificiellement. Mais l’énergie et les vivres commencent à manquer, et les dirigeants se moquent de l’avenir. Un jour, Lina découvre un message secret qui semble expliquer comment quitter cet endroit. Lina et Doon vont ils réussir à fuir leur cité vouée à la disparition ? Un autre monde est il à leur portée ?
La Cité de l’ombre (The City of Ember) film fantastique américain réalisé par Gil Kenan – Avec Bill Murray, Saoirse Ronan, Harry Treadaway – Durée : 1h 35min – Date de sortie : 17 Décembre 2008 – Distribué par Metropolitan FilmExport.
Un message écologique et politique : la surconsommation des ressources naturelles et énergétiques
Dans l’ombre de La Cité de l’Ombre, l’écrivain Jeanne DuPrau et la scénariste Caroline Thompson adressent, à l’attention des plus grands, un message écologique et politique : la surconsommation des ressources naturelles et énergétiques. La ville d’Ember en est d’ailleurs la conséquence directe. Par ailleurs, la fable nous montre des dirigeants très peu concernés par la désagrégation de l’espace vital puisque jouissant d’un luxe synonyme de pouvoir. Dans La Cité de l’Ombre, le cri d’alarme est muet et brut mais néanmoins efficace.
Le film interroge également les enfants sur la notion d’interdit et la confiance aveugle en l’autorité. La lumière en tant que synonyme d’espoir n’est pas toujours celle que l’on croit. La jeunesse prend le pouvoir et botte les fesses amorphes des adultes.
« Jules Verne n’aurait pas renié ce beau film qui évite les clichés. L’image offre une belle plastique, les dialogues ne sont jamais superflus… Et Bill Murray, en maire profiteur et vorace, est irrésistible » – Clara Dupont-Monod (Marianne).
Bienvenue à Ember !
Véritable personnage à part entière, la ville souterraine d’Ember a demandé un soin tout particulier. Le réalisateur Gil Kenan explique : « Avec le chef décorateur Martin Laing, nous avons donc voulu construire un environnement très réaliste. Nous avons commencé par nous mettre à la place des Bâtisseurs, les pères fondateurs qui ont hâtivement construit cette Cité pour protéger les citoyens d’un danger inexpliqué, et nous nous sommes demandé ce dont ils pouvaient avoir besoin pour rester dans cet abri pendant au moins deux cents ans. La Cité était techniquement très avancée à l’époque de sa construction, et pour l’alimenter en énergie, les Bâtisseurs ont conçu un générateur actionné par la rivière que les citoyens ont soigneusement entretenu pendant deux siècles. »
Les studios habituels étant trop petits pour accueillir la Cité d’Ember, l’équipe du film a construit les décors en Irlande, dans un ancien hangar haut de près de trente mètres que la compagnie maritime de Belfast Harland and Woolf utilisait pour peindre la coque de ses paquebots.
Poursuivre l’aventure ?
Si aucune suite n’est officiellement prévue au cinéma, il existe pourtant deux romans racontant la suite des aventures de Lina et Doon : Le peuple d’en haut (Gallimard Jeunesse) et The Diamond of Darkhold qui n’est pas encore traduit en français.