Certification / Management – Publiée par Actu-environnement
Alors que la France a été le premier pays à se doter d’une norme sur l’éco-conception, les applications pratiques se font attendre. Pourtant la démarche est avantageuse et permet de réduire les nuisances environnementales à la source.
En matière de protection de l’environnement, si des principes de bon sens, comme « éviter une pollution plutôt que d’en réparer les dommages », suscitent une large adhésion, leur mise en oeuvre reste limitée. Or de nombreuses problématiques environnementales seraient en partie résolues si l’environnement était intégré dans les mécanismes de prise de décision que ce soit dans les politiques, les investissements ou encore dans la conception des produits, biens ou services, autrement dit l’éco-conception.
Encore trop souvent perçu comme complexe, le processus d’éco-conception consiste à intégrer l’environnement dans les phases de conception ou d’amélioration d’un produit. Cette approche a pour but de réduire les impacts sur l’environnement en passant par une prise en compte globale des nuisances (consommations d’énergies et de matières, rejets, émissions et déchets), à chaque étape de la vie du produit (analyse du cycle de vie ou ACV), de sa fabrication à sa valorisation en fin de vie, en passant par ses étapes de distribution et d’utilisation. Les améliorations environnementales envisagées doivent bien sûr être réalisées tout en conservant la qualité, l’aptitude d’utilisation et les fonctionnalités des produits.
L’éco-conception est ainsi par nature une démarche préventive. Par rapport à l’ensemble des démarches d’amélioration environnementale des produits, la signature spécifique de l’éco-conception est cette prise en compte des différents impacts et la vérification que les améliorations préconisées pour réduire certains d’entre eux ne se traduisent pas par l’aggravation d’autres (transferts de pollution).