Jacques Chirac a clôturé la conférence internationale de Paris pour une gouvernance écologique mondiale, en appelant à la mise en place d’une « véritable organisation internationale » de l’environnement. « Nous tous ici présents, Citoyens de la Terre, nous appuyons les efforts des Nations qui se mobilisent, dans un esprit de souveraineté partagée, pour renforcer la gouvernance internationale de l’environnement », a déclaré le président français. « Nous appelons à transformer le Programme des Nations Unies pour l’environnement en une véritable Organisation internationale à composante universelle à l’image de l’Organisation mondiale de la santé », a-t-il ajouté.
Un « groupe pionnier » de « plus de quarante pays » a été constitué pour promouvoir ce projet, qui est contesté notamment par les Etats-Unis et les grands pays émergents.
Cet appel intervient au lendemain de la publication du rapport des experts du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), qui ont lancé un avertissement sans précédent sur l’ampleur du changement climatique en insistant sur la responsabilité humaine dans le réchauffement de la planète.
Rapport alarmant du Giec
Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), rendu public le 1er février, affirme que le réchauffement est « sans équivoque » et qu’il est « très probable » (90% de probabilité) que l’essentiel de l’accroissement de température observé soit imputable au rôle de l’homme. Le « Résumé à l’intention des décideurs », dont la rédaction a été finalisée par 500 experts mondiaux, après une semaine de discussions à huis clos à l’Unesco à Paris, est sans ambiguïté. « Ceux qui doutaient ne le peuvent plus », a lancé le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) lors de sa présentation. La communauté scientifique vient de franchir une nouvelle étape dans l’élaboration d’un consensus. À l’horizon 2100, la température moyenne à la surface du globe devrait s’élever de 1,1 à 6,4 degrés par rapport à 1980-1999, la fourchette la plus vraisemblable allant de 1,8 °C à 4 °C, avec une «meilleure estimation à 3 °C ». Ces résultats, jugés « prudents et non catastrophiques » par le collectif Réseau Action Climat, confirment l’ampleur du réchauffement établi jusqu’à présent. Jamais les concentrations de dioxyde de carbone n’ont été aussi élevées depuis 650 000 ans. Le réchauffement s’est accéléré, avec 0,74 °C supplémentaire de 1906 à 2005, contre 0,6 °C au cours du XXe siècle, comme établi dans le précédent rapport. De son côté, le niveau des océans pourrait s’élever de 18 à 59 centimètres, avec une forte probabilité que la fourchette oscille plutôt entre les valeurs resserrées de 28 et 43 centimètres. Plus inquiétant, un réchauffement moyen de 1,9 °C à 4,6 °C par rapport aux valeurs de l’ère préindustrielle pendant plusieurs milliers d’années entraînerait la disparition complète de la glace au Groënland, ce qui aurait pour effet à terme d’élever le niveau des mers de sept mètres environ. C’est ce qui est déjà arrivé il y a 125 000 ans. Et encore. Les données scientifiques les plus récentes sur l’accélération de la fonte des glaces du Groënland et de l’Antarctique, n’ont pas pu être prises en compte dans ces estimations. Sans être alarmiste, on peut dire que les événements climatiques extrêmes et les vagues de chaleur vont se multiplier, les précipitations augmenter dans l’hémisphère Nord et les sécheresses s’aggraver, tandis que l’intensité des cyclones – un point très débattu – devrait s’accroître.
« Si vous pensez qu’il n’existe aucun rapport entre le constat scientifique et les décisions politiques, vous vous trompez », a lancé le président du Giec, Rajendra Pachauri. « Nous voyons ce qu’il coûte de ne rien faire. » Récemment, le rapport Stern a évalué à 5 500 milliards d’euros le coût de l’inaction. « Il n’est pas trop tard. Rejoignez la révolution énergétique », clamait Greenpeace vendredi sur des banderoles à Paris. Le secrétaire exécutif de la Convention de l’ONUsur le climat, Yvo de Boer, a appelé à la convocation d’un sommet avant les prochaines négociations sur l’avenir du protocole de Kyoto (après 2012) à Bali en novembre 2007. À la différence du ministre de l’Environnement canadien, George W. Bush a hier entériné ce rapport sans réserve. « Chacun reconnaît qu’une riposte globale au changement climatique doit engager les grands pays en développement comme la Chine, l’Inde et le Brésil », a-t-il affirmé.
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