Comment 50.000 milliards d’euros se sont-ils évaporés ? Jean Montaldo tente d’y répondre avec cette compilation (384 pages) qui entend clouer au pilori la finance mondiale. Il affirme qu’il aurait prédit la crise dès 2003 dans son livre « Le Marché aux voleurs », où il mettait en garde les professionnels de la finance contre la spéculation généralisée, le culte de l’argent facile, le parti pris des agences de notation et le laxisme des autorités gouvernementales. Dans cette « Lettre ouverte », l’auteur retrace la chronologie de la crise, disséquant tour à tour les responsabilités de ses instigateurs : banquiers, PDG et spéculateurs.
Journaliste et polémiste, Jean Montaldo est un habitué des ouvrages à sensation, suscitant controverses et succès populaires. Son plus grand best-seller, « Mitterrand et les 40 voleurs… », s’est vendu à plus de 1 million d’exemplaires en 1994. Publié fin juin dernier, dans son dernier ouvrage, il s’en prend aux financiers de la planète, à ses yeux seuls responsables de l’actuel marasme économique. « Quitte à occulter le comportement pas toujours responsable des consommateurs et clients », constate Jean-Etienne JUTHIER dans le Journal du Net. Jean Montaldo écrit : « Messieurs les bandits de la finance, votre avidité et votre cupidité viennent de précipiter le monde dans la plus vaste destruction de valeurs de tous les temps. Embarqués dans la galère des “subprimes” et autres produits vénéneux, vous saviez vos trafics monstrueux condamnés à finir dans le décor ! Oui, vous le saviez, et je vais le prouver… en entrant dans le réseau inextricable de vos complots qui ont fini par pulvériser les économies des grandes puissances, au nez et à la barbe de magistrats, contrôleurs, auditeurs en tout genre qui ont tout vu, tout su et tout laissé faire, se rendant complices, de facto, du plus grand hold-up de l’histoire ! En France, comme ailleurs, vous vous êtes dévoyés dans des spéculations délirantes. Qu’il s’agisse de la Société générale, du groupe Caisses d’épargne – Banque populaire (avec Natixis), de BNP Paribas, de Dexia et autres Crédit agricole, les dossiers dépassent toute imagination, avec des pertes ahurissantes. Les dessous des « affaires » Jérôme Kerviel ou de l’escroc Bernard Madoff me révèlent que vous leur avez ouvert la boîte de Pandore. Chapeau, messieurs les banquiers ! Bandits de la finance, par appât du gain, en toute connaissance de cause, sans honte et sans vergogne, vous nous avez tous plumés. J’entends ici vous clouer un à un au pilori. » Voici quelques éléments ci-dessous qui devraient donner matière à nourrir votre réflexion et le débat sur le forum de CDURABLE.infoCrise des subprimes : pourquoi le FBI savait dès 2004
Dans ce nouvel ouvrage, Jean Montaldo tente de démêler les arcanes de la finance et de comprendre comment la crise annoncée notamment par le FBI en 2004 n’a pas été enrayée par le gouvernement Bush, trop occupé sur d’autres fronts. Il explique comment un homme de l’ombre, Angelo Mozilo, l’inventeur des subprimes il y a quarante ans, aidé de ses amis, les dirigeants de Fannie Mae et de Freddie Mac, entre autres, ont plongé le monde dans le marasme. Il dévoile enfin pourquoi les banquiers français, dans un bel ensemble, se sont engouffrés dans le piège des subprimes pour aboutir notamment à l’affaire Kerviel. Pour en savoir plus, je vous invite à regarder l’interview vidéo de Jean Montaldo réalisé par le site lesinfos.com, qui nous explique les raisons de sa « lettre ouverte aux bandits de la finance » et dresse le portrait des deux principaux d’entre eux: Angelo Mozilo, le parrain des subprimes, qui a ruiné les pauvres; et Bernard Madoff qui a escroqué les riches… « Je suis sûr, que s’ils continuent comme avant, a-t-il confié au site AgoraVox, s’ils n’ont pas tiré les leçons de la crise, c’est sûr, il y aura une deuxième vague, une autre crise qui risque de faire exploser totalement le système financier international. Je le crains vraiment. J’ai les chiffres. Il y a aujourd’hui plus de 365, voire 400 000 milliards de produits titrisés en circulation. On ne peut pas les maîtriser. Ils ne sont même pas localisables. C’est ça le problème. Et ils en inventent tous les jours ». AgoraVox s’interroge : « Chevalier blanc ? Populiste ? Prophète ? » Pour le site, « Jean Montaldo, souvent attaqué par la « bien pensance », n’est rien de tout ça. C’est d’abord un journaliste d’investigation comme on n’en fait plus, qui porte la plume là où ça fait mal et qui ne craint pas d’appeler un chat un chat. Son livre n’est pas un pamphlet. Il attaque les coupables avec impartialité et sans manichéisme ». « L’ouvrage offre un point de vue sans nuances. Pas de révélations par rapport à l’avalanche de livres qui ont déjà traité en détail tous les aspects de cette crise mais force adjectifs et milliards en gras pour insister sur la méchanceté et la vénalité de la finance mondiale ». LES ECHOS (03/07/09) – Références : Lettre ouverte aux bandits de la finance de Jean Montaldo – Editeur : Albin Michel – Parution : 24/06/2009 – 384 pages – EAN13 : 9782226186782 – Prix public : 19,90 € – Acheter cet ouvrage chez notre partenaire Eyrolles pour 18,91 €