Avec son nouveau film Luc Jacquet nous emmène dans un
extraordinaire voyage au plus profond de la forêt tropicale,
au coeur de la vie elle-même.
Pour la première fois, une forêt tropicale va naître sous nos yeux.
De la première pousse à l’épanouissement des arbres géants, de la canopée
en passant par le développement des liens cachés entre plantes et animaux,
ce ne sont pas moins de sept siècles qui vont s’écouler sous nos yeux.
Depuis des années, Luc Jacquet filme la nature, pour émouvoir
et émerveiller les spectateurs à travers des histoires uniques et passionnantes.
Sa rencontre avec le botaniste Francis Hallé a donné naissance à ce film
patrimonial sur les ultimes grandes forêts primaires des tropiques,
au confluent de la transmission, de la poésie et de la magie visuelle.
IL ÉTAIT UNE FORÊT offre une plongée exceptionnelle dans ce monde
sauvage resté dans son état originel, en parfait équilibre, où chaque
organisme – du plus petit au plus grand – connecté à tous
les autres, joue un rôle essentiel.
Bande Annonce
Extraits
LES ARBRES COMMUNIQUENT
Pour communiquer, les plantes ne font pas usage de mots mais de parfums. Les molécules ajoutées les unes aux autres, comme on ajoute des lettres pour composer un mot, forment des messages silencieux. Ces molécules sont des composés organiques volatils (COV ; ou VOC en anglais), ils donnent à certains arbres – figuier, papayer, buis… – leurs odeurs spécifiques et constituent au niveau aérien le principal vecteur de la communication végétale.
Les plantes communiquent avec les animaux, d’abord pour les dissuader dans leurs tentatives de prédation. S’ils nous ouvrent l’appétit, les arômes du thym, de l’estragon ou du laurier ont pourtant pour fonction de repousser les insectes prédateurs. Mais la plante a aussi besoin d’attirer certains animaux, et même de les fidéliser pour se reproduire : les pollinisateurs attirés par le nectar transfèrent ensuite le pollen ; les disperseurs recherchent les fruits mûrs et permettent aux graines de germer loin de la plante mère. Les plantes communiquent aussi entre elles. Lorsqu’un acacia se fait brouter par une gazelle, il devient instantanément toxique et émet un message qui descend le vent et avertit ses congénères de la proximité d’un animal prédateur. Les acacias situés sous le vent deviennent à leur tour toxiques et le restent pendant une journée. La gazelle, pour se nourrir, doit remonter le vent. Les composés organiques volatils ont parfois des fonctions inattendues : grâce à eux, les arbres appellent la pluie. Sous l’effet de la chaleur, les parfums de la forêt montent vers le ciel. En piégeant la vapeur d’eau contenue dans l’air, les molécules odorantes parviennent à former des nuages. Ainsi, les arbres conservent un stock de pluie au-dessus d’eux, pour s’assurer de l’eau en permanence. Les anglophones ont une expression admirable pour nommer les forêts tropicales, ils les appellent « rainforest », les forêts des pluies.
75 % des espèces d’arbres tropicales dépendent des animaux pour disperser leurs graines. Autant dire que sans les singes, tapirs, perroquets et autres espèces, les forêts ne seraient pas ce qu’elles sont.
Un voyage là où tout commence
Le cinéma de Luc Jacquet s’est révélé partout dans le monde
à travers La Marche de l’Empereur, bouleversante histoire des manchots sur la banquise.
Il nous a ensuite plongés au coeur d’une amitié hors du commun entre une petite fille et un renard, abolissant toutes les frontières entre l’homme et la nature : Le Renard et l’Enfant .
Aujourd’hui, Luc Jacquet nous invite à découvrir un univers d’une incroyable luxuriance : les forêts tropicales primaires.
Depuis des millénaires les forêts évoluent sous nos yeux, en toute discrétion, protégeant leurs secrets dans leur apparente immobilité.
Ils naissent minuscules mais deviendront des géants. On les croit immobiles, et pourtant ils voyagent. On les pense passifs alors qu’ils sont capables des plus remarquables stratégies pour accomplir leur destin. Ils règnent sur le temps,
là où l’Homme et les animaux règnent sur l’espace. Pour franchir les portes de ce monde et découvrir sa puissance et sa richesse, il faut être guidé.
Luc Jacquet nous entraîne dans un voyage initiatique au coeur des forêts primaires tropicales. Lors de cette fascinante odyssée visuelle, nous allons parcourir sept siècles à travers le temps végétal. De la première pousse aux monuments
majestueux qui dominent un monde fourmillant de vie, découvrez le plus secret des univers. Il était une forêt …
Ecrit et réalisé par Luc Jacquet, sur une idée originale de Francis Hallé, botaniste de renom, père du Radeau des Cimes et spécialiste de l’écologie des forêts tropicales primaires, IL ÉTAIT UNE FORÊT nous offre une plongée onirique dans les forêts tropicales primaires, un monde de merveilles naturelles, sanctuaire de la biodiversité de la planète.
Dépassant le simple spectacle, le film IL ÉTAIT UNE FORÊT s’inscrit dans une démarche globale de sensibilisation à l’environnement.
Associant connaissance, prise de conscience, éveil, découverte et émotion, il est l’occasion de nombreuses actions visant à sensibiliser le grand public à la préservation des forêts tropicales.
Il était une forêt – Film de Luc Jacquet
L’association à but non lucratif Wild-Touch, créée par Luc Jacquet, accompagne le message du cinéaste en multipliant les points de vue autour de cette grande
cause : artistes en résidence sur les lieux de tournage et artistes invités, éducation à l’environnement, mobilisation des ONG, ainsi qu’un web-feuilleton racontant l’aventure humaine et les merveilles végétales et animales de ces
forêts uniques.
Après les succès internationaux de LA MARCHE DE L’EMPEREUR et LE RENARD ET L’ENFANT, il était naturel que les trois partenaires, Luc Jacquet et son
association Wild-Touch, les producteurs de Bonne Pioche, et The Walt Disney Company France, se retrouvent pour porter ce nouveau projet hors norme
autour de leurs valeurs communes.
Naissance du film
Affiche
Il était une forêt – Film de Luc Jacquet
Rencontre avec Luc Jacquet
Luc Jacquet – Il était une forêtComment est né le projet Il était une forêt ?Lors de mes voyages à travers le monde, j’ai pu constater la
dégradation de notre planète, certains des endroits les plus
beaux et les plus riches sont en train de disparaître sans que
l’on puisse enrayer le phénomène. Avec cette conviction que
je ne pouvais plus filmer la nature comme si de rien n’était, j’ai
créé l’association Wild-Touch, pour mettre mon savoir-faire
et la notoriété acquise avec LA MARCHE DE L’EMPEREUR
au service des grandes causes environnementales. Les discours
moralisateurs et culpabilisants ne fonctionnent pas, j’ai pris
le pari d’essayer de toucher les gens par la compréhension et
l’émotion.
En accompagnant LA MARCHE DE L’EMPEREUR sur tous
les continents, je me suis aperçu qu’à travers le film, les gens
prenaient aussi conscience du réchauffement climatique et
de la question du devenir de l’Antarctique. À la suite du film,
de nombreux scientifiques m’ont sollicité pour réaliser des
films soutenant les causes qui leur tenaient à coeur. J’ai senti un
besoin, une envie de parler autrement de la préservation de la
nature, en apportant l’émotion du cinéma et une médiation
scientifique de grande qualité.
Dans ce contexte, le botaniste Francis Hallé m’a demandé
de réaliser un film patrimonial sur les grandes forêts primaires
des tropiques. Le temps de sa carrière, il les a vues fondre peu
à peu et annonce aujourd’hui que dans 10 ans elles auront
disparu. Francis est un grand scientifique engagé, médiateur
entre le monde des arbres et celui des hommes ; il m’a amené à
découvrir un autre pan du monde vivant, l’univers mystérieux
et immobile du végétal.
J’ai eu envie de raconter la beauté, la richesse, la fabuleuse
ingéniosité de la forêt.
IL ÉTAIT UNE FORÊT est une invitation à la découverte.
Venez regarder les forêts tropicales primaires. Rendez-vous
compte de la richesse de ces milieux. Arrêtons de les
considérer comme un ailleurs, mais plutôt comme un chez nous,
patrimoine de l’humanité.Connaissiez -vous les forêts tropicales primaires avant de tourner ce film ?Je n’étais jamais allé en forêt tropicale. Nous sommes partis
quelques jours en Guyane avec Francis, pour apprendre à
se connaître et pour qu’il me fasse découvrir ces forêts dont
il me parlait avec tant de passion. Dès mon arrivée en forêt,
j’ai ressenti un profond bien-être, une sensation d’air pur,
de sérénité, de puissance. Au milieu des troncs gigantesques,
les oiseaux flûteurs et les perroquets se répondaient.
Le temps de notre voyage, Francis m’a ouvert les portes des
forêts tropicales primaires, en me transmettant leurs codes et
leur alphabet. À ses côtés, j’ai regardé les plantes comme jamais
je ne l’avais fait. J’ai appris que les arbres communiquent entre
eux, qu’ils pallient leur immobilité en utilisant les animaux, que
ce sont des virtuoses de la biochimie, ils ont inventé un langage
volatil où chaque mot est un parfum…
Francis m’a aussi ouvert les portes de la canopée. La première
fois que l’on émerge, après une ascension de 60 mètres le long
du tronc d’un grand arbre, et que l’on découvre un océan
forestier à perte de vue, les singes qui marchent sur la forêt,
les perroquets qui survolent la canopée en jacassant, il se
passe quelque chose d’extraordinaire. On sent sous ses pieds
l’énergie de l’arbre, on se sent admis par le vivant. Je pense que
cela va chercher très loin en nous. Il ne faut pas oublier qu’il y a
trois millions d’années, on vivait là-haut ! Je pense qu’il y a des
choses dans nos gènes qui sont encore là… Ce sont presque
des sensations fossiles.
Au début de l’aventure une phrase de Francis Hallé m’a
interpellé : “Vivre mobile est à la portée de tous, mais pour
vivre immobile, il faut déployer beaucoup d’imagination.”
Penser que les arbres qui n’ont pas de cerveau sont capables
d’élaborer des stratégies d’une incroyable sophistication, m’a
fait comprendre que nous ne regardions le monde qu’à travers
un seul prisme, le nôtre. Francis par un simple changement de
point de vue m’offrait un nouvel univers totalement inexploré,
l’univers végétal. Le cinéma allait me permettre de le révéler
au plus grand nombre. Le film était là sous mes yeux, apparu
comme une révélation. Je ne savais pas encore dans quel défi
je me lançais…Comment raconter les forêts ?Là où le novice que j’étais ne voyait qu’un entrelacs interminable
de végétation, Francis discernait sans cesse des histoires entre
des êtres en train de lutter ou de collaborer. En l’observant
évoluer dans la forêt, toucher les troncs, sentir les fleurs,
froisser les feuilles, j’ai compris que sa présence à l’écran était
indispensable. Il était le médiateur essentiel entre ce monde
végétal et le grand public.
Je me suis surtout aperçu que les véritables problèmes pour
accéder à l’univers des arbres, étaient essentiellement une
question de temps et de dimensions.
Nous ne vivons pas assez longtemps pour voir pousser les
arbres ! Je me suis dit qu’en nous servant du cinéma pour jouer
avec les échelles de temps, nous pourrions rendre visible le
mouvement végétal qui est à l’oeuvre partout dans cette forêt.
Partant de là, on pouvait montrer au grand public un spectacle
qu’il n’avait jamais vu.
Côté dimensions, nous ne sommes pas assez grands pour
embrasser la vision de la forêt d’un seul regard. Il allait falloir
inventer les outils pour hisser notre regard à hauteur d’arbre.
– Lire la suite de l’entretien dans le dossier complet de présentation du film
Education à l’environnement
Sensibiliser les enfants et les adolescents à la beauté des
forêts tropicales et leur faire comprendre le rôle important
que ces forêts tiennent dans le maintien global de l’équilibre
de notre planète est un objectif clé des activités de
Wild-Touch.
Il était une forêt – Film de Luc Jacquet
Différents outils et activités sont ainsi développés par
Wild-Touch en collaboration avec des partenaires pour
toucher les enfants en cycle primaire et secondaire, ainsi
que des groupes d’enfants en activités extra-scolaires.
– 1) Pastilles vidéo pédagogiques
Wild-Touch a suivi Francis Hallé dans les forêts tropicales
du Pérou et du Gabon. Dans le cadre d’une série de
pastilles vidéo pédagogiques, il prend le temps d’expliquer
les phénomènes scientifiques cachés dans ces forêts, en
donnant des exemples variés et détaillés..
Ces pastilles, à destination des enseignants, d’une durée
moyenne de 5 minutes, sont accompagnées de fiches
pédagogiques et sont disponibles gratuitement sur le site
www.wild-touch.org
– 2) KITS PÉDAGOGIQUES EN PARTENARIAT AVEC
LE CRDP
En partenariat avec le Centre Régional de Documentation
Pédagogique de l’académie de Paris (CRDP), Wild-Touch
propose des documents d’accompagnement pédagogique
autour du film IL ÉTAIT UNE FORÊT. Ces kits éducatifs sont
disponibles sur Séance +, le site internet du CRDP.
En partenariat avec le CRDP, les dossiers suivants ont été
conçus pour les classes du premier degré (CM ; 8-10 ans) et
du second degré (collège/lycée).
un dossier de présentation du film
des dossiers pédagogiques : développement durable,
biodiversité, sciences et géographie, arts.
Le site donnera également accès à un ensemble de
documents textuels, filmiques et iconographiques, issus des
tournages, qui seront des supports pour les professeurs.
Enfin, le CRDP élaborera une sélection bibliographique et une
sitographie sur le thème de la forêt, et plus particulièrement
des forêts tropicales, incluant des sélections pour la jeunesse.
Disponible sur : http://crdp.ac-paris.fr/seanceplus/
– 3) ATELIERS LUDIQUES ET PÉDAGOGIQUES
AVEC LES PETITS DÉBROUILLARDS
En parallèle, Wild-Touch propose un stand événementiel
d’animation scientifique sur la thématique de la forêt en
partenariat avec Les Petits Débrouillards.
Sur le stand, deux animateurs accueillent en continu jusqu’à
une vingtaine de personnes. Les activités sont conçues
pour s’adapter au public enfant (à partir de 7 ans) et adulte.
Les animateurs prévoient une séquence d’expériences et
de manipulations pouvant s’adapter suivant la disponibilité
du public. Ces activités invitent à la réflexion sur la sauvegarde
des forêts tropicales primaires.
Les Petits Débrouillards étaient présents lors de
l’exposition au Parc André Citroën du 5 au 28 juillet
2013.
– 4) Partenariat WE LEARN IT
En partenariat avec le programme d’éducation européen
we.learn.it, Wild-Touch organise un appel à un film
collaboratif Il était une Forêt – je raconte ma forêt
courant l’année scolaire 2013/2014.
Ce projet fait écho à la sortie du film en novembre 2013
et propose aux enfants et aux jeunes (de 8 à 18 ans) de
raconter la particularité de leur forêt ainsi que leur relation
à cette forêt. Ils peuvent choisir une ou plusieurs dimensions
entre cinq modes d’expression : le dessin, l’écriture, la photo,
la vidéo et la musique. Le rendu final de la mosaïque des
contributions des enfants sera présenté en fin d’année
scolaire, par exemple pour la fête de la biodiversité le 5 juin
2014.
A chaque sortie nationale dans un pays européen, nous
pouvons lancer le même processus de création d’un petit
film collaboratif de la forêt vue par les enfants du pays.
Directeur de la Publication Cdurable.info qui a eu 20 ans en 2025 ... L'occasion de supprimer la publicité et d'un nouveau départ vers un webmedia participatif d'intérêt général, avec pour raison d'être de recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant. Je suis ouvert à toute proposition de coopération mutuellement bénéfique au service de la régénération du vivant.
Ce nouveau Grand cours Sator, intitulé « Réussir la transition écologique de son territoire », explore les dimensions démocratiques, sociales et émotionnelles de la transition :...
Il était un projet de loi pour la forêt : la forêt n’offre pas que du bois monsieur le ministre ! Aujourd’hui sort sur grand écran le film « Il était une forêt » réalisé par Luc Jacquet, qui nous fait partager la passion du botaniste Francis Hallé pour les forêts tropicales humides. Dans la même journée, le projet de Loi pour l’Avenir de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt est présenté en Conseil des Ministres. Pour FNE, la valeur inestimable des forêts et des services qu’elles rendent à la société mérite d’être reconnue. Cela vaut tant pour les forêts primaires mises à l’honneur dans le film de Luc Jacquet que pour les forêts « proches de nous », objet de l’attention du Gouvernement. Mais le projet de loi apporte des réponses limitées aux défis auxquels la forêt française est confrontée.
L’avenir de la filière forêt-bois doit se décider
Le bois est une ressource locale et renouvelable pour peu qu’elle soit bien exploitée. Pour FNE, la forêt peut donc être le support d’activités économiques non délocalisables, à condition que la production soit mise en œuvre dans le respect des équilibres naturels. Pour Hervé Le Bouler, responsable des politiques forestières à FNE, « Ce projet de loi devrait être l’occasion de témoigner d’une ambition forte : en forêt on peut produire du bois tout en préservant et valorisant la biodiversité et en permettant aux habitants d’en jouir comme d’espace de loisirs et de cueillette. Le chemin est encore long pour y parvenir ».
Hervé le Bouler ajoute : « La politique forestière doit faire l’objet d’un pacte avec la société. C’est à cette condition que l’on produira du bois utile aux entreprises et aux consommateurs, tout en préservant les richesses naturelles des territoires qui nous fournissent des services écologiques irremplaçables ». Pour y parvenir, FNE demande l’intégration de la société civile dans les instances de décision et l’équilibre entre les parties prenantes du niveau local au niveau national. A ce titre, les associations agréées pour la protection de l’environnement doivent avoir toute leur place dans ces instances.
Ne réduisons pas la forêt à une usine à bois
Mais la présence des associations autour d’une table ne fait pas tout. L’environnement doit avoir toute sa place dans la gestion forestière. FNE regrette que les Programmes Régionaux de la Forêt et du Bois prévus dans le projet de loi ne se concentrent que sur la mobilisation de bois, au détriment des objectifs environnementaux et sociaux.
Plus inquiétant, le projet de loi prévoit d’affaiblir considérablement la portée des dispositions encadrant les défrichements, faisant craindre qu’à l’avenir, les zones où la spéculation immobilière est particulièrement forte voient leurs surfaces forestières diminuer sans garde-fous ni contrepartie.
Pour Bruno Genty, Président de FNE : « L’environnement ne doit pas être la variable d’ajustement des politiques gouvernementales. Il existe des alternatives crédibles à une vision comptable de la forêt française, qui semble être la voie majoritairement retenue dans le projet de loi. Dans le cadre du débat parlementaire qui s’annonce, nous appelons les élus à se mobiliser en faveur de l’équilibre entre les objectifs économiques, écologiques et sociaux pour la filière forêt-bois. La forêt est bien plus complexe et riche qu’une usine à produire du bois »
Il était un projet de loi pour la forêt : la forêt n’offre pas que du bois monsieur le ministre ! La forêt est aussi un lieu de vie pour de nombreuses espèces. C’est aussi grâce au maintient de l’équilibre de l’écosystème que la biodiversité peut-être préservée. La nature est un tout, et il faut de tout pour que l’équilibre se fasse y compris la sauvegarde de la forêt, même si cela doit passer par le replantage d’arbres lors d’incendies ou de déboisements déraisonnés par exemples.
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Il était un projet de loi pour la forêt : la forêt n’offre pas que du bois monsieur le ministre !
Aujourd’hui sort sur grand écran le film « Il était une forêt » réalisé par Luc Jacquet, qui nous fait partager la passion du botaniste Francis Hallé pour les forêts tropicales humides. Dans la même journée, le projet de Loi pour l’Avenir de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt est présenté en Conseil des Ministres. Pour FNE, la valeur inestimable des forêts et des services qu’elles rendent à la société mérite d’être reconnue. Cela vaut tant pour les forêts primaires mises à l’honneur dans le film de Luc Jacquet que pour les forêts « proches de nous », objet de l’attention du Gouvernement. Mais le projet de loi apporte des réponses limitées aux défis auxquels la forêt française est confrontée.
L’avenir de la filière forêt-bois doit se décider
Le bois est une ressource locale et renouvelable pour peu qu’elle soit bien exploitée. Pour FNE, la forêt peut donc être le support d’activités économiques non délocalisables, à condition que la production soit mise en œuvre dans le respect des équilibres naturels. Pour Hervé Le Bouler, responsable des politiques forestières à FNE, « Ce projet de loi devrait être l’occasion de témoigner d’une ambition forte : en forêt on peut produire du bois tout en préservant et valorisant la biodiversité et en permettant aux habitants d’en jouir comme d’espace de loisirs et de cueillette. Le chemin est encore long pour y parvenir ».
Hervé le Bouler ajoute : « La politique forestière doit faire l’objet d’un pacte avec la société. C’est à cette condition que l’on produira du bois utile aux entreprises et aux consommateurs, tout en préservant les richesses naturelles des territoires qui nous fournissent des services écologiques irremplaçables ». Pour y parvenir, FNE demande l’intégration de la société civile dans les instances de décision et l’équilibre entre les parties prenantes du niveau local au niveau national. A ce titre, les associations agréées pour la protection de l’environnement doivent avoir toute leur place dans ces instances.
Ne réduisons pas la forêt à une usine à bois
Mais la présence des associations autour d’une table ne fait pas tout. L’environnement doit avoir toute sa place dans la gestion forestière. FNE regrette que les Programmes Régionaux de la Forêt et du Bois prévus dans le projet de loi ne se concentrent que sur la mobilisation de bois, au détriment des objectifs environnementaux et sociaux.
Plus inquiétant, le projet de loi prévoit d’affaiblir considérablement la portée des dispositions encadrant les défrichements, faisant craindre qu’à l’avenir, les zones où la spéculation immobilière est particulièrement forte voient leurs surfaces forestières diminuer sans garde-fous ni contrepartie.
Pour Bruno Genty, Président de FNE : « L’environnement ne doit pas être la variable d’ajustement des politiques gouvernementales. Il existe des alternatives crédibles à une vision comptable de la forêt française, qui semble être la voie majoritairement retenue dans le projet de loi. Dans le cadre du débat parlementaire qui s’annonce, nous appelons les élus à se mobiliser en faveur de l’équilibre entre les objectifs économiques, écologiques et sociaux pour la filière forêt-bois. La forêt est bien plus complexe et riche qu’une usine à produire du bois »
Il était un projet de loi pour la forêt : la forêt n’offre pas que du bois monsieur le ministre !
La forêt est aussi un lieu de vie pour de nombreuses espèces. C’est aussi grâce au maintient de l’équilibre de l’écosystème que la biodiversité peut-être préservée. La nature est un tout, et il faut de tout pour que l’équilibre se fasse y compris la sauvegarde de la forêt, même si cela doit passer par le replantage d’arbres lors d’incendies ou de déboisements déraisonnés par exemples.