Paul Ariès, l’un des initiateurs du Contre-Grenelle de l’Environnement, revient pour LibéLyon (édition du 27 octobre) sur les conclusions du Grenelle. Extraits.
« Ce Grenelle a été pour nous une sorte de Munich de l’écologie. On a le sentiment qu’il y a eu une sorte d’union sacrée autour du sarkozysme autour de l’écologie. Le medef, les syndicats par la via de François Chérèque (CFDT), le PS… Tous applaudissent ce capitalisme vert. Il semble qu’il y ait consensus sur la volonté de ne pas remettre en cause les logiques dominantes. Or, pour nous, on ne peut résoudre la crise de l’environnement sans rapport de force avec les lobbies économiques et industriels. L’écologie des bons sentiments ne mène à rien. »
(…) « Contrairement à ce que l’on pourrait croire en écoutant le discours de Sarkozy, en voyant les invités, tout ceci n’est pas une opération gadget. Je crois au contraire que c’est une façon extrêmement pensée de mettre la main sur l’écologie de la part de la droite, des milieux d’affaires (…). »
« Nous seront également vigilants sur le discours sur la croissance. On veut nous faire croire qu’un peu de croissance pollue et que beaucoup de croissance polluerait moins. C’est faux. » (…)