« Aux actes, Monsieur le président ». Plusieurs militants écologistes se sont hissés sur le toit du palais Bourbon pour y interpeller le président de la République à quelques jours du sommet de Copenhague sur le climat.
Par deux fois aujourd’hui, Greenpeace s’est manifesté aujourd’hui à l’Assemblée nationale (sur le toit et dans l’hémicycle), alors que les députés débattaient des changements climatiques cinq jours avant l’ouverture du sommet de Copenhague. Dans les deux cas, il s’agissait de porter le même message : le sommet approche et il y a urgence. Nicolas Sarkozy doit passer des beaux discours à des engagements concrets et chiffrés en accord avec les recommandations des scientifiques.
L’après-midi, dans l’hémicycle, une dizaine de militants a interrompu la session parlementaire pour déployer des banderoles avec le même message : « Copenhague : aux actes, monsieur le Président ! » Les militants ayant participé à ces actions ont été interpellés, entendus puis libérés.
Pourquoi ces interventions ?
En intervenant à l’Assemblée nationale, au cœur de la démocratie, le jour où les représentants du peuple discutent de l’ambition de la France pour Copenhague, Greenpeace a voulu pousser les élus, et en particulier le premier d’entre eux, le président de la République, à passer à l’action.
Depuis des décennies, Greenpeace porte la question climatique. L’association estime, avec les autres ONG mais aussi les 450 000 citoyens qui ont signé l’Ultimatum climatique, que la France et l’Europe peuvent et doivent changer la donne. Pour le moment, les responsables politiques, qui représenteront la France à Copenhague, tergiversent et font la sourde oreille à l’heure où il faut d’urgence passer à l’action.
Que demande Greenpeace ?
L’accord de Copenhague doit être contraignant, juste et ambitieux. Les scientifiques sont unanimes : ce texte doit permettre de maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale sous la barre des 2°C. Pour y arriver, les pays industrialisés doivent prendre à Copenhague au moins deux engagements :
– réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2020
– mettre sur la table 110 milliards d’euros par an d’ici à 2020 pour aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques (pour la France, cela représente un peu plus de quatre milliards par an).