Partout dans le monde un certain nombre de mouvements sociaux, de tendances politiques, géopolitiques et économiques, laissent présager de la fin d’un mode de développement et de la remise en question d’un mode de vie et de consommation devenus insoutenables.
Dans le même temps, de nouveaux projets de société émergent aux quatre coins du globe, redéfinissant le rapport entre l’homme et la nature, inventant de nouveaux modèles économiques et imaginant un nouvel ordre social basé sur de nouvelles valeurs. Comment la société peut-elle se positionner sur ce qu’elle est prête à accepter et ne pas accepter ? Comment définir ensemble un nouveau projet de société plus respectueux de l’homme et de l’environnement, sans pour autant faire table rase du passé ?
Choisir ce qui est acceptable ou non est essentiel pour avancer. Mais ce n’est qu’un point de départ. On crée un projet de société en proposant des idées, des valeurs, des concepts, des principes et en définissant un idéal à atteindre. Il faut donc dans un premier temps identifier ce que l’on ne veut pas, pour ensuite élaborer un idéal commun, qui comporte bien sur une dimension utopique, synonyme d’espoir, de rêve et d’enchantement. Sans une part d’utopie, on ne peut trouver la force et les convictions nécessaires à la création d’un nouveau modèle sociétal.
En s’arrêtant à la première étape, nous n’arrivons qu’au milieu du chemin. Il est d’ailleurs bien plus facile de dénoncer et de stigmatiser, que de proposer, d’innover et de créer. Pour imaginer un renouveau du vivre-ensemble, nous ne pouvons nous contenter d’être juge de l’histoire, mais devons aussi devenir bâtisseur d’un futur meilleur. Là est le temps du choix.
L’ambition de cette 9e édition de la Global Conference des Ateliers de la Terre est de fournir les clés de compréhension qui permettront de repenser le vivre-ensemble. A cette occasion, les Planetworkers viendront échanger et proposer leurs solutions sur différents enjeux majeurs permettant d’imaginer un nouveau projet de société :
– Séance Plénière 1: Quelles valeurs pour fonder un nouveau projet de société ?
– Séance Plénière 2: Quelle Économie pour refonder la société ? Nouveaux modèles économiques et nouvelles solidarités.
– Séance Plénière 3 : Du choix aux actions. Synthèses des travaux et recommandations.
– Focus 1: Mettre fin au gaspillage alimentaire permettra-t-il de nourrir le monde ?
– Focus 2: L’économie collaborative supplée-t-elle l’économie traditionnelle ou la transforme-t-elle ?
– Focus 3: Peut-on imaginer un nouveau projet de société sans repenser le rôle de l’éducation ?
– Focus 4: Jusqu’où la parole citoyenne a-t-elle un impact à l’heure du glocal ?
– Focus 5: La place de la science dans la société : que signifie le progrès aujourd’hui ?
– Focus 6: Comment mettre en place une politique d’économie circulaire réaliste et efficace ?
– Focus 7: Quelles nouvelles politiques de l’eau choisir ?
– Focus 8: Nucléaire et hydrocarbures de schiste : quelle part d’incertitude pouvons-nous accepter ?
– Focus 9 : Les entreprises détiennent-elles la clé des négociations climatiques internationales ?
– Focus Spécial : Economie Numérique dans les pays émergents : accélérateur de croissance et/ou de la fracture numérique sud-nord ?
D’autres formats de discussion viendront aussi rythmer les échanges pendant les trois jours : Best Practice Corners, Faces-à-Faces, Garden Talks, Témoignages, Business Innovation Place …
Regroupant l’ensemble des parties-prenantes impliquées dans l’élaboration d’un nouveau modèle de développement, la Global Conference est un laboratoire consacré à l’élaboration d’un nouveau projet de société. Fondée sur un dialogue permanent entre acteurs d’horizons divers, mais aussi sur le partage de bonnes pratiques et la valorisation de solutions concrètes et innovantes, la Global Conference est un lieu d’échanges, de savoirs et de rencontres, où les acteurs et décideurs se retrouvent dans une atmosphère conviviale pour trouver ensemble des réponses aux grands enjeux de notre temps.
PROGRAMME GLOBAL CONFERENCE 2014
Sous le Haut Patronage de Monsieur François HOLLANDE, Président de la République
LES ATELIERS DE LA TERRE les 4 et 5 Juin 2014, Abbaye de Fontevraud
« LE TEMPS DU CHOIX »PROGRAMME PROVISOIRE
MERCREDI 4 JUIN
– 11h30-12h45 : Cérémonie d’ouverture Séance Plénière 1 (Haut-Dortoir)
« Quelles valeurs pour fonder un nouveau projet de société ? »
La multiplication des crises que nous traversons actuellement, économique, financière, sociale, environnementale et politique, se traduit également par une crise des valeurs qui avaient fondé nos sociétés. Celles-ci connaissent des transformations importantes, certaines d’entre-elles étant même profondément remises en question. Un nouveau projet de société nécessite d’identifier, de promouvoir ou de réhabiliter certaines valeurs partagées qui fonderont le nouveau contrat social. Quelles sont donc ces valeurs que nous devrons placer au cœur d’un nouvel idéal commun ?
– 12h45-14h00 : Déjeuner (Jardins de l’Abbaye)
– 14h15 – 15h45 : Focus
Focus 1 (Grand-Dortoir)
« L’économie collaborative supplée-t-elle l’économie traditionnelle ou la transforme-t-elle ? »
L’économie collaborative, nouveau modèle économique dans lequel l’usage prédomine sur la propriété, permet aux consommateurs de louer, vendre, échanger, ou donner des biens directement à d’autres consommateurs. En pleine croissance depuis quelques années, ce nouveau pan de l’économie doit son explosion à l’essor d’Internet et des places de marchés peer-to-peer, mais aussi au développement des systèmes de réputation numérique. Covoiturage, crowdfunding et couchsurfing, ne sont que les exemples les plus célèbres de ces nouvelles pratiques. Incarnée par le succès rapide de certaines entreprises pionnières, l’économie collaborative est aujourd’hui un véritable mouvement de fond qui transforme peu à peu nos modes de consommation. Alors l’économie collaborative remet-elle vraiment en question l’économie traditionnelle ? Risque-t-elle un jour de la faire disparaître ?
Focus 2 (Haut-Dortoir)
« Les entreprises détiennent-elles la clé des négociations climatiques internationales ? »
Malgré les différents sommets internationaux, aucun traité contraignant n’existe à ce jour pour forcer les Etats à s’engager dans la lutte contre le réchauffement climatique. Malgré quelques légères avancées, le plus dur reste à faire pour obtenir un accord global et engageant pour la première fois tous les Etats du Monde. Ces négociations internationales, s’inscrivant dans le cadre du Protocole de Kyoto, ne concernent que les Etats souverains, excluant de facto des négociations d’autres types d’acteurs issus de la société civile. Est-ce à dire que ces autres acteurs n’ont pas voie au chapitre et qu’ils n’ont aucun pouvoir d’influence sur les gouvernements des pays dont ils sont issus ? Quel est le véritable rôle des multinationales dans les négociations climatiques internationales ? Ont-elles le pouvoir de bloquer ou de débloquer ces négociations ? Comment faire des entreprises un atout pour la réussite des négociations ?
– 16h00 – 17h30 : Focus
Focus 3 (Grand-Dortoir)
« Quelles nouvelles politiques de l’eau choisir ? »
La politique de l’eau doit permettre de répondre à un certain nombre d’enjeux autour de cette ressource vitale: l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous, la prévention des risques, la préservation de la ressource et des milieux aquatiques, la prévention des pollutions et le développement des activités liées à l’eau (industrie, agriculture, transport, loisirs…). Mais pour mettre en place une gestion de l’eau efficace, aussi bien au niveau de la ressource que du service, dans un contexte marqué par les préoccupations sanitaires croissantes des populations, il est essentiel d’élaborer une gouvernance adaptée aux particularités de chaque situation, en y impliquant à la fois les autorités locales, les opérateurs et les usagers. Alors comment répartir les responsabilités entre ces différentes parties-prenantes et comment définir les rôles de chacun ?
Focus 4 (Haut-Dortoir)
« Peut-on imaginer un nouveau projet de société sans repenser le rôle de l’éducation ? »
L’éducation joue un rôle essentiel dans la transmission des valeurs communes et la formation des citoyens. En plus de compter parmi les premières instances de socialisation après la famille, l’école et le monde de l’enseignement contribuent à structurer l’esprit critique des citoyens et doivent leur apporter les connaissances qui leur permettront de comprendre leur monde, pour mieux s’y intégrer et le faire évoluer. Vecteurs incontournables pour faire émerger un nouveau projet de société et renouveler le vivre-ensemble, le système éducatif comme les contenus pédagogiques ne sont cependant pas adaptés aux enjeux de notre temps et ne donnent plus les clés permettant d’imaginer un nouveau modèle sociétal. Repenser le rôle de l’éducation et la replacer au cœur du nouveau contrat social devient donc indispensable. Dans quelle direction faut-il faire évoluer les programmes et les systèmes éducatifs des différents pays et quelle place donner à l’éducation dans l’élaboration d’une nouvelle société ?
– 17h45 – 19h00 : Best Practice Corners
Best Practice Corner 1 (Grand-Dortoir)
Best Practice Corner 2 (Haut-Dortoir)
– 19h30 – 20h00 : Networking et Dégustation (Cloître)
– 20h00 – 21h15 : Diner (Réfectoire)
– 21h30 – 22h45 : Veillée de Réflexion (Jardins de l’Abbaye) – Projection Film
JEUDI 5 JUIN
– 9h00 – 10h30 : Focus
Focus 5 (Grand-Dortoir)
« Jusqu’où la parole citoyenne a-t-elle un impact à l’heure du glocal ? »
À l’heure où la mondialisation transforme notre relation à l’espace, et où internet et les réseaux sociaux sont devenus des vecteurs de communication instantanée et planétaire, on voit peu à peu émerger de nouvelles formes de mobilisations citoyennes. Que l’on pense aux diverses campagnes de pétitions numériques ou encore aux actions de groupe, on constate un renouveau de la parole citoyenne, aussi bien au niveau local que global.
Mais ces nouvelles formes de mobilisation citoyennes ont-elles réellement un impact lorsqu’il s’agit de faire évoluer différentes politiques et leur mise en œuvre ? La parole citoyenne est-elle véritablement un facteur de changement ? Comment l’expression de la société civile peut-elle être à l’origine d’un nouveau projet de société ?
Focus 6 (Haut-Dortoir)
« Nucléaire et gaz de schiste: quelle part d’incertitude pouvons-nous accepter ? »
Trois ans après la catastrophe qui a frappé le Japon, la situation n’est pas encore rétablie dans la centrale de Fukushima, rappelant avec force les risques de long terme liés à un accident nucléaire. Malgré l’ambition de certains gouvernement de mettre en œuvre une transition énergétique pour favoriser une sortie progressive du nucléaire et diminuer notre recours aux énergies fossiles, les choses n’avancent que très lentement. Dans le même temps, la révolution des hydrocarbures de schiste pousse certains Etats à s’intéresser à cette ressource fossile, dont les techniques d’extraction sont fortement contestées et dont les coûts ne sont pas totalement maîtrisés. Inventer un nouveau projet de société implique de repenser notre rapport aux ressources naturelles et de transformer nos modèles d’approvisionnement et de consommation énergétiques. Le risque zéro n’existant pas, quelle part d’incertitude pouvons-nous accepter dans l’élaboration de ces nouveaux modèles énergétiques ?
– 10h45 – 12h15 : Focus
Focus 7 (Grand-Dortoir)
« Comment mettre en place une politique d’économie circulaire réaliste et efficace ? »
L’économie circulaire, démarche économique promouvant un système industriel sobre en carbone, en énergie et en ressources naturelles basé sur l’éco-conception et le recyclage, est aujourd’hui présentée comme une solution concrète en réponse à certains défis du développement durable. Si de plus en plus d’acteurs se réclament de ce modèle, on peut néanmoins se demander s’il est possible de mettre en place une véritable politique industrielle axée sur les principes de l’économie circulaire. Comment mettre en place une dynamique d’économie circulaire efficace? A quelle échelle peut-on mettre en place une politique réaliste d’économie circulaire ? Quels sont les leviers pour faire de ce modèle une réalité sur nos territoires ?
Focus Spécial (Chapelle Saint-Benoît)
« Economie Numérique dans les pays émergents: accélérateur de croissance et/ou de la fracture numérique sud/nord ? »
L’économie numérique est en plein essor dans les pays émergents et ouvre une voie nouvelle pour la croissance et l’entrepreneuriat dans ces pays. Les secteurs dans lesquels internet aura un impact décisif sont les services financiers (paiement mobile), l’éducation (e-learning, e-training, Open University, MOOC…), la santé, le commerce et l’agriculture. Cet essor de l’économie numérique va modifier rapidement et profondément les sociétés des pays émergents. S’appuyant sur les NTIC, une nouvelle économie est donc en train de se construire, tirée par les besoins sociaux et les contraintes environnementales, génératrices d’opportunités pour le développement massif de services, mais aussi d’inégalités en termes d’accès et de maitrise des outils. Alors comment faire pour que cet essor de l’économie numérique profite à tous ? Cette émergence de l’économie numérique peut-elle être génératrice d’une croissance durable tout en permettant de réduire la fracture numérique sud-nord ?
– 12h30 – 13h30 : Déjeuner (Jardins de l’Abbaye)
– 13h30 – 14h15 : Garden Talks (Jardins de l’Abbaye)
Garden Talk 1 : Les défis de la réplication du Sud au Nord : à la recherche de la reverse innovation.
Garden Talk 2 : Orée
Garden Talk 3 : Les Enfants fantômes : ils sont 230 millions non enregistrés à la naissance.
Garden Talk 4 : Hans Universalis, Ile Universelle
– 14h30 – 16h00 : Focus
Focus 8 (Grand-Dortoir)
« Mettre fin au gaspillage alimentaire permettra-t-il de nourrir le monde ? »
Chaque année, plus d’1,3 milliards de tonnes de nourriture sont gaspillés dans le monde, soit près d’un tiers de la production globale de denrées alimentaires dédiées à la consommation. Si ce phénomène touche indéniablement les pays développés (standardisation des produits, dépassement des dates de péremption, non-utilisation de la totalité des aliments), il touche également des pays émergents ou en voie de développement, dans lesquels le problème de la faim et de la sécurité alimentaire n’est pas encore réglé. Dans ces cas, il s’agit bien souvent d’un manque d’infrastructures (systèmes de refroidissement et/ou de conditionnement), empêchant la rencontre entre l’offre et la demande. Face à ce constat, de plus en plus d’acteurs se mobilisent pour lutter contre le gaspillage alimentaire, à la fois pour s’éloigner d’un modèle intensif de production agricole, mais aussi pour permettre aux plus démunis d’accéder à l’alimentation. Alors mettre fin au gaspillage alimentaire pourra-t-il permettre de nourrir tous les habitants de notre planète ? Ou alors la lutte contre le gaspillage doit-elle être couplée avec une nouvelle révolution agricole ?
Focus 9 (Haut-Dortoir)
« La place de la science dans la société : que signifie le progrès aujourd’hui ? »
Depuis l’avènement de la Révolution industrielle, nos sociétés ont placé tous leurs espoirs dans la science comme facteur de développement économique, social et humain. Les progrès réalisés depuis cette époque ont permis une incroyable amélioration des conditions de vie de la population. Cela a également permis l’essor de la société de consommation et a considérablement transformé les modes vie, contribuant ainsi à sacraliser le progrès scientifique. Mais aujourd’hui, un certain nombre d’innovations scientifiques et technologiques sont questionnées. C’est le cas pour les OGM, les nanotechnologies, les ondes téléphoniques ou encore certaines substances chimiques largement utilisées dans l’industrie. Dans une période marquée par l’incertitude liée à certaines innovations, la science est-elle perçue comme une menace ou comme un facteur de progrès pour le développement durable de nos sociétés ?
– 16h15 – 17h15 : Séance Plénière 2 (Haut-Dortoir)
« Quelle économie pour refonder la société ? Nouveaux modèles économiques et nouvelles solidarités. »
La crise que nous traversons questionne la croissance qui avait été érigée en modèle de développement depuis l’avènement de la Révolution Industrielle. La crise économique, devenue sociale et environnementale, devient aussi une crise de sens et de valeurs. Pour refonder la société et élaborer un nouveau modèle de vivre-ensemble, il est impératif de repenser la place de l’économie et donc de l’homme dans la société. De nouveaux modèles économiques connaissent aujourd’hui un essor remarquable et ont le potentiel pour transformer durablement notre relation à l’économie, en sacralisant de nouvelles valeurs de partage, de solidarité et de responsabilité. Ces nouveaux modèles participant à l’émergence d’une nouvelle économie peuvent-ils nous aider à refonder la société ?
– 17h15 – 18h15 : Cérémonie de clôture- Séance Plénière 3 (Haut-Dortoir)
« Du choix aux actions » : Synthèse des travaux et recommandations.
Directeur de la Publication Cdurable.info depuis 2005.
Cdurable.info a eu 18 ans en 2023 ... L'occasion d'un nouveau départ vers un webmedia coopératif d'intérêt collectif pour recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant ...
Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de forêts, retrait-gonflement des argiles…, le changement climatique impacte déjà notre quotidien, notre environnement et nos...
“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans, parti découvrir l’art de faire communauté. Tous les mois, il nous partage des pépites pour...
Réchauffement climatique: le temps du choix par George J. Gendelman A peine trois semaines après la publication du deuxième volet du nouveau rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) et une semaine après avoir indiqué qu’il était encore temps de faire quelque chose, force est de constater que les solutions apportées n’intègrent toujours pas l’urgence dans laquelle l’espèce humaine se trouve et n’expriment pas la nécessité de favoriser l’émergence d’un nouveau monde.
Au delà de la part importante de l’homme dans les dégradations environnementales, ce rapport confirme, bien malheureusement, une triste tendance. Sécheresses et stress hydrique dans certaines parties du monde, plus de précipitations dans d’autres. Une diminution des récoltes dans certaines (jusqu’à 25% à l’horizon 2030-2049) laissant craindre une pénurie de nourriture, aggravée par une envolée des prix. Perte de la biodiversité et acidification des océans sont aussi au menu.
Enfin, la progression des fléaux sanitaires, principalement dans les pays en développement et les migrations provoquées par les phénomènes climatiques extrêmes (quid de l’épineuse question du statuts de ces « déplacés environnementaux »?), laissent augurer des conséquences économiques et géopolitiques sévères.
Derrière ce tableau noir se cache bien heureusement la feuille blanche d’un monde nouveau où l’Homme ne craindrait pas la revanche de sa compagne Nature.
Un certain nombre de mouvements sociaux, de tendances politiques, géopolitiques et économiques, laissent présager la fin d’un mode de développement et la remise en question de nos modes de vie et de consommation devenus insoutenables. Dans le même temps, de nouveaux projets de société sont sur le point d’émerger aux quatre coins du globe, redéfinissant le rapport entre l’homme et la nature, inventant de nouveaux modèles économiques et imaginant un nouvel ordre social basé sur de nouvelles valeurs. Saluons ces actions évolutionnaires.
Mais ces efforts et toute cette énergie risquent d’être annihilés par manque de déterminisme. Ces merveilleuses initiatives resteront vaines si l’Homme ne choisit pas ce qu’il veut et n’agit pas en cohérence. Cela demande du courage et de la conviction. Le courage de ne pas remettre à demain des décisions difficiles mais essentielles pour notre avenir.
Le débat sur la transition énergétique en est un bel exemple. Favoriser le développement de nouvelles énergies représente un engagement politique périlleux tant les dividendes économiques ne sont palpables qu’à un horizon lointain. Mais cela n’enlève en rien la priorité de ces actions nécessaires. La transition énergétique vit cette étape difficile du rendez-vous long terme toujours repoussé. Or, le GIEC a été très clair dans ses conclusions du 13 avril 2014. Limiter la hausse de la température au niveau mondial et donc ainsi les impacts catastrophiques du dérèglement climatique est encore possible.
Mais sans actions immédiates et conséquentes telle, par exemple, qu’une meilleure répartition des sources d’énergie, il sera trop tard. La mobilisation générale est plus que jamais à l’ordre du jour mais elle ne sera efficace que si l’on définit en amont de nouvelles valeurs sociétales sans pour autant faire table rase du passé.
Un projet de société se construit avec des idées, des valeurs, des concepts, des principes et en définissant un idéal à atteindre. Il faut donc dans un premier temps identifier ce que l’on ne veut pas, pour ensuite élaborer un idéal commun. Condamner le drame du Rana Plaza, les chantiers de la coupe du monde de football ou encore Fukushima ne suffit pas. Ne pas se contenter de renier mais avoir l’audace de proposer.
Bien entendu tout ce processus comporte une dimension utopique, synonyme d’espoir, de rêve et d’enchantement, sans laquelle on ne peut trouver la force et les convictions nécessaires à la création d’un nouveau modèle sociétal. Il est bien plus facile de dénoncer et de stigmatiser, que de proposer, d’innover et de créer. Pour imaginer un renouveau du vivre-ensemble, nous ne pouvons nous contenter d’être juge de l’histoire, mais devons être bâtisseurs d’un futur meilleur. Là est le temps du choix.
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Réchauffement climatique: le temps du choix par George J. Gendelman
A peine trois semaines après la publication du deuxième volet du nouveau rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) et une semaine après avoir indiqué qu’il était encore temps de faire quelque chose, force est de constater que les solutions apportées n’intègrent toujours pas l’urgence dans laquelle l’espèce humaine se trouve et n’expriment pas la nécessité de favoriser l’émergence d’un nouveau monde.
Au delà de la part importante de l’homme dans les dégradations environnementales, ce rapport confirme, bien malheureusement, une triste tendance. Sécheresses et stress hydrique dans certaines parties du monde, plus de précipitations dans d’autres. Une diminution des récoltes dans certaines (jusqu’à 25% à l’horizon 2030-2049) laissant craindre une pénurie de nourriture, aggravée par une envolée des prix. Perte de la biodiversité et acidification des océans sont aussi au menu.
Enfin, la progression des fléaux sanitaires, principalement dans les pays en développement et les migrations provoquées par les phénomènes climatiques extrêmes (quid de l’épineuse question du statuts de ces « déplacés environnementaux »?), laissent augurer des conséquences économiques et géopolitiques sévères.
Derrière ce tableau noir se cache bien heureusement la feuille blanche d’un monde nouveau où l’Homme ne craindrait pas la revanche de sa compagne Nature.
Un certain nombre de mouvements sociaux, de tendances politiques, géopolitiques et économiques, laissent présager la fin d’un mode de développement et la remise en question de nos modes de vie et de consommation devenus insoutenables. Dans le même temps, de nouveaux projets de société sont sur le point d’émerger aux quatre coins du globe, redéfinissant le rapport entre l’homme et la nature, inventant de nouveaux modèles économiques et imaginant un nouvel ordre social basé sur de nouvelles valeurs. Saluons ces actions évolutionnaires.
Mais ces efforts et toute cette énergie risquent d’être annihilés par manque de déterminisme. Ces merveilleuses initiatives resteront vaines si l’Homme ne choisit pas ce qu’il veut et n’agit pas en cohérence. Cela demande du courage et de la conviction. Le courage de ne pas remettre à demain des décisions difficiles mais essentielles pour notre avenir.
Le débat sur la transition énergétique en est un bel exemple. Favoriser le développement de nouvelles énergies représente un engagement politique périlleux tant les dividendes économiques ne sont palpables qu’à un horizon lointain. Mais cela n’enlève en rien la priorité de ces actions nécessaires. La transition énergétique vit cette étape difficile du rendez-vous long terme toujours repoussé. Or, le GIEC a été très clair dans ses conclusions du 13 avril 2014. Limiter la hausse de la température au niveau mondial et donc ainsi les impacts catastrophiques du dérèglement climatique est encore possible.
Mais sans actions immédiates et conséquentes telle, par exemple, qu’une meilleure répartition des sources d’énergie, il sera trop tard. La mobilisation générale est plus que jamais à l’ordre du jour mais elle ne sera efficace que si l’on définit en amont de nouvelles valeurs sociétales sans pour autant faire table rase du passé.
Un projet de société se construit avec des idées, des valeurs, des concepts, des principes et en définissant un idéal à atteindre. Il faut donc dans un premier temps identifier ce que l’on ne veut pas, pour ensuite élaborer un idéal commun. Condamner le drame du Rana Plaza, les chantiers de la coupe du monde de football ou encore Fukushima ne suffit pas. Ne pas se contenter de renier mais avoir l’audace de proposer.
Bien entendu tout ce processus comporte une dimension utopique, synonyme d’espoir, de rêve et d’enchantement, sans laquelle on ne peut trouver la force et les convictions nécessaires à la création d’un nouveau modèle sociétal. Il est bien plus facile de dénoncer et de stigmatiser, que de proposer, d’innover et de créer. Pour imaginer un renouveau du vivre-ensemble, nous ne pouvons nous contenter d’être juge de l’histoire, mais devons être bâtisseurs d’un futur meilleur. Là est le temps du choix.