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Gare aux mauvaises ondes

Le Criirem se bat pour faire avancer le débat sur l'impact des ondes dans l'environnement et sur la santé

Lignes à haute tension, téléphones portables, télévision numérique terrestre, réseaux Wi-fi… Quels sont les effets des ondes électromagnétiques sur notre santé ? Savez-vous par exemple, qu’une étude récente, commandée par le gouvernement suédois, conclut que des personnes exposées pendant dix ans à des combinés mobiles ont vu leur propension à développer des tumeurs auditives ? Ou savez-vous encore qu’une étude, publiée en juin 2005 par des chercheurs de l’Université d’Oxford, indique que le risque de leucémie augmente de 69% pour les enfants dont le domicile se trouve à moins de 200 mètres des lignes à haute tension au moment de leur naissance et de 23% pour ceux domiciliés dans un rayon de 600 mètres ? (200 000 personnes vivent à moins de 100 mètres d’une ligne à très haute tension en France…). Alerter l’opinion publique sur ces sujets fait partie des objectifs que s’est fixé le Criirem et sa présidente, Michèle Rivasi.

La France a dépassé le cap des 45 millions d’abonnés au téléphone mobile. Les émetteurs de Télévision Numérique Terrestre (TNT) couvrent désormais près de 50 % de la population. L’identification et la traçabilité, par ondes radio, des livres et des cartes de transport sont de plus en plus utilisées. Le département de la Manche teste le réseau électrique pour apporter l’Internet à domicile. Quel est l’impact de ces rayonnements sur le vivant ? Quels sont les risques, biologiques ou sanitaires, de ces technologies ? Comment s’en protéger et réduire notre exposition et celle de nos enfants? Face aux discours politiquement corrects et rassurants des pouvoirs publics et des industriels, ces questions légitimes deviennent polémiques. Pourtant le grand public, les professionnels du bâtiment, de la santé, les élus, les consommateurs, ont besoin d’une information claire, objective, distincte des intérêts industriels impliqués. C’est pourquoi des médecins et des universitaires reconnus, spécialistes de l’électromagnétisme naturel, biologique et artificiel se sont réunis pour créer un Centre de Recherche et d’Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques non ionisants. « Informer, mesurer, proposer… » Ces principes d’action sont les trois axes de travail choisis par le Criirem. A la fois centre de ressources et laboratoire de recherches, doté d’un conseil scientifique européen, le Criirem veut intervenir pour faire avancer le débat. « Il ne s’agit pas d’être contre l’innovation technologique, mais de se doter de moyens pour vérifier l’innocuité de celle-ci sur la santé de la population », a déclaré Michèle Rivasi, Présidente du Criirem. « Par exemple, pour les lignes à haute tension et la téléphonie mobile, les faits et les preuves des effets thermiques et non thermiques des rayonnements électromagnétiques existent. Les bonnes pratiques de prévention aussi. Il est temps que cela se sache et libérer l’information pour agir dans l’intérêt des citoyens ! » Outre l’information du public et la mise en place d’études sanitaires indépendantes, les premières actions du Criirem vont viser à promouvoir un protocole de mesures fiable, préconiser des normes d’exposition en faveur de la protection des populations, et diffuser les bonnes pratiques identifiés en France ou dans d’autres pays. Le Wi-fi : éviter par précaution toute exposition directe, proche et continue Parmi les multiples risques identifiés, le Criirem a notamment mis en garde cet été contre des risques possibles provoqués par des téléphones mobiles hybrides GSM/Wi-fi portés contre la peau du visage ou tenus à la main. Alors que les rayonnements GSM se situent dans des fréquences de 900 ou 1.800 mégahertz (Mhz), un terminal en mode Wi-Fi « émet des ondes pulsées à 2.450 Mhz, la fréquence optimum pour agiter les molécules d’eau » (c’est-à-dire exactement celle utilisée par un four à micro-ondes !). D’où, selon Michèle Rivasi, présidente du Criirem, des interrogations sur son « impact sur l’eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau ». Une étude de Supelec publiée en avril 2007 par l’Autorité de régulation des télécommunications (Arcep) recommandait notamment de positionner les points d’accès des équipements Wi-Fi plus haut que la tête (2,10 m par exemple) « pour limiter l’exposition des personnes ». Dans un rapport publié le 31 août, un groupe de travail international (Bioinitiative Working Group) a notamment « recommandé d’installer des liaisons avec fils, alternatives à la Wi-Fi, particulièrement dans les écoles et les librairies afin que les enfants ne soient pas soumis à des niveaux élevés de radiofréquences avant que les impacts sur la santé soient mieux compris ». « La recherche doit continuer pour définir quelles niveaux de radiofréquences liés aux nouvelles technologies sans fils sont acceptables », estiment ces chercheurs dont le Pr Lennart Hardell (Hopital Universitaire d’Orebro, Suède) et le Dr David Carpenter (Université d’Albany, Etats-Unis). Face à ces études et les mises en garde du Criirem, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) s’est vu confier, il y a quelques jours, par les ministères de l’Ecologie et de la Santé la réalisation d’un rapport portant notamment sur les technologies en cours de développement comme la Wi-Fi ou la TMP (téléphonie mobile personnelle). Pour rester informé(e), soutenez le Criirem Sans des ONG comme le Criirem, comment les consommateurs pourraient-ils être informés de ces risques ? Votre soutien et votre mobilisation sont essentiels pour que le Criirem poursuive ses objectifs : le droit à l’information et à la protection des populations. Adhérer vous permet de participer concrètement à l’information et à la protection des populations en matière de rayonnements électromagnétiques naturels, biologiques et artificiels, et de recevoir des informations concernant les dossiers, études et actions suivis par le Criirem. – Téléchargez le bulletin d’adhésion Adresse : 11 rue Edith Piaf, 72000 Le Mans Tél : 02 43 21 18 69

 

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David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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