Après 3 semaines en vélo, Jean-Gabriel Chelala a achevé la première étape terrestre de son expédition 48° Nord : un tour du monde qu’il compte entreprendre uniquement grâce à la force humaine, physique et mentale avec une belle idée en tête : voyager loin en respectant l’environnement. Le jeune s’apprête à troquer son vélo contre son « cyclomer », équipé d’un pédalier, d’une hélice et de ses jambes pour se lancer à l’assaut de l’Atlantique.
Parti de Paris le 13 janvier dernier pour réaliser un tour du monde, le jeune aventurier aura bouclé sa première étape terrestre en 21 jours réalisant ainsi plus de 2.100km à vélo. Son parcours lui a permis de traverser la France jusqu’à Saint Jean Pied de Porc, l’Espagne de Pampelune jusqu’à Badajoz, avant de filer jusqu’à la pointe Sud Ouest du Portugal. C’est avec une grande émotion qu’il est arrivé à Lagos le 2 février au soir. « J’étais tellement content en arrivant que j’en avais les larmes aux yeux. Être arrivé à Lagos, c’est pour moi une première victoire. Parti avec les aléas du mauvais temps, je suis heureux d’avoir persévéré et d’avoir pu retrouver de bonnes sensations sur mon vélo ». Le cyclo-aventurier confie avoir surtout apprécié l’accueil offert par les habitants tout au long de son parcours. Tout en faisant ce premier bilan, l’ingénieur en bâtiment de 27 ans se projette déjà sur la suite du parcours et se concentre désormais sur la traversée de l’Atlantique. Accueilli par les gérants du camping Turiscampo à Lagos, cette escale lui permet de travailler activement sur la préparation de son bateau : un cyclomer de 7,50 mètres équipé d’un pédalier actionnant une hélice de grand diamètre (50 cm). Ce prototype devrait lui permettre d’effectuer sa transatlantique depuis Sagres jusqu’à Jacksonville en Floride en près de deux mois « à condition que la météo, le moral et les jambes suivent » rappelle-t-il avec prudence. Même s’il reste plus déterminé que jamais, le futur navigateur sait que la partie n’est pas jouée. « Je n’ai pas l’expérience de la haute mer et humainement, je sais que je m’apprête à vivre une épreuve difficile et que la solitude sera mon premier ennemi. Au-delà des risques techniques, c’est avant tout un défi mental. Le courage et le dépassement de soi font partie de la donne de départ dans ce projet. Je sais aussi que la solitude et la force intense de ce milieu me rappelleront inévitablement à quel point l’homme doit rester humble dans ce monde qui l’entoure. Cette étape me permettra de nourrir mes réflexions sur la dimension environnementale du projet et de pouvoir les transmettre. » Pour le moment le Breton d’adoption s’affère aux préparatifs avec le plus grand soin. Nourriture, pharmacie, détails techniques, rangement du matériel, vérification de l’équipement informatique et de sécurité sont tant de points qu’il va falloir faire et refaire plusieurs fois avant le départ. Il attaquera les derniers tests dès la semaine prochaine, accompagné du préparateur du bateau et de son équipe. Jean-Gabriel Chelala compte prendre le large d’ici à une quinzaine de jours à conditions que la préparation du bateau soit pleinement finalisée et que la météo lui permettre de partir dans les meilleures conditions.