Alternative moderne aux placements conventionnels, les placements éthiques s’adressent aux épargnants soucieux de gérer leur argent dans le respect de leurs valeurs (solidarité, respect de l’environnement, principes religieux…) sans pour autant négliger la performance financière. Pour lui permettre de découvrir précisément sa sensibilité éthique et de choisir ses placements en adéquation, le lecteur est invité à faire le test « Quel est mon profil d’épargnant éthique ? » Ce guide lui propose une cartographie détaillée des placements éthiques et rémunérateurs afin de faire fructifier son épargne en finançant des activités utiles à la cohésion sociale, au respect de l’environnement et au développement durable, de gérer son argent tout en soutenant des associations ou des ONG, de financer les entreprises les plus responsables, ou d’éviter d’investir dans des secteurs d’activité en particulier (tabac, alcool, armement…). Des entrepreneurs et des professionnels apportent leurs témoignages sur cette nouvelle quête des années 2010 : épargner éthique !
Nouvelle génération d’épargnants engagés De plus en plus nombreux sont ceux qui aujourd’hui cherchent à respecter leurs valeurs personnelles en plaçant leur argent. Leur intérêt pour les critères sociaux et environnementaux est aussi important que les critères financiers. Parallèlement à la notion de « consommateurs engagés » apparaît celle « d’investisseurs engagés ». La notion de placements éthiques Ces placements, de nature très diverse, consistent le plus souvent en dépôts confiés à un organisme financier, en charge de les faire fructifier : livret épargne, super livret ou compte rémunéré. Mais ces placements peuvent aussi être des achats d’actifs financiers (actions, obligations), ou immobiliers, des contrats d’épargne intégrant des versements périodiques comme l’assurance-vie. Cette liste est loin d’être limitative : le prêt à un entrepreneur, le don à une association, la détention d’un tableau de maître, peuvent être tout autant considérés comme des placements éthiques ! 10 idées reçues sur les placements éthiques Comme toute discipline nouvelle, les placements éthiques véhiculent des idées reçues. Les auteurs les réfutent une par une: ils sont réservés aux grosses fortunes, il faut être financier pour les comprendre, ils ne sont pas réellement porteurs de valeurs, ça ne rapporte pas autant qu’un placement classique, c’est de l’aumône, ce sont des placements en faveur de l’écologie uniquement, ce sont des placements marginaux, ce n’est qu’une mode, ce sont des placements pour les militants, cela n’y changera rien ! Réflexion personnelle préparatoire à l’action Les auteurs invitent les épargnants qui souhaitent donner du sens à leurs placements à se positionner en répondant à ces questions : « En quoi consistent mes valeurs ? Pensez-vous que l’énergie nucléaire soit un moindre mal par rapport aux énergies fossiles ? Admettez-vous que des compagnies pétrolières puissent œuvrer efficacement au développement des énergies renouvelables ? Souhaitez-vous donner à votre portefeuille un caractère solidaire ou préserver une bonne rentabilité avant tout? Donnez-vous la priorité au respect des salariés ou à la protection de l’environnement? » Nadia Dhaoidi et Aude Sarda précisent l’objectif du test : « Si vous savez définir les valeurs que vous portez dans votre quotidien, vous saurez les traduire dans vos placements et les rendre ainsi « éthiques ». En prime, vous pouvez en attendre qu’ils rapportent quelque chose d’utile à la communauté: un emploi aux populations exclues, un toit pour les plus démunis, un don à une cause. »Sommaire
Chapitre 1 – Mon patrimoine, les placements éthiques et moi Il s’agit avant tout de se situer au sein d’une typologie de valeurs, des choix les plus exclusifs aux compromis les plus souples. Afin de retrouver ses valeurs dans ses placements, les auteurs proposent de découvrir son profil d’épargnant éthique au travers d’un test en 8 questions. Chapitre 2 – Comment est utilisé votre argent dans les placements éthiques Le lecteur découvre comment son argent est utilisé en fonction de chaque orientation: placements solidaires (financer des projets solidaires, partager ses gains, faire un don, financer l’entrepreneuriat local, l’aide au développement dans les pays du sud), placements responsables (encourager les entreprises qui font le plus d’efforts dans le domaine social, environnement et gouvernance, refuser de financer des secteurs d’activité tels que le tabac, l’alcool, l’armement), placements religieux ou confessionnels, placements verts et thématiques (santé, environnement, innovation, arts, nature, énergie).Les auteurs
Aude Sarda est spécialiste de l’Investissement Socialement Responsable. Sociologue de formation, elle a travaillé au sein d’un centre d’analyse extra-financière et a intégré un courtier dédié aux placements responsables sur le web. Elle suit différents types d’innovations en Économie sociale et solidaire, et s’intéresse aux enjeux socio-économiques à la croisée des disciplines dans les sciences humaines. Nadia Dhaoidi a porté le projet de création du premier courtier sur Internet dédié à l’épargne responsable en 2006. De formation entrepreneuriat et marketing, elle évolue aujourd’hui au sein d’une compagnie d’assurance-vie, après plusieurs années d’expérience dans le courtage de produits d’épargne. Elle intervient par ailleurs lors de conférences et séminaires sur les alternatives financières comme la finance islamique, le social business et le micro crédit. Les auteurs ont initié le premier Barcamp sur la Finance Éthique en octobre 2009 à Paris. Ce guide sur l’épargne éthique est leur premier ouvrage en commun.Références
Epargner utile de Aude Sarda et Nadia Dhaoidi – Editeur : Gualino Editeur – Date de parution : 5 avril 2011 – 200 pages – ISBN-13: 978-2297005036 – Prix public : 16 €
Epargner utile : quel est mon profil d’épargnant éthique ?
Dans ces activités de ISR, placements éthique, de partage ou investissement environnementaux, je rencontre régulièrement 2 grandes familles d’acteurs :
– Ce que j’apelle « L’ISR de Facade » où de nombreux gros de la finance se sont donné un image plus responsable et plus environnementale. Vous pouvez comprendre à qui je fais allusion !
– Des acteurs de conviction qui sont beaucoup moins gros mais qui proposent des solutions engagées, non simulées mais qui peuvent, évidemment s’améliorer avec pragmatisme !
Ma conclusion est qu’il est urgent d’entreprendre dans ce domaine car nous savons tous que ceux à qui nous confions notre argent ne nous attendent pas financer des secteurs que l’on supporte PAS !