Une étude publiée par le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) révèle que les professionnels de la construction surestiment largement les surcoûts liés à la construction de bâtiments respectueux de l’environnement.
Selon l’étude réalisée dans le cadre du projet « Efficacité énergétique des bâtiments » dirigé par Lafarge et United Technologies, la méconnaissance des coûts et bénéfices réels des « bâtiments verts » est un frein majeur à la construction de bâtiments à faible consommation énergétique.
Ainsi, les 1400 professionnels qui ont participé à l’étude évaluent à 17 % les coûts supplémentaires d’un bâtiment à hautes performances énergétiques, soit plus de trois fois le surcoût réel qui n’est que d’environ 5 %. De même, ils estiment que les bâtiments sont responsables de 19 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, alors que ce taux atteint 40 %, soit plus du double.
L’étude révèle également que moins d’une personne interrogée sur sept a participé directement à un projet de construction durable. Le taux le plus élevé est atteint en Allemagne avec 45 %, alors que seulement 5 % des professionnels indiens sont concernés par la construction durable. Parmi les architectes, ingénieurs et prescripteurs, 20 % ont été impliqués dans un projet de construction durable. Enfin, 9 % des utilisateurs (propriétaires et locataires) disent avoir eu affaire au sujet.
Ces chiffres sont issus du rapport « Energy efficiency in buildings : business realities ans opportunities » (Efficacité énergétique des bâtiments : réalités et opportunités), qui rend compte de la première phase du projet lancé sous l’égide du WBCSD.
Basé à Genève, le WBCSD rassemble environ 200 entreprises autour d’un engagement commun pour le développement durable au travers des principes de croissance économique, de respect de l’environnement et de progrès social. Ses membres proviennent de 35 pays et de 20 grands secteurs industriels.