Le développement durable est une formidable opportunité de carrière. L’environnement un nouvel Eldorado. Emilie, jeune consultante, en est persuadée. Un livre d’humeur et d’humour. La rencontre de Bridget Jones et Al Gore, sur les grands enjeux de la planète.
Retrouvez l’histoire d’Emilie, jeune consultante en stratégie, impliquée dans une aventure qui lui fait découvrir le monde des entreprises et des O.N.G., un développement durable, loin « d’une réponse aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures ». Invitée de l’émission Terre Mère, sur LCI, Alice Audouin déclarait à propos de son livre : « j’ai voulu soulever la question de notre responsabilité en matière d’environnement, mais en adoptant un ton léger. Je n’aime pas les tribunaux. En revanche, si l’héroine est fictive, les informations sur les entreprises et les O.N.G., sont très proches de la réalité ! » Découvrir le blog d’Alice Audouin : Alice in Warmingland Johanna Luyssen, dans le Monde du 10 mars 2007, décrit Ecolocash comme une « fable comique et récit pamphlétaire, dénonce la récupération de l’écologie par le marketing à travers les mésaventures d’Emilie, jeune consultante en stratégie. […] Alice Audouin s’adresse à tous les publics, et surtout aux néophytes. Le ton est direct, simple, pédagogique. » Extrait de l’article de Johanna Luyssen paru dans l’édition du Monde daté du 10.03.07 : “Emilie, trentenaire ambitieuse, a donc besoin de développer son « plan de carrière ». A l’annonce de la création d’un service de développement durable au sein de son entreprise, Herakles, elle décide elle aussi de se lancer dans l’aventure, puisque « le développement durable, c’est l’avenir. Et l’avenir, c’est un marché ». Ne pas croire pour autant qu’Emilie a des dispositions pour jouer les conseillères en écologie : comme la majorité de ses compatriotes, elle n’y connaît pas grand-chose. « Le bio, est-ce une forme de respect de la nature ? », s’interroge-t-elle. Mais tant d’ignorance ne désarme pas la jeune femme, qui s’invente pour l’occasion une « conscience écologique très développée ». Emilie obtient donc son poste : elle devient conseillère. Mais tant de bonne volonté ne suffit pas ; Emilie a besoin rapidement d’une formation technique. Elle se fait donc aider par une lointaine cousine, membre actif de Planetwarrior, une ONG environnementale. Emilie apprend donc à ne « pas émettre plus de deux tonnes de CO2 par an », porte des « bio-tennis » et loge même des « bio-réfugiés ». Elle enchaîne les réunions avec des entreprises prospères… mais en mal de « conscience écologique ». Ainsi assiste-t-on à une réunion entre Emilie et les dirigeants de Caddidamour, une chaîne de supermarchés qui souhaite avoir son propre rayon estampillé « commerce équitable ». Le directeur commence la réunion par ces mots : « Aujourd’hui, le développement durable est une priorité, ou une obligation, tout dépend. Nous voulons y participer. Mais nous ne nous prenons pas pour des curés. Notre objectif est de gagner de l’argent, et nous n’allons pas y renoncer pour sauver la planète. » Pourtant, à force d’efforts, l’executive woman qu’est Emilie se transforme rapidement en petit soldat de l’écologie, et tyrannise même son entourage. Mais il semble que le militantisme écolo s’accorde mal avec le métier de conseillère en entreprise. Emilie se fait manipuler de toutes parts, tant par des militants bornés que par des pollueurs cyniques, jusqu’à ce qu’advienne l' »écolocrash » final. On laissera au lecteur le soin de découvrir comment : l’intrigue est bien menée. (…) Alice Audouin caricature à outrance et n’épargne personne : elle malmène avec la même joie féroce le chef d’entreprise, le militant écologiste ou le responsable en communication. Même les meilleures amies d’Emilie sont décrites comme de jeunes écervelées qui affirment que « moi, la nature, ça me dégoûte ». Mais ne les raillons pas tant, se dit-on en lisant Ecolocash. Car de tous les personnages si vraisemblables qu’Alice Audouin met en scène, elles sont de loin les plus inoffensives. ” Johanna Luyssen Article intégral paru dans l’édition du Monde daté du 10.03.07.