Un mois de moins qu’en 2011 pour dévorer les ressources produites par la Terre … Aujourd’hui, 19 août, est un jour triste et solennel : c’est l’ « Earth Overshoot Day », littéralement « le Jour du Dépassement Planétaire ». Cette date symbolique signifie concrètement, qu’entre le 1er janvier et le 19 août 2014, l’humanité a consommé toutes les ressources naturelles que la terre pouvait produire en un an. Nous entrons désormais en déficit écologique. En seulement 8 mois les habitants de la planète ont épuisé les ressources que celle-ci est capable de produire en 1 an. En 2011, le jour du dépassement était le 27 Septembre … Un déséquilibre qui s’accélère !
19 Août 2014
A partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit A partir d’aujourd’hui, la population mondiale a consommé l’intégralité des ressources à sa disposition pour toute l’année 2014. L’humanité a d’ores-et-déjà dépassé son quota en ressources naturelles pour l’année, soit un jour plus tôt qu’en 2013. Le WWF tient à signaler qu’à partir d’aujourd’hui, nous sommes « dans le rouge » et que nous entrons en situation de déficit écologique, selon les données recensées par le Global Footprint Network, une organisation internationale de recherche environnementale. Tous les ans, l’ONG Global Footprint Network calcule « le jour du dépassement » : la date à laquelle l’empreinte écologique de l’humanité dépasse la biocapacité de la planète à savoir sa capacité à reconstituer les ressources de la planète et à absorber les déchets, y compris le CO2. Cette date symbolise ainsi un budget disponible épuisé pour l’année. Depuis 2000, ce dépassement ne cesse d’avancer, selon les calculs réalisés par le Global Footprint Network, passant du 1er octobre en 2000 au 19 août cette année. En 1961, nous n’utilisions encore que les trois-quarts de la capacité régénératrice de la Terre pour satisfaire notre consommation annuelle de ressources. Beaucoup de pays présentaient des biocapacités plus grandes que leurs propres empreintes respectives. Or, au début des années 70, un seuil critique a été franchi : la consommation de l’homme a largement pris le pas sur ce que la nature est en capacité de fournir en une année, en termes de recyclage du CO2 libéré et de production de nouvelles matières premières. C’est à cette époque-là que nous sommes entrés en situation de dette écologique. Aujourd’hui, 86 % de la population mondiale vit dans des pays qui demandent plus à la nature que ce que leurs propres écosystèmes peuvent renouveler. Selon les calculs du Global Footprint Network, il faudrait une planète et demie pour produire les ressources écologiques renouvelables nécessaires pour soutenir l’empreinte actuelle de l’humanité. « La nature constitue le socle de notre bien-être et de notre prospérité, mais nous surexploitons la planète et ses ressources qui sont – par définition – limitées » a déclaré Marco Lambertini, Directeur général du WWF International. « Afin que nos enfants aient un avenir sain et prometteur, qu’ils héritent d’une planète digne d’y vivre, nous devons préserver le capital naturel qu’il nous reste et respecter notre planète ». Diane Simiu, Directrice des Programmes de Conservation du WWF France rajoute que « même si les chiffres montrent clairement que la demande en ressources de l’humanité dépasse la capacité de notre planète à les produire, nous pouvons encore prendre des mesures audacieuses et construire un avenir prospère, fondé sur l’utilisation durable des ressources. Mais il faut agir dès maintenant » Il est encore possible d’inverser la tendance Plus de 50% de l’empreinte écologique de l’humanité est due aux émissions de gaz à effet de serre produites par l’homme. Les coûts de ce dépassement planétaire sont à la fois écologiques – déforestation, pénurie d’eau douce, érosion des sols, perte en biodiversité et accumulation de CO2 dans l’atmosphère – économiques et humains. De nombreuses solutions sont disponibles et permettent de s’attaquer au problème: passer massivement à l’énergie renouvelable, opter pour des régimes alimentaires moins riches en viande, viser une économie circulaire sur la base du recyclage et de la réutilisation, repenser l’urbanisme, la mobilité et la fiscalité etc. Faire le choix du développement durable, c’est sélectionner des produits comme les produits de la mer certifiés MSC (Marine Stewardship Council), du bois certifié par le Forest Stewardship Council (FSC), des choix qui permettent de s’assurer que les produits proviennent de sources gérées durablement. Le WWF publiera début octobre sa nouvelle édition du Living Planet Report, un rapport sortant tous les deux ans et qui met en lumière l’état de notre planète. Dans ce rapport, nous prendrons également connaissance de l’évolution de l’empreinte écologique française. Les travaux du Global Footprint Network nous permettent aujourd’hui de savoir qu’il faudrait 1,6 fois les ressources produites par la France pour subvenir aux besoins des français sur une année. – Source : www.wwf.frConsommation mondiale de ressources naturelles renouvelables
Les conséquences de la surconsommation écologique
Les êtres humains ont toujours eu besoin de ressources naturelles pour se nourrir, se couvrir et s’abriter. Depuis le milieu des années 1970 nous avons toutefois passé un seuil critique. La consommation de l’humanité a dépassé la capacité de la planète à renouveler les ressources consommées.
D’après les calculs effectués par Global Footprint Network, la demande de l’humanité en ressources et services écologiques exigerait une fois et demi la capacité de la Terre pour être satisfaite. Selon ces même calculs, nous aurons besoin de deux planètes d’ici 2050 si les tendances actuelles persistent.
Le fait que l’on consomme les ressource naturelles plus rapidement que la Terre n’est capable de les renouveler est équivalent à avoir des dépenses qui sont en permanence plus élevées que le revenu. Les conséquences de ce cet endettement écologique sont de plus en plus évidentes.
Le changement climatique par exemple est un produit d’une accumulation des gaz à effet de serre plus rapide que la capacité d’absorption des forêts et des océans. Il y a aussi d’autres exemples tels que la déforestation, le recul de la biodiversité, la surpêche, ou l’augmentation du prix des matières premières essentielles. Les crises écologiques que nous vivons sont des symptômes du fait que l’humanité consomme plus que notre planète n’est capable d’offrir.
Méthodologie et prévisions
En 2011, le jour du dépassement est arrivé un peu plus tard que l’année précédente. Est-ce que cela veut dire que la surconsommation était moindre? La réponse est malheureusement négative.
Le jour du dépassement n’est pas une date exacte. Il n’est pas possible de déterminer avec une exactitude parfaite le jour auquel l’humanité dépasse le budget écologique de la planète. Le réajustement de la date du jour du dépassement se produit parfois à cause de calculs révisés et pas seulement à cause de changements de consommation. En moyenne, Global Footprint Network estime que le jour du dépassement intervient chaque année trois jours plus tôt que l’année précédente depuis 2001.
La méthodologie de Global Footprint Network est fréquemment raffinée, ce qui implique des réajustements des prévisions. Cependant, tous les modèles scientifiques qui mesurent la demande de l’humanité en ressources naturelles nous montrent une tendance similaire: nos dettes s’accumulent parce que l’on demande plus que ce que la Terre ne peut offrir. C’est une dette écologique qui a un prix en constante augmentation: pénuries alimentaires, érosion du sol et augmentation des rejets de CO2 dans l’atmosphère sont accompagné par de lourds coûts humains et économiques.
Si vous avez des questions, ne hésitez pas de contacter notre Directeur de Communication Haley Smith Kingsland.
Plus d’informations: – Site internet du Global Footprint Network – ‘Earth Overshoot Day’20 Août 2013
En 8 mois, l’humanité a épuisé le budget « nature » de l’année Tous les ans, l’ONG Global Footprint Network[[Global Footprint Network (www.footprintnetwork.org) est une organisation de recherche environnementale qui travaille à promouvoir la durabilité grâce à l’utilisation de l’empreinte écologique. ]] calcule le « jour du dépassement » : le jour où la consommation en ressources naturelles de l’humanité dépasse ce que la planète est capable de produire en un an. Cette date symbolise ainsi un budget disponible épuisé pour l’année. Pendant très longtemps la nature a été capable de se régénérer et de compenser la consommation de l’homme : sa biocapacité restait intacte. Depuis environ 30 ans, un seuil critique a été franchi. La consommation de l’homme dépasse désormais ce que la nature est en capacité de fournir en une année en terme de recyclage du CO2 libéré et de production de nouvelles matières premières. L’humanité vit au-dessus de ses moyens. A partir d’aujourd’hui, et jusqu’à la fin de l’année, l’homme va répondre à ses besoins en épuisant des stocks des ressources naturelles et en accumulant des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Les japonais consomment les ressources de 7,1 Japons Il faudrait 1,5 Terre pour répondre aux besoins d’une population humaine toujours croissante. Et si nous continuons ainsi, nous aurons besoin, bien avant la moitié de ce siècle, de 2 planètes ! Aujourd’hui, plus de 80 % de la population mondiale vit dans des pays qui utilisent plus de ressources que ce que permettent les écosystèmes de leur territoire national. On les appelle les pays « débiteurs écologiques ». Ces pays détruisent soit leurs propres ressources naturelles soit celles des autres. Il faudrait 7,1 Japons pour répondre aux besoins des japonais. Les italiens consomment quant à eux l’équivalent de 4 Italies, les égyptiens 2,4 Egyptes et les français, 1,6 Frances. Il est possible d’inverser la tendance Nous ne pouvons plus continuer à creuser cette dette écologique. De nombreuses solutions sont disponibles et permettent de s’attaquer au problème : nouvelles technologies, aménagement urbain, éco-constructions, réforme fiscale écologique, régimes alimentaires moins riches en viande, prise en compte du cycle de vie des produits, etc. Le GFN et son réseau de partenaires travaillent en collaboration avec les organisations, les gouvernements et les institutions financières partout dans le monde pour faire en sorte que les décisions qu’ils prennent soient alignées avec la réalité écologique. Comprendre et Agir – Earth Overshoot Day et méthode de calcul – Calculer son empreinte écologique – Rapport Planète Vivante 2012 (le WWF collabore avec le GFN pour la production de ce rapport dont la prochaine édition sera publiée en 2014)Empreinte écologique
Qu’est ce que le Jour du dépassement ou EARTH OVERSHOOT DAY ?27 Septembre 2011
EARTH OVERSHOOT DAY : en 10 mois, l’humanité a épuisé le budget de la nature pour l’année 2011 Ressources naturelles : depuis le 27 septembre, l’humanité vit à crédit ! Aujourd’hui, le 27 septembre est un jour à la fois malheureux et solennel : Baptisé « Earth Overshoot Day », littéralement « le jour du dépassement global », cette date symbolique signifie plus concrètement, qu’entre le 1er janvier et le 27 septembre 2011, l’humanité a consommé toutes les ressources naturelles que la terre peut produire en un an. 9 mois auront donc été nécessaires pour que les habitants de la planète épuisent les ressources disponibles. Nous entrons désormais en déficit écologique. Tous les ans, l’ONG canadienne Global Footprint Network[[ – Pour plus d’informations, consultez le site www.footprintnetwork.org ]] calcule l’Earth Overshoot Day : le jour où la consommation de l’humanité en ressources naturelles dépasse ce que la planète est capable de fournir en un an. L’Earth Overshoot Day symbolise ainsi un budget ressources épuisé pour l’année. Pendant très longtemps la nature a été capable de se régénérer et d’absorber la consommation de l’homme : sa biocapacité était intacte. Depuis environ 30 ans, un seuil critique a été franchi. La consommation de l’homme a dépassé ce que la nature était en capacité de fournir sur une année (filtration de CO2, production de matières premières…). L’humanité vit donc au-dessus de ses moyens A partir d’aujourd’hui, et jusqu’à la fin de l’année, l’homme va répondre à sa demande écologique par l’épuisement des stocks des ressources naturelles et l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. « C’est comme si vous aviez dépensé votre salaire annuel trois mois avant que l’année soit terminée », a déclaré Mathis Wackernagel, Président de Global Footprint Network. Répondre aux besoins des 7 milliards d’humains Cette année, l’Earth Overshoot Day intervient alors que l’ONU prévoit un chiffre de 7 milliards d’habitants sur Terre dans le courant de la fin Octobre. Comment allons-nous être en mesure de répondre aux besoins d’une population croissante? « Offrir une bonne qualité vie à la population mondiale est certainement possible, mais cet objectif ne peut être atteint si nous restons sur des modèles de développement et de croissance gourmands en ressources tels que ceux utilisés dans le passé », a déclaré le Dr Juan Carlos Morales, Directeur de la Recherche et des Normes du Global Footprint Network. Il faudrait « 1,2 à 1,5 Terre pour assumer aujourd’hui les besoins d’une population toujours croissante » estime Mathis Wackernagel. « Nous sommes conscients que nous vivons au-dessus des moyens de la planète. De nombreuses solutions sont disponibles et permettent de s’attaquer au problème : nouvelles technologies, aménagement urbain, éco-constructions, réforme fiscale écologique, régimes faibles en viande, calcul du cycle de vie des produits, etc. »