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Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Dernier rapport du GIEC : le changement climatique s’accélère

Et l'homme est bien le principal responsable de ces changements ...

L’assemblée plénière du GIEC s’est réunie à Stockholm pour examiner le résumé du Volume 1 « Changement climatique 2013 : les éléments scientifiques » du 5e Rapport d’évaluation du GIEC. Cette session s’est conclue, vendredi 27 septembre, par la présentation du résumé par le bureau du GIEC. Les documents, pour l’instant uniquement en Anglais, sont disponibles sur le site du GIEC. Une traduction française non-officielle du résumé a été réalisée par CDURABLE.info.

Cette adoption vient conclure un cycle de travail de cinq années pendant lesquelles 831 auteurs auront rédigé plusieurs milliers de pages et répondu à plus de 50.000 commentaires émis par des experts de toutes les disciplines concernées. Ce processus unique au monde, permet au GIEC de faire le point le plus exhaustif possible sur les connaissances les plus avancées en matière de changement climatique en toute transparence.

Résumé

Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
Le réchauffement climatique est sans équivoque depuis les années 1950, de nombreux changements observés sont sans précédent depuis des décennies, voire des millénaires. L’atmosphère a réchauffé les océans, les quantités de neige et de glace ont diminué, le niveau de la mer est monté et les concentrations de gaz à effet de serre ont augmenté. Chacune des trois dernières décennies a été successivement la plus chaude à la surface de la Terre que n’importe quelle décennie précédente depuis 1850. Dans l’hémisphère Nord, la période 1983-2012 était probablement la période la plus chaude de 30 ans des 1400 dernières années. Au cours des deux dernières décennies, la couche de glace du Groenland et de l’Antarctique a perdu en masse, les glaciers ont continué à diminuer presque partout dans le monde et la couverture de neige au printemps a continué à diminuer en étendue. Le taux d’élévation du niveau de la mer depuis le milieu du 19e siècle a été plus important que pendant les deux précédents millénaires. Sur la période 1901-2010, le niveau est en hausse d’une moyenne globale de 0,19 mètre [ de 0,17 à 0,21 ] m. Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone ( CO2 ), de méthane et d’oxyde nitreux ont atteint des niveaux sans précédent depuis les 800.000 dernières années. Les concentrations de CO2 ont augmenté de 40 % depuis l’apparition de l’industrie, principalement à cause des émissions issues des combustibles fossiles. L’océan a absorbé environ 30% des émissions de dioxyde de carbone d’origine anthropique, provoquant l’acidification des océans. Le forçage radiatif total est positif et a conduit à une absorption d’énergie par le système climatique. La plus grande contribution au forçage radiatif est causée par l’ augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 depuis 1750. L’influence humaine sur le système climatique est claire. C’est évident à partir des concentrations de gaz à effet de serre croissantes dans l’atmosphère. Le réchauffement et la compréhension du système climatique.
Télécharger la traduction (non officielle) du résumé pour les décideurs du 5ème rapport du GIEC en français
Télécharger la traduction (non officielle) du résumé pour les décideurs du 5ème rapport du GIEC en français
Les modèles climatiques se sont améliorées. L’influence humaine a ainsi pu être été détectée dans l’atmosphère comme dans l’océan, dans les changements du cycle global de l’eau, la réduction des chutes de neige et des stocks de glace, dans l’élévation mondiale du niveau de la mer, et même dans certains phénomènes climatiques extrêmes. Cet élément de preuve de l’influence humaine a grandi depuis le précédent rapport. Il est extrêmement probable que l’influence humaine est la principale cause du réchauffement depuis le milieu du 20e siècle. La poursuite des émissions de gaz à effet causeront plus chaleur et des changements dans toutes les composantes du système climatique. Limiter le changement climatique nécessitera des efforts substantiels et des réductions soutenues des émissions de gaz à effet de serre. Le changement global de la température de surface d’ici la fin du 21e siècle sera probablement d’un minimum de 1,5 ° C par rapport à 1850-1900. Le réchauffement continuera delà de 2100 dans tous les scénarios. Les changements dans le cycle global de l’eau liés au réchauffement au cours du 21e siècle ne seront pas uniforme. Le contraste dans les précipitations entre régions humides et sèches et entre saisons humides et sèches vont augmenter, mais il peut y avoir des exceptions régionales. L’océan continuera de se réchauffer au cours du 21ème siècle. La chaleur pénètre à partir de la surface de l’océan jusqu’en profondeur et perturbe la circulation océanique. Il est très probable que la couverture de glace de la mer arctique continuera à se rétrécir et s’affiner et que la couverture de neige au printemps dans l’hémisphère Nord va diminuer au cours du 21ème siècle du fait de l’augmentation globale moyenne de la température à la surface du globe. Le volume global des glaciers va encore diminuer. Au niveau mondial, le niveau moyen de la mer continuera d’augmenter au cours du 21ème Siècle. Dans tous les scénarios, le taux d’élévation du niveau de la mer va probablement dépasser celui observé au cours de 1971-2010 en raison de l’augmentation du réchauffement de l’océan et de l’augmentation de la perte de masse des glaciers et calottes glaciaires. Le changement climatique aura une incidence sur le cycle du carbone d’une manière qui va exacerber l’augmentation des émissions de CO2 dans l’atmosphère. En outre l’absorption de carbone par les océans va augmenter l’acidification des océans. Les émissions cumulées de CO2 détermineront en grande partie le réchauffement moyen global à la surface du globe d’ici la fin du 21ème siècle et au-delà. Plusieurs aspects du changement climatique vont persister pendant plusieurs siècles même si les émissions de CO2 sont arrêtées. – Télécharger la traduction (non officielle) du résumé pour les décideurs du 5ème rapport du GIEC en français

Réactions des parties prenantes

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IFP Energies nouvelles

Lancement d’un site dédié au changement climatique
IFP Energies nouvelles lance un nouveau mini-site dédié au changement climatique pour mieux en comprendre les enjeux et les solutions qui s'offrent à nous.
IFP Energies nouvelles lance un nouveau mini-site dédié au changement climatique pour mieux en comprendre les enjeux et les solutions qui s’offrent à nous.

Réseau Action Climat

Réseau action climat de France
Réseau action climat de France
Pour le Réseau Action Climat, le 5ème rapport du GIEC nécessite de la pédagogie en attendant de l’exemplarité politique Alors que le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat) a présenté, vendredi 27 septembre 2013, à Stockholm, le premier volume de son cinquième rapport, le Réseau Action Climat propose un outil pédagogique d’information sur les conclusions du rapport, sous forme de site internet, accessible à l’adresse www.leclimatchange.frUn changement climatique en marche et qui s’accélère !
Ce rapport prévoit une hausse du niveau des mers, tous scénarios confondus, située entre 29 et 82 centimètres d’ici la fin du 21ème siècle (2081-2100)
Ce rapport prévoit une hausse du niveau des mers, tous scénarios confondus, située entre 29 et 82 centimètres d’ici la fin du 21ème siècle (2081-2100)
Le 5ème rapport du GIEC est très clair : les changements climatiques sont en marche et vont s’aggraver dans les décennies à venir. Depuis l’ère préindustrielle, la planète s’est déjà réchauffée de 0,8°C et les prévisions pour 2100 nous placent sur une trajectoire dangereuse pour la survie de continents entiers. Les impacts sont déjà visibles et tous les indicateurs sont au rouge : le niveau de la mer monte de plus en plus vite, la banquise en Arctique bat des records de fonte et 800 évènements extrêmes ont été recensés en 2012. Pourtant, les gouvernements, y compris la France, ne prennent pas les mesure urgentes pour maintenir le changement climatique sous un seuil acceptable. – La France, peu préparée à accueillir une conférence mondiale sur le climat en 2015 Alors qu’en 2015, François Hollande présidera une conférence mondiale sur les changements climatiques à Paris, il tarde à engager la transition énergétique, à réformer la fiscalité et à financer l’adaptation aux impacts du changement climatique dans les pays les plus pauvres. Avant de pouvoir sceller un accord mondial sur les changements climatique, la France a un devoir d’exemplarité. D’ici 2015, le Réseau Action Climat entend sensibiliser et remobiliser les citoyens et la classe politique pour obtenir de la France une politique climat-énergie ambitieuse au niveau domestique, européen et international. – Informer et mobiliser le grand public C’est pour renforcer la compréhension citoyenne des enjeux du changement climatique que le Réseau Action Climat lance un site internet, adressé au grand public, pour expliquer les grandes conclusions du rapport du GIEC – sous forme de texte et d’infographies. Le site présentera les nouveautés du rapport, pour mieux d’appréhender les nouvelles conclusions proposées par le GIEC depuis son précédent rapport, daté de 2007. Il expliquera également les observations et changements constatées ; l’influence des activités humaines dans ces changements ; les projections de court, moyen et long terme. Enfin, une rubrique « Questions – Réponses » permet d’apporter des réponses claires et pédagogiques à ceux qui continuent de douter du changement climatique et qui minent l’ambition politique française. Il est disponible depuis ce matin à l’adresse www.leclimatchange.fr.
Le lien entre activités humaines et accroissement des températures est extrêmement probable (+95% de chances).
Le lien entre activités humaines et accroissement des températures est extrêmement probable (+95% de chances).
Aujourd’hui, le Ministère des Affaires Etrangères organise, en présence de Laurent Fabius, Philippe Martin et Pascal Canfin, organise une journée intitulée « Changement climatique : des données scientifiques à l’action politique ».
Le Réseau Action Climat sera à la table pour rappeler au gouvernement son devoir d’exemplarité. – Contact : Simon Coquillaud, Chargé de communication : 01 48 58 83 92

REFEDD

REFEDD
REFEDD
En marge de leurs projets de terrain, le REFEDD, Avenir Climatique et CliMates relayent en mode 3.0 le contenu du nouveau rapport du GIEC. Avenir ClimatiqueCliMatesREFEDD Contacts :
  • Charles Adrien Louis
  • Sabrina Marquant
  • Edouard Raffin

Infographie Climat Banque Mondiale

Infographie Climat - Banque Mondiale
Infographie Climat – Banque Mondiale

5ème Rapport : Septembre 2013

Le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, rendra son 5e Rapport d’évaluation en 2013 et 2014.

Volume 1 : changements climatiques 2013 - les éléments scientifiques Volume 2 : les impacts, les vulnérabilités, l’adaptation Volume 3 : l’atténuation du changement climatique

Sommaire :

Volume 1 : changements climatiques 2013 – les éléments scientifiquesVolume 2 : les impacts, les vulnérabilités, l’adaptationVolume 3 : l’atténuation du changement climatiqueLes auteursDécouvrir les nouveaux scénarios RCP et SSP utilisés par le GIEC

Volume 1 : changements climatiques 2013 – les éléments scientifiques

Sommaire du Volume 1

Couverture Volume 1 du 5e Rapport d'évaluation du GIEC - Climate Change 2013: The Physical Science BasisRésumé à l’attention des décideurs

Résumé technique 

1 Introduction
2 Observations : atmosphère et surface
3 Observations : océan
4 Observations : cryosphère
5 Paléoclimat
6 Cycles du carbone et des autres composés biogéochimiques
7 Nuages et aérosols
8 Forçages radiatifs naturels et d’origine anthropique
9 Evaluation des modèles climatiques
10 Détection et attribution du changement climatique de l’échelle globale et à l’échelle locale
11 Projections et prévisibilité à court terme du changement climatique
12 Projections à long terme
13 Niveau marin
14 Phénomènes climatiques et influence sur les futurs changements climatiques régionaux

Annexe I : Atlas des projections mondiales et régionales
Annexe II : Glossaire
Annexe III : Acronymes et abréviations
Annexe IV : Liste des auteurs
Annexe V : Liste des éditeurs
 

Qu’est-ce que le GIEC ?

Présentation du volume 1 du GIEC : « Les éléments physiques du climat » Par Pascale Delecluse, océanographe et climatologue, directrice adjointe de la Recherche à Météo-France. 4 septembre 2013
Le premier volume du rapport du GIEC sur le… par developpement-durable

Livret « mieux comprendre le GIEC »

Livret
Livret
Depuis plus de vingt-cinq ans, le GIEC évalue l’état des connaissances sur les changements climatiques et leurs conséquences, pour envisager des stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il travaille à favoriser une réponse de la communauté scientifique la plus internationale, la plus objective et la plus transparente possible. Ce livret, à travers des témoignages de chercheurs, chiffres clés, grandes dates, etc. fait le point sur ce qu’est le GIEC, comment il fonctionne et ce qu’il produit. – Téléchargez le livret « mieux comprendre le GIEC » (version pdf)

4ème rapport : 2011

Plus de 160 scénarios sur le potentiel de six grandes familles d’énergies renouvelables analysés par une équipe internationale d’experts et de scientifiques Confirmation du potentiel des énergies renouvelables
4ème Rapport du GIEC 2011
4ème Rapport du GIEC 2011
Après plus de quatre jours de négociations, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a présenté, lundi 9 mai à Abou Dabi, un rapport qui « conclut que près de 80% de l’approvisionnement mondial en énergie pourrait être assuré par des sources d’énergies renouvelables d’ici au milieu de ce siècle si l’effort est soutenu par des politiques publiques adéquates » (…). Ce scénario permet de contenir l’augmentation de la température moyenne dans le monde en-deçà de deux degrés Celsius au 21e siècle, conformément à l’objectif agréé par les pays dans les accords de Cancún, explique le service d’information de l’ONU. C’est un « rapport historique » estime notamment le WWF. « Il montre que le rapide et potentiellement moins cher développement des énergies renouvelables peut subvenir aux besoins de plus de deux milliards de personnes à l’échelle de la planète en matière de santé, de sécurité, d’emplois nouveaux et d’opportunités technologiques » résume l’ONG. « Avec l’adoption de mesures convergentes en faveur du climat et de l’énergie, les sources d’énergie renouvelable sont susceptibles de contribuer sensiblement au bien-être de l’homme en fournissant de l’énergie de manière durable et en stabilisant le climat », a déclaré le Professeur Ottmar Edenhofer, coprésident du Groupe de travail III lors de la présentation officielle du rapport. « Toutefois, un accroissement notable des énergies renouvelables constitue un véritable défi tant technique que politique », a-t-il ajouté. M. Youba Sokona, coprésident du Groupe de travail III, considère que : « le rôle que pourraient jouer les technologies des énergies renouvelables dans la satisfaction des besoins des pauvres et la croissance durable dans les pays développés et en développement, pourrait engendrer une forte polarisation des opinions. Le présent rapport du GIEC apporte un certain nombre de précisions fort utiles au débat visant à informer les gouvernements des options possibles et des décisions à prendre si l’on veut que le monde se lance collectivement sur la voie d’un développement équitable, économe en ressources et sobre en carbone ». M. Ramon Pichs, coprésident du Groupe III, renchérit : « Le rapport montre que ce n’est pas tant la disponibilité des ressources que les politiques publiques mises en place qui permettront ou non de développer les énergies renouvelables dans les décennies à venir. Et les pays en développement ont un rôle important à jouer dans cet avenir-là. En effet, c’est là que vit la plupart des 1,4 milliard d’individus qui n’ont pas accès à l’électricité, et c’est donc là que les conditions optimales sont réunies pour déployer les énergies renouvelables ». Lors de cette présentation officielle, M. Rajendra Pachauri, président du GIEC, a déclaré : « Le GIEC a fait la synthèse des informations disponibles les plus fiables et les plus pertinentes afin de proposer à la communauté internationale une évaluation scientifique des perspectives offertes par les énergies renouvelables en vue d’atténuer les effets des changements climatiques. Le Rapport spécial offre aux décideurs une base solide pour leur permettre d’affronter, en toute connaissance de cause, les défis majeurs du XXIe siècle ». Ce rapport sera incorporé à un ouvrage plus important du GIEC dans le cadre de la préparation de son cinquième Rapport d’évaluation. Le rapport de synthèse de ce dernier devrait être parachevé en septembre 2014. Le Rapport spécial sur les sources d’énergie renouvelable et l’atténuation des effets des changements climatiques, approuvé par les représentants gouvernementaux de 194 nations, analyse le taux actuel de pénétration sur le marché de six grandes familles d’énergie renouvelable et leur potentiel de déploiement au cours des prochaines décennies. Les six grandes familles d’énergie renouvelable sont les suivantes :
  • La bioénergie : couvre notamment les cultures énergétiques, les résidus issus des forêts, de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que les biocarburants dits de deuxième génération ;
  • L’énergie solaire directe : notamment le solaire photovoltaïque et le solaire thermodynamique ;
  • L’énergie géothermique : basée sur l’extraction de la chaleur emmagasinée dans les profondeurs de la Terre ;
  • L’énergie hydraulique : englobe les projets de centrales d’éclusées ou au fil de l’eau et les barrages-réservoirs ;
  • L’énergie marine : des barrages aux technologies faisant appel aux courants marins ou à l’énergie thermique des mers ;
  • L’énergie éolienne : filières terrestre et marine.
Plus de 160 scénarios scientifiques portant sur le potentiel de pénétration du marché des énergies renouvelables à l’horizon 2050 ont été étudiés, ainsi que leurs implications environnementales et sociales ; quatre d’entre eux ont fait l’objet d’une analyse approfondie. Les quatre scénarios sélectionnés sont représentatifs de l’ensemble des technologies. L’objectif était d’examiner les futurs mondes possibles, d’analyser d’autres voies de développement socio-économique et d’évolution technologique. Les chercheurs ont en outre étudié les difficultés liées aux modalités d’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes énergétiques existants et à venir, notamment à l’approvisionnement des réseaux de distribution, ainsi que les avantages et les coûts potentiels liés à une telle évolution. Alors que les scénarios se bornent à fournir une fourchette d’estimation, les conclusions générales du rapport indiquent que les énergies renouvelables sont vouées à occuper une part accrue sur le marché de l’énergie. Le scénario le plus optimiste parmi les quatre ayant fait l’objet d’une étude approfondie prévoit que les énergies renouvelables compteront pour au moins 77 % des besoins énergétiques mondiaux à l’horizon 2050, permettant de fournir de 314 à 407 exajoules (EJ) par an. À titre de comparaison, 314 EJ correspondent à plus de trois fois l’approvisionnement énergétique annuel des États-Unis d’Amérique en 2005, et à un niveau similaire pour le Continent européen selon diverses sources gouvernementales et indépendantes. 77 %, c’est un chiffre élevé par rapport aux moins de 13 % d’approvisionnement total en énergie primaire relevé en 2008, correspondant à environ 490 EJ. Chacun des scénarios s’appuie sur une série de variables : évolution de l’efficacité énergétique, croissance de la population et de la consommation individuelle. Ce qui donne des niveaux variables d’approvisionnement total en énergie primaire en 2050, l’hypothèse la plus basse prévoyant que la part des énergies renouvelables s’élèverait à 15 % en 2050, en se fondant sur un approvisionnement total d’énergie primaire de 749 EJ. Le rapport conclut que la part des énergies renouvelables devrait augmenter même en l’absence de nouvelles mesures propices, alors que les expériences passées montrent que les augmentations les plus importantes sont associées à l’adoption de mesures politiques concertées. Dans certains cas, les technologies des énergies renouvelables sont d’ors et déjà compétitives d’un point de vue économique, mais les coûts de production sont encore souvent supérieurs aux prix du marché. Toutefois, si l’on monétisait les conséquences sur l’environnement des émissions de polluants et de gaz à effet de serre par exemple, et si l’on intégrait les coûts engendrés dans le prix de l’énergie, le nombre d’énergies renouvelables économiquement rentables pourrait augmenter. Pour la plupart d’entre elles, les coûts ont baissé au cours des dernières décennies et les auteurs anticipent des progrès techniques importants et de nouvelles réductions de coûts, augmentant ainsi les capacités d’atténuation des effets des changements climatiques. Les politiques publiques qui prendront en compte les avantages supérieurs des énergies renouvelables en termes économiques, sociaux et environnementaux, notamment leur capacité à réduire les émissions atmosphériques et améliorer la santé publique, constitueront un facteur déterminant dans la poursuite des objectifs envisagés dans les scénarios de déploiement les plus optimistes. Augmenter la part des énergies renouvelables implique de fournir des efforts d’intégration supplémentaires sur le moyen et le long terme. Les études montrent clairement qu’en conjuguant différentes sources d’énergie renouvelables et en élargissement géographiquement les zones de ressources on pourrait avantageusement atténuer la variabilité des approvisionnements et diminuer les incertitudes d’alimentation des réseaux électriques. Dans le domaine des énergies renouvelables, l’optimisation de la capacité des infrastructures passe obligatoirement par la mise en oeuvre de technologies modernes. En outre, il convient d’établir un équilibre entre l’offre et la demande, par exemple en s’appuyant sur des outils perfectionnés de prévision de l’offre et de la demande et de programmation des installations. « Cette évaluation du GIEC a ceci d’exceptionnel qu’elle nous permet de réunir un large éventail d’experts, spécialistes de chacune des technologies examinées et chargés de travailler en collaboration avec des chercheurs dont la mission est d’étudier les systèmes énergétiques dans leur ensemble. Il s’agit d’un rapport impartial, de portée générale, sur l’état actuel des connaissances traitant du potentiel présent et futur d’une filière énergétique économe en ressources et sobre en carbone » déclare le Professeur Edenhofer. Voici le résumé de l’étude rédigé par le Groupe Intergouvernemental d’Experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC) dont les conclusions ont été approuvées par les représentants des pays Membres du GIEC à Abu Dhabi, Émirats Arabes Unis :
  • Sur les quelque 300 gigawatts (GW) produits par les nouvelles capacités de production électrique qui sont venues s’ajouter aux infrastructures existantes à l’échelle mondiale entre 2008 et 2009, 140 GW sont issus des énergies renouvelables.
  • En dépit des difficultés financières mondiales, la part des énergies renouvelables a augmenté en 2009 : énergie éolienne – plus de 30 % ; énergie hydroélectrique – 3 % ; énergie photovoltaïque raccordée au réseau – plus de 50 % ; énergie géothermique – 4 % ; chauffage solaire de l’eau – plus de 20 %. Par ailleurs, la production d’éthanol et de biodiesel a augmenté de 10 et 9 % respectivement.
  • Plus de 50 % des capacités mondiales existantes de production d’électricité issue des énergies renouvelables sont implantées dans les pays en développement.
  • La plupart des scénarios analysés estiment qu’à l’horizon 2050 la contribution des énergies renouvelables à une offre énergétique sobre en carbone sera supérieure à celle de l’énergie nucléaire ou des combustibles fossiles qui font appel au piégeage et au stockage du carbone.
  • Le potentiel technique des technologies des énergies renouvelables est très largement supérieur à la demande énergétique mondiale actuelle, tant à l’échelle de la planète que dans la plupart des régions du monde.
  • D’après les scénarios ayant fait l’objet d’une analyse détaillée, moins de 2,5 % du potentiel technique des énergies renouvelables sont actuellement utilisés dans le monde. En d’autres termes, plus de 97 % demeurent inexploités, ce qui signifie clairement que la question de la disponibilité des ressources en énergies renouvelable ne se pose même pas.
  • L’accélération du déploiement des énergies renouvelables entraînera de nouvelles difficultés technologiques et institutionnelles, en particulier en termes d’intégration dans les systèmes énergétiques existants et les secteurs d’utilisation finale.
  • Selon les quatre scénarios précités, les investissements décennaux dans le secteur de l’électricité issue des énergies renouvelables à l’échelle mondiale oscillent entre 1 360 et 5 100 milliards de dollars É-U d’ici à 2020 et 1 490 et 7 180 milliards de dollars É-U pour la décennie 2021-2030. Pour les valeurs les plus faibles, les investissements annuels moyens sont inférieurs aux investissements dans les énergies renouvelables enregistrés pour 2009.
  • Des politiques publiques bien ciblées associées à des investissements de recherche et développement permettraient de réduire le prix des combustibles et les coûts de financement, et donc abaisseraient les coûts additionnels liés aux technologies des énergies renouvelables.
  • Les décideurs publics pourraient s’appuyer sur les nombreuses expériences analysées pour élaborer et mettre en oeuvre les politiques les plus favorables possibles ; mais il n’existe pas de politique visant à promouvoir les énergies renouvelables adaptée à toutes les situations. Principales technologies des énergies renouvelables : perspectives Les technologies de la bioénergie permettent de produire de l’électricité, de la chaleur et des combustibles à partir de nombreuses matières premières biologiques.
Certains systèmes bioénergétiques, notamment ceux qui impliquent de convertir les terres aux cultures destinées à la production d’énergie et à la biomasse agricole, peuvent être à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre bien supérieures à celles contre lesquelles ils sont censés lutter. Toutefois certains autres, tels que des systèmes de conversion avancés destinés, par exemple, à convertir des résidus ligneux en combustibles liquides, peuvent permettre de réduire de 80 à 90 % les émissions par rapport aux combustibles fossiles. La bioénergie, essentiellement utilisée pour la cuisson des aliments et le chauffage traditionnels dans les pays en développement, représente actuellement 10 % de l’approvisionnement énergétique mondial, soit environ 50 EJ par an. Même si la part de la bioénergie dans le mix énergétique global est susceptible de diminuer au cours des décennies à venir, elle pourrait encore fournir de 100 à 300 EJ d’ici 2050, selon les conclusions des experts. Les technologies faisant appel à l’énergie solaire directe couvrent le solaire photovoltaïque et le solaire thermodynamique. Elles permettent de produire de l’électricité, de la chaleur et de la lumière. À l’heure actuelle, l’énergie solaire directe entre pour moins d’un pour cent dans l’approvisionnement énergétique mondial. Les scénarios visant à analyser le potentiel de déploiement des différentes technologies oscillent entre un rôle marginal de l’énergie solaire directe en 2050 et une des sources majeures d’approvisionnement énergétique. La réalité dépendra des capacités d’innovation soutenue et de réduction des coûts, ainsi que de la mise en place de politiques publiques propices. Dans les scénarios de stabilisation du climat les plus ambitieux, l’énergie solaire représente au maximum 130 EJ par an dans l’approvisionnement total d’énergie primaire à l’horizon 2050, en grande partie grâce à la production d’électricité photovoltaïque. Certains scénarios postulent que sa part pourraient atteindre un tiers d’ici 2050, mais pour la majorité d’entre eux, elle demeurera en-dessous des 10 %. La géothermie utilise la chaleur emmagasinée dans les profondeurs de la Terre directement ou pour produire de l’électricité, à raison d’environ 0,7 EJ par an actuellement. À l’horizon 2050, le déploiement de la géothermie pourrait satisfaire plus de 3 % de la demande mondiale en électricité et environ 5 % de la demande mondiale en chauffage. Le potentiel technique mondial de la géothermie est comparable au niveau d’approvisionnement en énergie primaire à l’échelle de la planète en 2008. Toutefois, dans aucun des scénarios analysés l’énergie géothermique n’atteint les limites de son potentiel technique. Son taux de déploiement se maintient en effet en-dessous de 5 % tant au niveau régional que mondial. Les projets hydroélectriques englobent les projets de barrages-réservoirs et les centrales d’éclusées ou au fil de l’eau, des plus grands aux plus petits. La puissance installée à la fin 2008 s’élevait à 16 % de l’approvisionnement mondial en électricité, l’énergie hydraulique étant alors la plus importante source d’énergie au monde dans le secteur électrique. Les scénarios à long terme prévoient que la part de l’énergie hydroélectrique dans l’approvisionnement mondial pourrait diminuer de 10 à 14 %. Malgré l’augmentation en valeur absolue des approvisionnements en énergie hydroélectrique, la croissance attendue de la demande dans ce domaine et la poursuite de l’électrification pourraient aboutir à une part en baisse. Les technologies liées à l’énergie marine sont diverses et font appel à l’énergie cinétique, thermique et chimique des eaux de mer. La plupart en sont encore au stade de projets pilotes ou de démonstration. Il est peu probable que ces techniques naissantes puissent contribuer de manière significative à l’approvisionnement énergétique mondial avant 2020. L’énergie marine n’est analysée que dans un faible nombre de scénarios. D’après l’étude réalisée, les prévisions de déploiement indiquent un approvisionnement énergétique équivalent à 7 EJ maximum par an d’ici 2050. La principale application de l’énergie éolienne dans le cadre la lutte contre les effets des changements climatiques est la production d’électricité grâce à de grandes éoliennes implantées sur terre ou en mer. La puissance éolienne installée à la fin 2009 couvrait presque 2 % des besoins mondiaux en électricité. L’étude montre un taux de croissance élevé en Europe, en Amérique du Nord et, plus récemment, en Chine et en Inde. Mais il faudra sans doute élargir la distribution géographique des technologies déployées pour pouvoir atteindre les niveaux envisagés dans la fourchette haute des scénarios. Selon les projections des besoins dans un certain nombre de scénarios, la part de l’énergie éolienne au niveau mondial pourrait augmenter de plus de 20 % à l’horizon 2050. L’Union européenne, sous Présidence Française s’est engagée, dans la voie préconisée par les experts du GIEC en se fixant un premier objectif de 20 % d’énergies renouvelables en 2020. Notre pays a été plus loin, avec le Grenelle de l’environnement, en se dotant d’une loi qui porte à 23 % notre consommation d’énergies renouvelables à cet horizon. « Le Grenelle de l’environnement a permis une prise de conscience réelle des enjeux liés au réchauffement climatique et a impulsé une dynamique en faveur des énergies renouvelables, qu’il s’agit désormais d’entretenir et d’amplifier, comme le recommande le rapport du GIEC », rappelle Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables.

Un rapport historique selon le WWF

« Le GIEC et les gouvernements du monde lancent un signal et fort et clair : les énergies fossiles et le nucléaire ne sont pas de réelles alternatives face aux énergies renouvelables » estime Stéphane Singer, Directeur du Programme Energies du WWF International. « Malgré ses travaux pionniers, le GIEC estime aujourd’hui avoir sous-évalué le potentiel des nouvelles énergies, spécialement quand on les combine à un haut niveau d’efficacité », résume le WWF. « Ce rapport sera la base pour repenser et mettre en place de nouvelles lois sur l’énergie, des fonds d’investissements et concevoir les infrastructures qui accueilleront gouvernements nationaux, régionaux et internationaux comme la Banque Mondiale », conclut l’ONG. Dans son Rapport Energie, le WWF prévoyait même un passage aux nouvelles énergies pour 2050. Cette analyse était la première à indiquer clairement les défis à relever et les recherches à mener pour que la diminution de la production d’énergie carbone prenne en considération les besoins toujours réels de plus de 9 milliards de personnes. Pour télécharger ce rapport cliquez ici.

 

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Cyrille Souche
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  1. GIEC : il est urgent d’agir pour le climat en Russie, en Arctique et ailleurs
    Comme dans des dizaines de pays dans le monde, Greenpeace France manifeste pacifiquement cet après-midi à 15h devant l’ambassade de Russie pour demander la libération des 30 militants de l’organisation détenus en Russie. Parmi eux figure Francesco Pisanu, un matelot français, engagé sur les bateaux de Greenpeace depuis des années.

    Des défenseurs du climat en prison, quand les changements climatiques s’accélèrent

    Aujourd’hui, le panel intergouvernemental pour les changements climatiques a approuvé la première série de quatre rapports qui vont constituer le 5ème rapport du GIEC. Ce rapport est un signal d’alarme sur la gravité grandissante des impacts des changements climatiques. Il montre aussi que l’on peut encore agir pour éviter le chaos climatique absolu.

    « La seule réponse à un tel avertissement passe par des mesures et une action immédiates. Malheureusement, ceux qui tentent d’agir sont en prison en Russie, alors que les responsables de la catastrophe en cours sont protégés par les gouvernements dans le monde entier », explique Anne Valette, chargée de campagne climat- énergie pour Greenpeace France.

    Hier, le tribunal de Mourmansk a ordonné la mise en détention préventive pour deux mois de 20 militants de Greenpeace ainsi que d’un photographe et d’un cameraman free lance. Huit autres militants sont détenus pour 3 jours avant une nouvelle audience. Les autorités russes les accusent de piraterie, ce que Greenpeace récuse complètement. Leur mise en détention fait suite à une action de protestation non violente menée contre un projet de forage en Arctique du géant Gazprom.

    « Nous nous rapprochons dangereusement du point de non-retour sur les changements climatiques, poursuit Anne Valette. L’Arctique est au centre de la catastrophe planétaire qui se déroule lentement devant nos yeux. Il en est un symptôme en fondant, un accélérateur en étant la cible de la voracité des groupes pétroliers ou gaziers. Pourtant, partout des militants comme nos activistes se lèvent. L’âge des énergies fossiles touche à sa fin. La seule question c’est : combien de temps nous reste-t-il ? »

    Dans la décennie passée, la calotte glacière du Groenland a fondu six fois plus vite en moyenne que la décennie précédente tandis que l’antarctique fond cinq fois plus vite. Depuis 1993, le niveau de la mer a augmenté en moyenne deux fois plus rapidement que lors du siècle passé tandis que le niveau de glace de l’Arctique a fondu beaucoup plus rapidement que prévu.

    Une des conclusions du rapport du GIEC : nous avons encore le choix

    Le GIEC émet différentes hypothèses pour les émissions de gaz à effet de serre et leur impact potentiel. Le scénario qui verrait l’augmentation moyenne des températures rester sous la barre des 2°C implique que les émissions de gaz à effet de serre cessent d’augmenter à partir de 2020 et atteigne un niveau zéro à l’horizon 2070.

    « Une des conclusions qu’on peut tirer de ce rapport, c’est en tous cas que nous avons encore une chance, que nous avons encore le choix ! Ou bien nous poursuivons la fuite en avant en allant chercher et en brulant les dernières ressources d’hydrocarbure comme en Arctique, où nous prenons un virage différent en misant enfin complètement sur les énergies renouvelables et un avenir meilleur que celui qui s’annonce si rien n’est fait », conclut Anne Valette.

  2. 5e rapport du GIEC : Le changement climatique s’opère à un rythme sans précédent, il est urgent d’agir
    Selon le cinquième rapport du 1er Groupe de travail du GIEC[1] publié ce matin, le changement climatique est plus rapide, plus intense que prévu. Il est urgent et nécessaire d’agir. Cet éclairage scientifique ne fait que renforcer le caractère crucial des négociations climatiques (COP 21) qui doivent aboutir fin 2015 à Paris.

    « Les résultats de ce rapport ne sont pas une surprise. Les faits scientifiques présentés ne font que valider ce que nous pouvons déjà observer autour de nous. » a déclaré Samantha Smith, leader du Global Climate Initiative du WWF et de l’énergie.

    « Depuis la dernière publication du GIEC en 2007, la fonte du glacier terrestre et l’élévation du niveau des mers se sont considérablement accélérées ; la fonte des glaces de mer dans l’Arctique en été est plus élevée que prévu et la dernière décennie a été la plus chaude depuis 1850. »

    L’acidification des océans comme préoccupation majeure

    Le rapport révèle que nos océans subissent des impacts majeurs. Cela en fait une source importante de préoccupation, étant donné que plus d’un milliard de personnes vivent et dépendent des océans qui sont leur principale source de nourriture et de subsistance. L’acidification des océans depuis 1900 a augmenté de près de 30% et est probablement à son niveau le plus fort depuis des millions d’années.

    L’acidification est liée au « CO₂ issu principalement de la combustion des matières fossiles. Celui-ci se dissout dans les océans et peut ainsi détruire un écosystème déjà fragile d’une façon presque irréversible si nous n’opérons pas au plus vite une transition vers les énergies renouvelables. », a déclaré le Dr Stephan Singer, responsable du département européen Energie et climat au WWF.

    « Le réchauffement des océans et surtout leur acidification sont néfastes pour les poissons, les récifs coralliens et la plupart des autres éléments des écosystèmes marins. »

    « incombe à tous les secteurs de la société, y compris les gouvernements, d’agir maintenant en se basant sur ​​les faits scientifiques présentés dans ce rapport et qui ont fait l’objet d’un processus d’examen sans précédent. »

    « Si les faits scientifiques peuvent être discutés, débattus ou déformés, nous ne pouvons pas ignorer la réalité qui est que nous devons agir ou faire face aux nouveaux impacts du changement climatique. Nous savons que la principale source de pollution à l’origine du changement climatique est la combustion de matières fossiles. Le WWF appelle les gouvernements et les entreprises à stopper leurs investissements dans les énergies polluantes et à opérer une transition immédiate vers les énergies renouvelables », conclue M. Smith.

    [1] GIEC : (groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat)

  3. Réactions du Réseau Action Climat suite à la sortie du rapport du Giec
    – pour Morgane Créach, directrice du Réseau Action Climat :

    « Le 5ème rapport du GIEC est très clair: les changements climatiques sont en marche et vont s’aggraver dans les décennies à venir. Les impacts sont déjà visibles et tous les indicateurs sont au rouge: le niveau de la mer monte de plus en plus vite et inonde les côtes en Asie et en Afrique, la banquise en Arctique bat des records de fonte et on recense 800 évènements extrêmes en 2012. Le prix humain, pour les écosystèmes et économique du changement climatique n’est pas acceptable ! »

    « Les bénéfices de l’action climatique pour l’économie et l’emploi ne sont plus à démontrer. Ce qui manque aujourd’hui en France, c’est la volonté politique de François Hollande d’agir contre les changements climatiques. Si la France veut sceller un accord ambitieux en 2015, elle doit élever le niveau d’ambition, en commençant déjà par engager chez elle une véritable transition énergétique. Comment la France compte entraîner les autres pays si à domicile, elle n’est pas en mesure de démontrer qu’une politique ambitieuse de lutte contre les changements climatiques est possible et souhaitable ? »

    – pour Celia Gautier, chargée des politiques européennes au Réseau Action Climat :

    « Nous attendons de la France qu’elle défende l’adoption de trois objectifs européens, contraignants et cohérents d’ici à 2030. A la conférence environnementale, François Hollande a fait un pas en arrière sur ce triple engagement. Mais seul, un objectif de réductions d’émissions de GES ne suffira pas à enclencher la transition dont nous avons besoin! »

    – pour Alix Mazounie, chargée des politiques internationales au Réseau Action Climat :

    « L’inaction actuelle de nos gouvernements nous place déjà sur une des trajectoires les plus pessimistes du GIEC – un niveau de réchauffement auquel des continents entiers ne seraient pas en mesure de s’adapter! Il est encore temps pour la communauté internationale de changer la donne en renforçant l’ambition collective entre 2013 et 2020 et en finançant l’adaptation des pays les plus pauvres. A quelques mois du prochain sommet international qui se déroulera à Varsovie, nous attendons de la France qu’elle finance le Fonds Vert et le Fonds pour l’Adaptation »

    Simon Coquillaud

  4. Risque global, les experts de la sécurité réunis par la Global Challenges Foundation publient une déclaration sur le changement climatique
    GIEC – Après les conclusions du rapport sur le climat, les experts ont appelé les gouvernements à appliquer des critères de risque stricts – comme ceux utilisés pour la sécurité nationale ou le secteur financier – à la politique concernant le climat.

    Voici le Communiqué de la Global Challenges Foundation, présente à Stockholm et qui a réuni un groupe d’experts à ce sujet.

    Pour répondre aux nouvelles conclusions du GIEC, un panel d’experts du risque, de la sécurité et des finances appelle à une action accélérée de la communauté des affaires.

    Soulignant que la probabilité des impacts climatiques extrêmes a augmenté, selon le GIEC, ils ont appelé à un changement de cap radical par les gouvernements et les entreprises pour prendre en compte les risques liés à la finance mondiale, aux entreprises et à la sécurité humaine.

    Le groupe d’expert s’est réuni à Stockholm pour débattre des conclusions du GIEC telles qu’elles ont été présentées en direct et de la modification des caractéristiques d’un nouvel indicateur qui compare la probabilité des impacts climatiques extrêmes pour différentes élévations de température et ppm de gaz à effet de serre, avec d’autres scénarios tels que les attaques terroristes.

    Pour l’ancien commissaire européen, Représentant spécial de l’ONU, Mme Margot Wallström, qui préside le Groupe spécial, «  Les nouvelles conclusions du GIEC sont troublantes. Pris par les exposés des experts du climat et des risques de notre panel, c’est une journée qui donne à réfléchir , mais en un jour on ne peut que renouveler l’intention de rechercher le changement et conduire l’action si gravement nécessaire. Pour les dirigeants et les entreprises qui répondent rapidement et de manière décisive, c’est un moment de grande opportunité pour eux et notre planète  » .

    Parmi les appels d’actions immédiates, le groupe financier demande instamment que :

    – Les gouvernements du monde considèrent l’application stricte des critères de risque – tels qu’ils sont utilisés dans les secteurs de la sécurité et des finances – pour l’élaboration des politiques liées au climat .
    – Les fonds de pension considèrent les réserves réelles de combustibles fossiles pour réduire l’exposition à risque et sécuriser les rendements à long terme
    – L’Industrie se déplace immédiatement vers de nouvelles innovations à faible ou zéro carbone pour assurer la viabilité future de leurs modèles d’affaires et les règlements de la politique de la demande.

    Peter Bakker, Président du Conseil mondial des entreprises pour le développement durable qui a participé au panel de Stockholm s’est félicité de l’indicateur : «Une partie du défi consiste à convertir les données scientifiques brutes d’organisations telles que le GIEC dans quelque chose qui est significatif pour les entreprises et les gouvernements, de sorte qu’ils puissent prendre des mesures. Défis mondiaux : du travail pour la Fondation, y compris le développement du Global Risk & l’indicateur des chances, c’est le genre de mesures proactives et la pensée novatrice que nous avons besoin d’introduire dans le débat sur le changement climatique. Nous devons sensibiliser le public à la nécessité d’intégrer l’évaluation des risques dans la planification et le fonctionnement des entreprises. Le niveau de risque et d’opportunité n’a jamais été aussi important. «