Par M. Gérard CHAROLLOIS
Telle une écume sur la mer des indifférences, la préoccupation écologique est dévoyée par la publicité commerciale, le discours des politiciens et des communicateurs professionnels : « le climat se dérègle, le pétrole va manquer et surtout l’eau, le cadre de vie des humains se détériore et les déchets s’accumulent ».
Mauvais acteur de cinéma burlesque, le ministre des finances inaugure le 9 octobre, porte d’ORLEANS à PARIS, une pompe dans une station service distribuant du si « bon » carburant FNSEA, très économique et très sain pour l’environnement. Le ministre et ses caméras partis, l’Etat fait vider la cuve de ce si tonique carburant parfaitement illégal.
Mensonges éhontés, duplicités, effets d’annonces, bruits creux caractérisent l’époque et les gouvernants, syndics des firmes et de l’argent roi, valets de la croissance quantitative.
Quand ils ont récité leur petit couplet écologiste, ils peuvent servir la chasse des abrutis de la gâchette, le vrombrissement des intoxiqués du pot d’échappement, la marée de béton et d’asphalte qui stérilise les sols, l’écoulement continu des produits phytosanitaires, tous biocides.
Dormez en paix bonnes gens, on cause d’écologie dans le poste et continuez à vous comporter en voyous de la Nature, en ennemi de la terre, en prédateur déprédateur.
C’est que cette écologie alibi, cette prise de conscience de marchands de lessives n’a rien de radicale, ce qui ne veut dire extrémiste que pour les incultes. Elle ne va pas à la racine des choses.
Le problème est double : l’humain est trop nombreux et il se révèle trop nuisible par ses agissements amplifiés par les moyens de la technique.
Trop nombreux : un milliard en 1800, six milliards et demi aujourd’hui, et neuf milliards en 2050.