La France et le Costa Rica organisent la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3) à Nice, du 9 au 13 juin 2025. Dix ans après la COP21 et l’Accord de Paris, elle entend réunir l’ensemble des États membres des Nations unies, les agences spécialisées, la société civile, le secteur privé et les donateurs internationaux pour répondre aux défis de l’océan.

Un tournant pour l’action en faveur de l’océan

Après New York en 2017 et Lisbonne en 2022, la troisième édition de la Conférence des Nations unies sur l’Océan, a pour thème principal : « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ». Elle vise à renforcer la protection et l’utilisation durable de l’océan, des mers et de leurs ressources, ainsi qu’à mettre en œuvre les priorités de l’Objectif de développement durable 14 (ODD 14) dédié à l’océan. Les priorités incluent :
- Œuvrer à l’aboutissement des processus multilatéraux en lien avec la protection de l’océan ;
- Mobiliser des financements pour conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable (ODD 14) et soutenir le développement d’une économie bleue durable ;
- Renforcer et mieux diffuser les connaissances scientifiques liées aux sciences de l’océan pour une meilleure prise de décision politique.
L’objectif de cette conférence est d’aboutir à des résultats concrets avec la création du Plan d’action de Nice pour l’Océan composé d’engagements volontaires et financiers pour une gestion durable des ressources de l’océan.
Le regard des Français sur les mers et les océans
des Français lucides et portant un regard sans concession sur l’état des mers et des océans, en attente d’initiatives et d’engagements en leur faveur
Résultats d’un sondage sur le rapport des Français sur les mers et les océans, réalisé les 14 et 15 mai 2025 par Toluna – Harris Interactive auprès d’un échantillon représentatif de 1 015 personnes (méthode des quotas).

Un attachement fort des Français à l’océan mais une conscience aiguë de sa fragilité
Alors que les Français associent spontanément la mer à des notions positives telles que les vacances, la détente, les paysages et la nature, 78 % d’entre eux se disent préoccupés par l’état de santé des mers et des océans. Seuls 23 % estiment que leur état est bon.
Les menaces identifiées sont nombreuses et massivement reconnues, parmi lesquelles :
- 90 % perçoivent la pêche illégale comme une menace importante,
- 89 % pointent du doigt l’exploitation minière des fonds marins, de même que l’exploitation gazière et pétrolière en mer;
- 85 % évoquent le changement climatique comme un péril majeur.

Un rôle vital reconnu, une mobilisation attendue
Lucides sur l’état de santé des mers et des océans, les Français savent qu’ils jouent un rôle essentiel dans l’équilibre de la planète :de l’ordre de neuf Français sur dix répondent qu’ils jouent un rôle important pour la régulation du climat (92 %, dont 53 % jouent un rôle très important), l’alimentation (90 %), la production d’oxygène (88 %), la santé humaine (88 %), ou encore la lutte contre le changement climatique.
Ce constat appelle à l’action : 62 % des personnes interrogées considèrent comme prioritaire l’engagement de la France en faveur de la protection des océans.
Une mobilisation française déterminante pour la préservation de l’océan
Avec l’organisation de l’UNOC-3, la France se positionne comme un acteur clé de la mobilisation internationale pour la mise en œuvre de l’ODD 14 en faveur de la préservation de l’océan. Lors de son discours au Sommet « Immersed in Change » au Costa Rica, Emmanuel Macron a présenté cette conférence comme une étape décisive pour établir une nouvelle gouvernance pour l’océan.
Un des enjeux que s’est fixé la France est de faire converger et aboutir d’ici à juin 2025 l’ensemble des processus multilatéraux en cours liés à l’océan :
- l’entrée en vigueur du traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine (BBNJ) ;
- l’atteinte de l’objectif « 30×30 » pour protéger 30% des mers d’ici à 2030 par la création de nouvelles aires marines protégées ;
- la promotion d’une recherche approfondie et d’une gestion précautionneuse des grands fonds marins via l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) ;
- l’avancée des négociations relatives au futur traité contre la pollution plastique ;
- l’entrée en vigueur des instruments pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée, non réglementée (INN).
L’UNOC-3 permet ainsi d’accélérer ces processus, en accentuant leur visibilité dans l’agenda international.

Les bonnes nouvelles de l’UNOC3 pour l’Océan
par Aurélie Dubois, Déléguée Générale RespectOcean
La 3ème Conférence des Nations Unies sur l’océan, qui s’est achevée à Nice, a lancé un message sans équivoque : la mobilisation mondiale en faveur de l’océan est une réalité. Cependant, l’heure est venue de passer à la vitesse supérieure. Les mesures de protection doivent désormais viser une exigence de mise en œuvre. Comme l’a exprimé Rodrigo Chaves Robles, Président du Costa Rica : « 𝘜𝘯𝘦 𝘷𝘪𝘴𝘪𝘰𝘯 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶’𝘩𝘢𝘭𝘭𝘶𝘤𝘪𝘯𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 ».
- Une mobilisation sans précédent de tous les acteurs
- Le Forum de la finance et de l’économie bleue (hashtag#BEFF) a généré 8,7 milliards d’euros d’engagements nouveaux
- Constitution de la coalition des villes côtières
- Création d’un nouvelle organisation mondiale pour l’Océan : le Mercator International Centre for the Ocean
- La Polynésie française crée la plus grande aire marine protégée (hashtag#AMP) du monde
- Le Chili élargit l’AMP Juan Fernández ; 14 pays ont annoncé créer de nouvelles zones où les activités humaines sont réglementées pour préserver la biodiversité
- 96 pays ont appelé à l’adoption d’un traité « ambitieux » qui restreint la production de plastique
- Le Traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine hashtag#BBNJ pourrait entrer en vigueur début 2026
- 37 dirigeants mondiaux se sont engagés à un moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes
- Création de l’ »Ocean Champions Group »
- Lancement de la nouvelle Coalition de haute ambition pour un océan plus silencieux
- Lancement d’une coalition mondiale pour stopper l’extinction des requins et des raies
- 11 nations se sont engagées à protéger les récifs coralliens résilients au climat dans le cadre de l’action mondiale pour l’océan
- Présentation officielle de la Plateforme Internationale pour la Durabilité de l’Océan (hashtag#IPOS)
- En matière de pêche, 103 pays ont désormais ratifié l’Accord de l’OMC sur les subventions à la pêche, visant à réduire les subventions les plus néfastes
- Création d’un groupe de travail de l’ONU sur les hashtag#algues
- Royaume-Uni va interdire le chalutage de fond dans 41 AMP
- Lancement du Baromètre hashtag#Starfish, bulletin mondial sur la santé de l’Océan
- Une mise en lumière renforcée du rôle des femmes dans la préservation de l’Océan
- Lancement de la Décennie d’action pour les sciences cryosphériques
2025, Année de la Mer
La France a annoncé 2025 comme l’Année de la Mer, intitulée « La Mer en Commun ». Elle a pour ambition de « maritimiser les esprits » et a la volonté de placer l’océan et ses enjeux au cœur de l’espace public. Plusieurs événements sont organisés tout au long de l’année 2025, partout en France, avec pour point d’orgue l’UNOC-3.
Panels d’action1 pour l’Océan en dix thèmes
- Mobiliser des financements pour les actions relatives à l’Océan à l’appui de l’ODD 14
- Encourager la gestion durable des pêches et soutenir la pêche à petite échelle.
- Conserver, gérer durablement et restaurer les écosystèmes marins et côtiers, y compris les écosystèmes des fonds marins.
- Exploiter toutes les formes de coopération, en particulier au niveau régional.
- Lutter contre la pollution marine sous toutes ses formes.
- Tirer parti des liens entre l’Océan, le climat et la biodiversité.
- Permettre des économies durables basées sur l’Océan, qui ne laissent personne de côté.
- Promouvoir une production alimentaire durable à partir de l’Océan pour parvenir à la sécurité alimentaire.
- Améliorer les connaissances scientifiques et l’interface science-politique.
- Renforcer la conservation et l’utilisation durable de l’Océan et de ses ressources en appliquant le droit international tel qu’il est édicté par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS) et de ses accords d’application.


Dossier de presse
UNESCO : Qu’attendre de la Conférence des Nations unies sur les océans ?
L’océan est confronté à de nombreuses menaces, qu’il s’agisse du dérèglement climatique, de la pollution marine, de la perte de biodiversité – des menaces pour lesquelles nous manquons encore aujourd’hui de données scientifiques complètes. Ces immenses défis nécessitent une réponse transdisciplinaire, une approche que porte l’UNESCO au travers de son mandat pour l’éducation, les sciences naturelles et océaniques, ainsi que la culture.

“L’océan est à la source de la vie : il régule le climat, abrite une biodiversité d’une richesse infinie et nourrit des milliards de personnes. En l’épuisant, c’est notre vie que nous mettons en péril.”
Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO
L’UNESCO a un rôle central lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3), notamment au travers de sa Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques, qui a permis depuis 2021 la création de plus de 700 projets dans le monde entier pour un budget total de 1,5 milliard de dollars.

Alors que la communauté internationale se réunit à Nice pour la Conférence des Nations unies sur les océans, du 9 au 13 juin, l’UNESCO lance une grande campagne sur le thème « Ce que l’océan m’a appris » et propose des initiatives pour faire progresser la recherche, la connaissance et la coopération océaniques dans le monde entier, dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour l’océan.
La Conférence vise ainsi à mobiliser les États, les organisations internationales, ainsi que le secteur privé et scientifique, pour que des engagements forts et durables soient pris pour protéger l’océan et les populations qui en dépendent.
Ces initiatives s’inscrivent autour de trois piliers, portés depuis plusieurs années par Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO :
- Mieux comprendre – pour faire progresser la recherche océanique : Pour le protéger efficacement, il faut tout d’abord étendre nos connaissances sur l’océan et investir dans la recherche océanographique – qui représente aujourd’hui moins de 2% en moyenne des budgets nationaux de recherche. L’un des principaux objectifs de l’UNESCO à Nice est de combler le manque de données scientifiques sur l’océan.
- Accélérer la cartographie des fonds marins
- Renforcer les observations océaniques à l’échelle mondiale
- Mieux éduquer – pour que la protection de l’océan soit enseignée dès le plus jeune âge : L’océan ne pourra être sauvé que si les prochaines générations possèdent les connaissances nécessaires pour assurer sa protection et son utilisation durable. A Nice, l’UNESCO, aux côtés d’Etats et de partenaires pionniers dans le domaine, veut renforce son plaidoyer pour que l’éducation occupe un rôle central dans la lutte mondiale contre le dérèglement climatique.
- Développer l’éducation à l’environnement et aux océans
- Renforcement d’un programme éducatif mondial soutenu par Prada
- Lancement de Minecraft Ocean Heroes
- Mieux protéger – pour renforcer le rôle des aires marines protégées : Grâce à ses programmes et réseaux mondiaux, l’UNESCO protège également des écosystèmes marins. L’Organisation a établi 256 réserves de biosphère insulaires et côtières dans 82 pays et inscrit 51 sites marins sur la Liste du patrimoine mondial. Ces derniers concentrent 21% des écosystèmes de carbone bleu de la planète, en particulier des forêts de varech, des mangroves et des prés salés qui absorbent le carbone.
Bien que protégées, ces zones subissent cependant l’augmentation de la pollution générée par des activités humaines non durables. La mobilisation de nouveaux financements et partenaires pour assurer le suivi scientifique de l’impact de ces polluants et la réduction des déchets, notamment plastiques, sera une priorité pour l’UNESCO à Nice.
Protéger la biodiversité marine
Le Président de la République a annoncé une stratégie dédiée à la protection des fonds marins de nos eaux hexagonales. Cette stratégie vise les habitats les plus fragiles (herbiers, coraux, maërl, hermelles, canyons et monts sous-marins). L’objectif est de définir des zones de protection forte où toute activité qui dégrade les fonds marins, y compris le chalutage de fond, sera interdite.

La France, un des pays les plus ambitieux en matière de protection des fonds marins et de la biodiversité marine
Ces zones représenteront 4 % des eaux hexagonales françaises dès la fin 2026. Elles portent sur les fonds marins pour lesquels le besoin de protection est le plus évident, soit au sein d’aires marines déjà existantes, soit dans des zones où il n’y a aucune protection. Nos autres aires marines protégées hexagonales feront aussi l’objet d’un renforcement de leur niveau de protection.
Par ailleurs, une zone de protection forte nouvelle, de l’ordre d’un million de km2, va être créée au sein de l’aire marine protégée qui vient d’être annoncée par le Président de la Polynésie française.
La France tiendra l’engagement pris en 2022 de placer 10 % de ses eaux territoriales sous protection forte d’ici 2030.

Qu’est ce que cela signifie ?
- Dans les zones de protection forte une régulation de la pêche, y compris la pêche de loisir, et interdiction des engins de pêche problématiques en fonction du type de biodiversité à protéger.
- Plans de lutte contre les pollutions d’origine terrestre et au moins une zone de protection forte par aire marine protégée.
- L’enjeu est de réduire l’ensemble des pressions qui pèsent sur la biodiversité marine (et donc pas seulement le chalutage de fond qui ne concerne que 3% des eaux maritimes françaises et est déjà interdit sur 50% des eaux maritimes hexagonales)
« La France n’est pas venue faire des discours à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, mais fixer le cap : celui d’une protection efficace, étendue et partagée des mers et des océans.
Avec clarté et courage, la France a fait de cette Conférence un tournant : elle montre que la volonté politique peut rimer avec ambition écologique.
C’est essentiel au moment où certains, au niveau national ou international, nient la science et veulent mettre en veilleuse toute action environnementale ambitieuse.
Une dynamique est enclenchée et l’enjeu c’est de l’amplifier. »
Agnès Pannier-Runacher
Quel résultat attendre de tout ça ?
- Dès fin 2026, 74 % de la surface marine française totale sera protégée, et plus de 14 % sera en protection forte.
- Dans l’hexagone c’est plus de 40% des eaux qui seront protégées.
- Nouvelle dynamique pour agir sur toutes les sources de pollution.
Ces annonces témoignent d’une mobilisation générale inédite sur la biodiversité marine.
Lutter contre la pêche illicite, non déclarée, non règlementée (INN)
La pêche illicite, non déclarée et non réglementée, qu’on appelle « pêche INN », n’est
pas un phénomène marginal. C’est une industrie parallèle, mondialisée, parfois organisée
avec la complicité d’États qui choisissent de fermer les yeux.
La pêche INN, c’est jusqu’à 15 % des captures mondiales, soit une perte économique estimée entre 10 et 20 milliards d’euros par an. A titre de comparaison, c’est au minimum dix fois la valeur de la pêche française.
Mais au-delà des chiffres, la pêche INN génère surtout des conséquences dramatiques.
Elle tue notre environnement, car elle surexploite les ressources naturelles et détruit des
écosystèmes entiers. Elle tue les économies maritimes en privant les pêcheurs artisanaux
de l’accès à la ressource halieutique et en concurrençant de manière déloyale la pêche
légale et réglementée. Elle s’attaque aux droits humains en recourant au travail forcé et
en refusant de débarquer les marins pêcheurs ; ce qui relève de l’esclavage moderne.
Face à cette menace, la France agit et vient de décider de renforcer ses moyens de contrôle, de faciliter la destruction des navires saisis, de moderniser nos outils de surveillance, et, surtout, de développer les coopérations avec les pays les plus exposés. La France porte l’ambition d’une action internationale forte pour éradiquer la pêche illégale.
Cela passera par trois grandes priorités :
- Première priorité : renforcer le cadre international avec la ratification des grands accords multilatéraux – tels que l’accord de la FAO qui permet de s’opposer au débarquement des produits braconnés, l’Accord du Cap sur la sécurité dans la pêche, la Convention 188 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur les conditions de travail à bord des navires de pêche, et enfin l’accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les subventions à la pêche.
- Deuxième priorité : inscrire un volet de lutte contre la pêche illégale dans le Pacte
européen sur les Océans qui renforce la traçabilité, les contrôles et conditionne l’octroi de licences à des engagements en la matière. - Troisième priorité : soutenir les pêcheurs responsables. Ceux qui respectent la mer, la loi et les règles doivent être reconnus, valorisés et soutenus.
Réduire nos usages du plastique :
la France s’engage
En 2019, WWF estimait que 600 000 tonnes de déchets plastiques étaient déversées, chaque année, dans la Méditerranée.
la France y contribuerait à hauteur de plus de 11 000 tonnes.

Cette pollution plastique a des conséquences majeures car ce que l’on jette à la mer revient toujours. Que ce soit sous forme de microplastiques dans nos assiettes, de plages souillées, ou d’espèces marines étouffées.
La pollution plastique menace la biodiversité marine, contamine la chaîne alimentaire, met en danger notre santé, et fragilise l’équilibre même des écosystèmes océaniques.
Pour Agnès PANNIER-RUNACHER, Ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, « ce constat appelle à l’action. Il faut sauver nos mers et nos océans de ce fléau !«
111 collectivités en France travaillent sur les 15 engagements définis par la charte « Plage sans déchet plastique ». Elles œuvrent concrètement pour la qualité de nos littoraux et participent à la prise de conscience de nos concitoyens sur la vulnérabilité de nos plages et sur l’impact des gestes de chacun. Leur exemple doit permettre d’entraîner encore de nombreuses nouvelles collectivités dans cet effort collectif essentiel !
Pour accélérer l’action de la France, il faut l’implication des acteurs de terrain et promouvoir l’innovation technologique2.
Si nous voulons lutter efficacement contre le fléau de la pollution plastique, il ne suffit pas de récupérer les déchets. Il faut agir à la source, c’est-à-dire prévenir et réduire leur production.
Avec 23% de déchets plastiques recyclés, le compte n’y est pas. Il faut « accélérer notre action en matière de gestion des plastiques et travailler sur l’ensemble du cycle de vie : les modes de consommation, le geste de tri et le recyclage, tant sur les emballages ménagers que sur les emballages professionnels.«
Pour cela, la Ministre souhaite renforcer l’action de la France sur trois axes de progrès essentiels.
- Bonifier de façon plus incitative l’éco-conception en faveur du réemploi et du recyclage ;
- Soutenir financièrement les opérateurs et les industriels porteurs de solutions de réemploi et de recyclage ;
- Mieux accompagner les collectivités qui souhaitent améliorer la performance de la collecte et du tri.
Pour que le Plan plastique 2025-2030 soit un succès, l’État doit adopter des pratiques exemplaires en matière de sobriété. Cela passe, notamment, par l’application stricte de l’interdiction pour l’État d’acheter tout type de produit en plastique à usage unique en vue d’une utilisation sur les lieux de travail et dans les évènements qu’il organise.
L’OCDE à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3)

Acteur clé des questions de politique marine et maritime, l’OCDE apporte des analyses économiques et des recommandations concrètes, notamment :
- La Recommandation sur l’élimination du soutien public à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, un nouvel instrument juridique destiné à éviter que des fonds publics ne soutiennent des pratiques de pêche illicite.
- L’Examen sur les pêches 2025, qui offre des orientations pour une gestion durable des pêches afin d’assurer la pérennité des stocks.
- L’économie de la mer à l’horizon 2050, qui met en lumière l’importance économique de l’océan et les priorités à suivre pour concilier opportunités économiques et responsabilité environnementale.
L’OCDE contribue également sur des thèmes essentiels tels que l’économie bleue, la pollution plastique et le rôle de la construction navale dans la décarbonation du secteur maritime.
Deux études à paraître :

- Explorer et cartographier les profondeurs de l’océan pour un avenir plus durable
- Promouvoir des économies maritimes durables : Orientations pour la coopération pour le développement
> Page web qui présente l’ensemble des récentes contributions de l’OCDE :
Nous sommes l’Océan
Une programmation ouverte au grand public se déroule du 2 au 13 juin dans plusieurs lieux stratégiques de Nice : le Port Lympia avec la visite de nombreux bateaux venus pour l’UNOC3, le palais des expositions accueille “La Baleine”, espace de rencontre, découverte, dialogue et festivités pour tous.

Soirée événement présentée en direct par Léa Salamé et Hugo Clément, Mardi 10 juin à 20.45 sur France 2 et sur france.tv
Invité exceptionnel en direct : le président de la République, Emmanuel Macron.
La séquence « Nous sommes l’Océan » regroupe tous les évènements organisés en marge de la conférence politique du 9 au 13 juin. Les espaces ouverts et évènements prévus seront pour la plupart ouverts au grand public, avec des thèmes culturels, environnementaux, scientifiques, jeunesse, visant à une mobilisation générale des acteurs.
Environnemental Justice Foundation
partenaire officiel de l’UNOC
L’Environmental Justice Foundation (EJF) sera présente à la Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC) à Nice en tant que partenaire officiel, réaffirmant ainsi son engagement à protéger nos océans, à promouvoir une pêche transparente et durable, à lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et à garantir des conditions de travail sûres et équitables à tous les acteurs de l’industrie des produits de la mer.
Les travaux récents d’EJF ont mis en évidence des cas alarmants de surpêche, de menaces pour la biodiversité marine et les grands fonds, et de graves violations des droits de l’homme dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en produits de la mer. Ces conclusions soulignent l‘urgence d’une action internationale coordonnée et d’une gouvernance plus forte des océans.

EJF est une ONG internationale qui enquête, documente et dénonce la destruction de notre monde naturel. Son action en faveur de la justice environnementale vise à défendre le droit fondamental de l’homme à un environnement naturel sûr, en reconnaissant que tous les autres droits en dépendent.
EJF travaille au niveau international pour informer les politiques et conduire des réformes systémiques et durables afin de protéger notre environnement et défendre les droits de l’homme.
La Fondation enquête sur les abus, les dénonce et soutient les défenseurs de l’environnement, les peuples autochtones, les communautés et les journalistes indépendants en première ligne face à l’injustice environnementale.
Ses enquêteurs, chercheurs, cinéastes et militants travaillent avec des partenaires locaux et des défenseurs de l’environnement dans le monde entier.
Pourquoi l’EJF est présente à l’UNOC ?
Le travail de la Fondation à l’UNOC se concentre sur quatre thèmes principaux :
- la pêche illégale, les droits de l’homme et la transparence de la pêche ;
- la propriété effective ;
- le chalutage de fond dans les zones marines protégées de l’UE ;
- et l’exploitation minière en eaux profondes.




L’accord de Nice sur les océans doit être à la hauteur des accords de Paris sur le climat

« Après deux conférences des Nations unies sur l’Océan (UNOC 1 en 2017 et UNOC 2 en 2022) aux résultats mitigés et aux faibles engagements concrets, la troisième édition de l’UNOC ne peut décevoir : elle doit mobiliser en vue d’actions tangibles pour la protection des océans.
Co-organisée par la France et le Costa Rica à Nice du 9 au 13 juin 2025, l’UNOC 3 réunira une centaine de chefs d’État et de gouvernement.
Elle se déroulera dans un contexte géopolitique dégradé, avec des urgences et des attentes fortes. »
Sabine Roux de Bézieux, Présidente de la Fondation de la Mer
- Adoptés par consensus par les 193 pays membres des Nations unies en juillet 2025 ↩︎
- C’est l’objectif du projet porté par Pollustock et GreenBlue Impact pour développer des filets connectés sur mesure qui récupèrent les déchets aux niveaux des exutoires des réseaux d’eaux pluviales. Aujourd’hui, 600 filets sont déjà installés en France, notamment à Nice. À terme, ils pourraient être déployés sur 500 000 sites, tout au long de notre littoral. ↩︎