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2 démarches complémentaires, 1 objectif commun

Commerce équitable et finance solidaire

« Permettre aux petits producteurs du Sud de vivre plus dignement de leur travail »
A l’occasion du Salon Convergences, Oikocredit et Max Havelaar France, qui soutiennent le développement d’un monde plus équitable et durable, présentent les résultats de leur 1ère étude commune réalisée auprès de 999 épargnants français. Commerce équitable et finance solidaire, comment les français perçoivent-ils ces 2 démarches complémentaires dont l’objectif commun est de « Permettre aux petits producteurs du Sud de vivre plus dignement de leur travail »

Enseignements clés

– Le commerce équitable est plus connu que la finance solidaire (respectivement 93% et 51%). – Des motivations communes à l’achat équitable et à l’épargne solidaire : soutenir les petits producteurs et faire une bonne action. – Des modèles jugés efficaces (76% pour le commerce équitable et 70% pour la finance solidaire) même si les motivations d’achat de produits équitables et de finance solidaire restent modestes.
Commerce équitable et finance solidaire
Commerce équitable et finance solidaire

Commerce équitable et finance solidaire

Le commerce équitable et la finance solidaire sont des modèles économiques complémentaires ayant un objectif commun, celui de permettre à l’homme d’être acteur responsable de son développement : – Le commerce équitable permet aux producteurs du Sud d’obtenir une rémunération plus juste pour leur travail. – La finance solidaire leur apporte un financement indispensable à leur activité. Partant de ce constat, Oikocredit et Max Havelaar France, tous deux acteurs du monde de l’Economie Sociale et Solidaire, ont souhaité mettre en place une étude afin de connaître la compréhension et les motivations des épargnants en matière de commerce équitable et de finance solidaire, dans la perspective d’envisager des actions communes pour renforcer les liens entre ces deux démarches responsables. « Je consomme équitable d’un côté, et j’ai une capacité d’épargne de l’autre. Est-ce que mes pratiques et attitudes en matière de choix de consommation sont liées (ou pourraient l’être) à ma stratégie d’épargnant ? »

5 points d’analyse des résultats de l’étude

  • 1. La notoriété du commerce équitable est installée, celle de la finance solidaire reste encore limitée
– 93% des épargnants français connaissent le commerce équitable de nom, dont une grande partie (65%) pense connaître précisément le concept, alors que cet indicateur est de 51% pour la finance solidaire, dont 18% d’initiés. – 50% des épargnants français connaissent de nom les deux principes.
  • 2. Des motivations communes à l’achat équitable et à l’épargne solidaire
– La volonté de soutenir les petits producteurs et de bien agir, sont les principales motivations d’achat équitable et d’investissement solidaire : – 58% et 43% choisissent respectivement d’acheter équitable et d’investir solidaire pour participer à l’amélioration des conditions de vie des producteurs des pays du Sud. – 56% et 44% pour avoir le sentiment de faire une bonne action.
  • 3. La vocation commune des deux concepts est connue
– 76% des épargnants qui connaissent le commerce équitable de nom et 70% pour la finance solidaire, reconnaissent que ces deux concepts ont la même vocation, à savoir apporter un soutien efficace aux producteurs des pays du Sud.
  • 4. Des mécanismes de fonctionnement globalement bien identifiés pour le commerce équitable, moins pour la finance solidaire, sauf pour les connaisseurs
Pour le commerce équitable : – 90% savent que le commerce équitable garantit un prix minimum de vente pour assurer des revenus stables aux petits producteurs. – 88%, qu’il soutient les petits producteurs du Sud. – 62% savent que le concept comprend une prime de développement qui permet de soutenir les projets d’investissement de la communauté des producteurs, et 56%, que chaque communauté de producteurs fait elle-même et démocratiquement le choix des projets dans lesquels elle investit cette prime. Pour la finance solidaire : – 67% savent qu’elle permet de financer des activités créatrices d’emploi ou utiles pour la société. – 62%, qu’elle sert à soutenir des projets dans lesquels la finance classique n’intervient pas ou peu. – Les 3 piliers du concept sont un peu moins connus de tous : 50% savent que la finance solidaire permet de soutenir des entreprises respectueuses de l’environnement ; 45%, qu’elle concerne des investisseurs qui acceptent d’être moins rémunérés ; et 42%, qu’elle est proposée dans des produits d’épargne courant comme les livrets bancaires. La dimension internationale est peu connue (23% seulement).
  • 5. Un niveau de pratiques variable : occasionnel pour le commerce équitable, plus rare pour l’épargne solidaire
– 52% des épargnants français achètent, majoritairement ou de temps en temps, des produits du commerce équitable contre 11% pour l’épargne solidaire, alors que près d’un tiers déclare être prêt à investir dans la finance solidaire internationale. – Les freins évoqués pour le commerce équitable sont le prix et le manque d’offre, et pour l’épargne solidaire à l’international, la difficulté à évaluer son impact. – Une grande majorité (84%) est favorable au fait de pouvoir identifier plus facilement les produits du commerce équitable ayant également bénéficié d’un financement solidaire. « La finance solidaire est une démarche naturellement complémentaire du commerce équitable. L’accès au financement permet aux organisations de producteurs de démultiplier les effets positifs du commerce équitable, notamment le renforcement des organisations et la capacité d’offrir des services à leurs membres », assure Marc Blanchard, Directeur général de Max Havelaar France. « La finance solidaire et le commerce équitable ont en commun une vision, des logiques, et des partenaires dont ils soutiennent l’activité et accompagnent le renforcement des capacités. Sur nos marchés, finance solidaire et commerce équitable restent des pratiques d’exception par rapport aux modèles de distribution dominants : c’est un autre défi commun », relève Gaël Marteau, Directeur France pour Oikocredit.

A propos de Max Havelaar France

Max Havelaar France
Max Havelaar France
Max Havelaar France est une association loi 1901, à but non lucratif, issue de la société civile. Le rôle de l’association Max Havelaar France est de gérer et de promouvoir le label Fairtrade / Max Havelaar auprès des entreprises et de sensibiliser l’opinion publique française au commerce équitable, pour participer à l’amélioration de la vie des producteurs du Sud et de leurs communautés. – www.maxhavelaarfrance.org

A propos d’Oikocredit

Oikocredit
Oikocredit
Investisseur social à l’international, Oikocredit est une coopérative qui soutient et finance les institutions de microfinance ainsi que des organisations du commerce équitable, notamment des coopératives et des petites et moyennes entreprises (PME) dans près de 70 pays à travers le monde. – www.oikocredit.fr

Fairtrade International

Fairtrade International
Fairtrade International
Le système Fairtrade, vecteur de changement : Une croissance continue du marché de 15%, davantage d’appui et de services aux producteurs et aux travailleurs. Les consommateurs continuent à acheter plus que jamais des produits labellisés Fairtrade / Max Havelaar, tandis que le système Fairtrade renforce le soutien aux producteurs et travailleurs, selon le nouveau rapport annuel publié par Fairtrade International. Le label éthique, leader mondial, a connu une croissance continue importante : les ventes de produits labellisés Fairtrade / Max Havelaar dans le monde ont atteint 5,5 milliards d’euros, en 2013. Parmi les produits phares du commerce équitable Fairtrade / Max Havelaar, les ventes de café ont augmenté en 2013, de 8%, celles de sucre de canne, de 22%, celles de banane, de 12%, et celles de fleurs, de 16%. Les marchés qui connaissent les croissances les plus fortes comprennent les Etats-Unis où les ventes de produits Fairtrade / Max Havelaar ont atteint 300 millions d’euros, depuis l’introduction du label Fairtrade en 2012, et les nouveaux marchés Sud-Sud tels que l’Inde et le Kenya, qui rejoignent l’Afrique du Sud, en tant que pays producteur Fairtrade, avec un développement rapide des ventes sur leurs propres marchés. L’Allemagne consolide sa place de numéro deux, derrière le Royaume-Uni, avec des ventes atteignant les 650 millions d’euros et une forte croissance annuelle de 23%. Dans le même temps, Fairtrade International fait état d’un certain nombre d’initiatives de grande envergure pour ouvrir davantage d’opportunités aux producteurs du Sud, les premiers maillons de la chaîne de production – désormais plus de 1,4 million de producteurs et de travailleurs, appartenant à 1 210 organisations dans 74 pays. « La croissance du marché va de pair avec de nouvelles approches pour renforcer les bénéfices pour les producteurs et les travailleurs. Au cours de l’année dernière, nous avons lancé de nouvelles études comparatives sur le salaire décent, piloté des approches s’appuyant sur la communauté pour lutter contre le travail des enfants, appuyé les syndicats locaux pour négocier avec les employeurs… Et nous ne sommes qu’à mi-chemin de réaliser l’ambitieuse stratégie que nous avons annoncée l’année dernière. » déclare Harriet Lamb, PDG de Fairtrade International. Le système Fairtrade / Max Havelaar a développé de nouveaux programmes pour soutenir les organisations de petits producteurs dans le renforcement de leurs capacités. Le Fairtrade Access Fund a distribué un total de 7,5 millions d’euros sous forme de prêts à 14 organisations de producteurs, bénéficiant ainsi à plus de 60 000 producteurs. Fairtrade a lancé trois nouveaux projets sur l’adaptation au changement climatique en Amérique latine et en Afrique de l’Est. Ces programmes sont menés de concert avec des partenaires et complètent les standards du système, ses activités de certification et de labellisation. Le système a également renforcé ses bénéfices envers les travailleurs. Les standards Fairtrade concernant les plantations ont été révisés et prévoient une plus grande autonomie dans le processus de décision, davantage d’appui pour assurer la liberté d’association et plus de flexibilité dans l’utilisation de la prime de développement, ainsi que des exigences plus claires pour aller vers des salaires décents. L’organisation a investi dans un système plus rigoureux d’évaluation de l’impact. Les études d’impact, menées au cours de ces dernières années, ont montré un éventail de bénéfices. Par exemple, d’après la recherche menée par CODER sur le secteur de la banane en Colombie, tous les travailleurs ont indiqué que leur qualité de vie est devenue meilleure lorsque leurs plantations ont rejoint le système Fairtrade, tandis que 96% des petits producteurs affirment que leur situation économique s’est améliorée, en moyenne de 34%, depuis leur adhésion au système. Les recherches ont également souligné les conditions difficiles des ouvriers agricoles journaliers au sein des petites exploitations ainsi que le besoin d’un meilleur accès au marché pour de nombreux producteurs. Fairtrade a déjà commencé à prendre des mesures dans ces deux domaines. « Le système Fairtrade repose sur l’autonomisation et le développement à long terme, puisque les producteurs et les travailleurs transforment en profondeur, peu à peu, des problématiques profondément enracinées, afin de construire un avenir meilleur pour eux-mêmes, leurs familles et leurs communautés. » dit Marike de Peña, Présidente du Conseil d’administration de Fairtrade International et directrice d’une coopérative de producteurs de bananes en République dominicaine. « Nous pouvons changer les règles du commerce, pour permettre aux producteurs et aux travailleurs de définir leur propre futur, et nous le ferons. » Autres faits marquants : – La prime de développement Fairtrade, versée aux organisations de producteurs, en plus du prix de vente, a atteint plus de 86 millions d’euros. Les organisations de petits producteurs ont investi 86% de la prime dans les services aux producteurs et le renforcement des coopératives. – Fairtrade Africa, le réseau régional de producteurs Fairtrade, est devenu responsable de la prestation de services aux producteurs et travailleurs d’Afrique et du Moyen-Orient. – 11 entreprises ont signé des contrats dans le cadre des Programmes d’Approvisionnement Fairtrade (FSP) et se sont engagées à acheter chaque année des volumes croissants de cacao et de coton, ce qui permet de fournir 1,3 million d’euros supplémentaires au Fonds de développement, rien que pour les producteurs de cacao en 2014. – Il y a plus de 30 000 produits Fairtrade / Max Havelaar en vente dans plus de 125 pays. – Les marchés émergents de République tchèque, Hong-Kong et Corée du Sud ont doublé leurs ventes annuelles. – En France, les ventes en 2013 ont atteint 355 millions d’euros, soit +9%. Les consommateurs peuvent choisir entre près de 3 500 produits labellisés Fairtrade / Max Havelaar, vendus par 195 entreprises.
Rapport Annuel 2013-2014 de Fairtrade International : Des producteurs plus forts, un avenir meilleur
Rapport Annuel 2013-2014 de Fairtrade International : Des producteurs plus forts, un avenir meilleur
Télécharger le Rapport Annuel 2013-2014 de Fairtrade International « Des producteurs plus forts, un avenir meilleur«  – www.fairtrade.net

 

Méthodologie

– Echantillon de 999 personnes, représentatif des épargnants français, interrogés par questionnaire via Internet.

– Dates d’interviews : vendredi 25 avril au lundi 5 mai 2014.

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