Les forêts couvrent environ 31% de la surface de la Terre, soit près de 4 milliards d’hectares, et contiennent plus du deux tiers des espèces vivantes terrestres. De plus, la forêt peut s’apparenter à un garde-manger à ciel ouvert et à l’état sauvage car elle regorge de produits comestibles comme : le gibier, les champignons, les plantes, les fruits et les graines. Sans la diversité biologique des forêts et sans les espèces pollinisatrices qu’elles hébergent, la productivité agricole serait moins stimulée et les cultures et notre alimentation seraient mises en danger. Pourquoi ?
Les forêts nous rendent un service sans équivalent : elles nous nourrissent ! En 2007 la valeur de nourriture provenant de la forêt a été évaluée entre 75 et 552 $ par hectare et par an. La forêt est donc une source de vie par la richesse des produits comestibles qu’elle met à disposition de l’homme. Parmi ces richesses proposées par la forêt il y a la noix. Connue de tous car idéale pour les apéritifs mais aussi utilisée broyée pour agrémenter les plats salés ou sucrés, la noix du Brésil est produite par le Noyer d’Amazonie (Bertholletia excelsa). Cet arbre qui peut atteindre 50m de hauteur et 2m de diamètre produit en moyenne 150 kg de noix par an. Toutefois, il est important de savoir que le Noyer d’Amazonie n’est productif qu’à l’état sauvage. Autrement dit, la production de noix n’est possible que si l’arbre est entouré de la biodiversité forestière qui crée les synergies utiles à son développement. Un Noyer coupé de ses congénères est un Noyer stérile. La forêt est aussi un régulateur de notre alimentation Prenons l’exemple de votre café matinal ou de l’expresso du midi. Le café pousse dans les climats tropicaux et a besoin de l’ombre des arbres pour se développer. Une étude réalisée au Costa Rica démontre qu’une culture de café proche d’une forêt a une production augmentée de 20% et une qualité de 17%. Aussi, la stimulation de la productivité agricole est rendue possible par la diversité biologique des forêts notamment les espèces pollinisatrices qu’on y trouve. Les papillons, les abeilles, certaines mouches, les oiseaux comme les colibris ou bien encore les mammifères comme les chauves-souris sont à l’origine d’environ un tiers de la production mondiale de nourriture (fruits, légumes, oléagineux, certaines légumineuses, café, cacao, épices…) dont les ¾ des cultures vivrières. Le rôle de l’abeille dans le monde a par exemple été évalué à 153 milliards d’euros par an. Revenons sur la pollinisation. Certes tous les pollinisateurs ne se trouvent pas dans la forêt, cependant lorsque l’on sait que la forêt contient plus des deux tiers des espèces vivantes terrestres, on en déduit l’importance de cet habitat pour les pollinisateurs. Enfin, nous nous devons aussi d’aborder la lutte contre les ravageurs qui détruisent 30% des «récoltes et qui là encore, est menée de front par la biodiversité forestière (carabes, coccinelles, syrphes et autres insectes carnassiers). Par conséquent, sans les services rendus par les forêts et autres insectes qui y vivent, à savoir la pollinisation et la régulation des ravageurs, notre alimentation et nos cultures seront mis à mal. L’homme pourra dire adieu au café du matin accompagné de son pain au chocolat, à l’apéritif vin blanc cacahouète, à la dinde aux marrons, au repas gastronomique et équilibré, ou encore à la salade de fruits et à la soupe relevée à la coriandre.Votre Facture forêt