La transition écologique nécessite des investissements lourds, estimés à plus de 250 milliards d’euros d’ici 2030, dans les domaines des énergies renouvelables, de la rénovation énergétique des bâtiments et de la mobilité durable. D’où l’importance d’une mobilisation concertée des acteurs pour des partenariats public-privé (PPP) et des capitaux pour répondre aux défis économiques et environnementaux actuels.
En 2024, les investissements dans les infrastructures durables devraient représenter 3 % du PIB annuel de l’Union européenne.
La transition écologique nécessite plus de 250 milliards d’euros d’ici 2030
Les émissions d’obligations vertes pourraient dépasser 150 milliards d’euros sur l’année 2024, marquant une progression de 25 % par rapport à 2022. Des tendances qui soulignent l’importance d’une mobilisation concertée des capitaux pour répondre aux défis économiques et environnementaux actuels.
Les partenariats public-privé (PPP), représentant environ 20 % des financements des grands projets d’infrastructure, permettent de mutualiser les risques et d’accélérer la mise en œuvre des projets stratégiques.
Les mécanismes de financement évoluent avec les enjeux croissants de durabilité
Les mécanismes de financement des capacités d’investissement évoluent face à des enjeux croissants de durabilité et de rentabilité.
- Les emprunts bancaires, représentant 40 % des sources mobilisées, et les fonds propres, à hauteur de 35 %, demeurent essentiels.
- Les obligations, en particulier les obligations vertes, connaissent une hausse notable et constituent aujourd’hui 15 % des financements dans certains secteurs.
Ces instruments attirent des investisseurs sensibles aux critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).
Plusieurs obstacles entravent ces initiatives.
- La hausse des taux d’intérêt, avec une augmentation de 2,5 points depuis 2022, alourdit considérablement le coût du capital.
- La complexité des régulations et la fragmentation des sources de financement allongent les délais de levée de fonds, estimés entre 12 et 18 mois en moyenne.
- Le manque de compétences spécifiques dans la gestion des projets durables limite la capacité à maximiser l’impact des investissements.
Pour surmonter ces défis,
plusieurs stratégies se dessinent.
- La diversification des sources de financement, combinant obligations vertes, subventions publiques et fonds propres, est essentielle.
- Une transparence accrue, via des indicateurs de performance clairs et des rapports réguliers, constitue également une priorité pour renforcer la confiance des investisseurs.
- En parallèle, l’amélioration des flux prévisionnels sur des horizons supérieurs à 5 ans est préconisée, tout comme la montée en compétences sur les outils de gestion des risques et d’évaluation des projets durables.