Dans l'actualité :

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Climat : flambée de chaleur probable en mai avec le retour d’El Niño selon l’OMM

Coucher de soleil le long de la côte de Tanna, au Vanuatu.
Coucher de soleil le long de la côte de Tanna, au Vanuatu.
Après trois ans de courant froid de La Niña, un courant chaud El Niño pourrait être observé dans les prochains mois, a laissé entendre mercredi l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans sa dernière mise à jour, faisant craindre une nouvelle hausse des températures mondiales en 2023. Ce phénomène climatique ne devrait toutefois pas arriver avant mai. Des conditions neutres sont considérées comme probables à 90% entre mars et mai. Sur la période jusqu’à fin juillet, les conditions « ENSO » se poursuivant au-delà de mai diminueront légèrement mais resteront élevées (80 % en avril-juin et 60% en mai-juillet),
« L’effet de refroidissement de La Niña a freiné temporairement la hausse des températures mondiales, même si la période de huit ans écoulée a été la plus chaude jamais enregistrée »
Les chances de développement d’El Niño, bien que faibles au cours du premier semestre (15 % en avril-juin), augmentent progressivement pour atteindre 35 % en mai-juillet. Les prévisions à long terme pour la période juin-août indiquent une probabilité beaucoup plus élevée (55 %) qu’El Niño se développe, mais elles sont soumises à la grande incertitude associée aux prévisions à cette période de l’année (la barrière de prévisibilité du printemps).

Probabilité de record de chaleur d’ici 2026

Le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, a averti qu’une nouvelle période de courant chaud « alimenterait probablement une nouvelle augmentation des températures mondiales ». « La première La Niña à triple creux du XXIe siècle touche enfin à sa fin. L’effet de refroidissement de La Niña a freiné temporairement la hausse des températures mondiales, même si la période de huit ans écoulée a été la plus chaude jamais enregistrée », a-t-il rappelé. L’année 2016 est actuellement la plus chaude jamais observée en raison de la combinaison entre El Niño et le changement climatique. La probabilité d’une année record d’ici 2026 est de 93% et celle d’une température mondiale à 1,5°C au-dessus de la période préindustrielle est de 50% sur cette période, selon des estimations récentes. Le courant froid La Niña a été associé à la sécheresse persistante dans la Grande Corne de l’Afrique et dans une grande partie de l’Amérique du Sud, ainsi qu’à des précipitations supérieures à la moyenne en Asie du Sud-Est et en Australasie. Même si le courant froid devrait laisser la place aux conditions neutres, des impacts pourraient se poursuivre, notamment dans les effets sur les pluies, affirme également l’OMM.
« Des millions de personnes dans la Corne de l’Afrique sont confrontées à des pénuries alimentaires en raison de la pire sécheresse depuis 40 ans et de l’augmentation des coûts alimentaires mondiaux. »
Des millions de personnes dans la Corne de l'Afrique sont confrontées à des pénuries alimentaires en raison de la pire sécheresse depuis 40 ans et de l'augmentation des coûts alimentaires mondiaux.
Des millions de personnes dans la Corne de l’Afrique sont confrontées à des pénuries alimentaires en raison de la pire sécheresse depuis 40 ans et de l’augmentation des coûts alimentaires mondiaux.

Vers une situation climatique « catastrophique » dans la Corne de l’Afrique ?

Ces nouvelles prévisions interviennent alors qu’une nouvelle perspective climatique régionale publiée le 22 février tablait sur « une situation catastrophique dans la Corne de l’Afrique ». Celle-ci va encore s’aggraver car « la prochaine saison des pluies de mars-mai devrait être mauvaise », a alerté l’OMM. El Niño et La Niña sont des phénomènes naturels. Mais il se déroule dans un contexte de changement climatique d’origine humaine, qui augmente les températures mondiales, affecte les régimes pluviométriques saisonniers et rend nos conditions météorologiques plus extrêmes. El Niño et La Niña sont des moteurs importants – mais pas les seuls – du système climatique de la Terre. Même si La Niña touche à sa fin, il est probable que ses effets latents se fassent sentir pendant un certain temps encore et que certains des effets pluviométriques caractéristiques de La Niña se poursuivront.
« Les impacts persistants de La Niña pluriannuel sont essentiellement dus à sa longue durée et à son anomalie de circulation continue, qui sont différentes de celles de La Niña à pic unique », a conclu l’OMM.

 

A lire

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique

Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement...

L’avenir de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est-il en danger ?

Dans un contexte économique incertain, où les entreprises jonglent...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...

Le télétravail : un levier pour lutter contre le dérèglement climatique ?

France Stratégie et l'Inspection générale de l'environnement et du...

Manger flexitarien, végétarien ou végétalien sauvera-t’il notre avenir, biodiversité et climat ?

La consommation de viande est le principal poste d'émissions...

Livre Blanc de la construction durable en Outre-mer

Pour répondre à l’urgence des enjeux liés aux spécificités...

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse du GIEC est sans équivoque : le réchauffement de la température moyenne mondiale s’accélère et...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de forêts, retrait-gonflement des argiles…, le changement climatique impacte déjà notre quotidien, notre environnement et nos...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans, parti découvrir l’art de faire communauté. Tous les mois, il nous partage des pépites pour...