Partant de la législation européenne qui régule l’ensemble des pollutions, qu’elles soient industrielles et agricoles, les Institutions Européennes ont élaboré la Directive sur les Emissions Industrielles (IED en anglais) afin d’améliorer encore la protection de l’environnement, dans un cadre européen. Cette directive s’appliquera à des unités industrielles et à des environnements très variés. Le Cefic, Conseil Européen de l’Industrie Chimique, s’associe à cette recherche d’une protection de l’environnement élevée et durable.
Et si on conjuguait économie et écologie ?
Le Cefic estime que les experts de terrain doivent pouvoir jouer leur rôle, en particulier dans la fixation des calendriers de mise en œuvre des législations. En effet, sur un site donné, si l’application de nouveaux standards est trop rapide, trop coûteuse, pour un bénéfice environnemental marginal, alors on risque de passer à côté de l’objectif. Il ne faut jamais oublier qu’un producteur peut facilement perdre un marché et que le facteur économique reste clé. Il est même le moteur de toute valeur ajoutée supplémentaire, tant sociétale qu’industrielle. Un cadre législatif global atteindra d’autant mieux ses buts que la diversité des environnements locaux particuliers sera bien prise en compte. C’est l’avis du Conseil Européen de l’Industrie Chimique qui diffuse un dépliant pour vulgariser les enjeux de la Directive sur les Emissions Industrielles qui s’appliquera prochainement au niveau Européen.Garantir la transparence des processus et impliquer les personnes d’expérience
Les « Meilleures Techniques Disponibles », les mieux à même d’assurer une protection élevée de l’environnement tout en étant économiquement viables, sont au coeur de la Directive sur les Emissions Industrielles. Il est crucial que le processus qui préside à leur sélection continue à être équilibré, transparent et fasse intervenir des spécialistes de la gestion des pollutions, des gestionnaires d’unités industrielles comme des différentes parties prenantes. Cette sélection doit laisser la porte ouverte à des innovations futures et aux changements d’exigences environnementales.Autoriser une flexibilité justifiée
La protection de l’environnement est un domaine d’ « apprentissage par l’expérimentation » où simplifier est souvent contre-productif. Une réglementation Européenne est indispensable, mais la future directive devra laisser aux autorités locales une flexibilité ad hoc pour qu’elles trouvent, dans chaque cas, l’équilibre optimal entre l’ensemble des considérations environnementales, chaque spécificité industrielle (variété des procédés, spécificités des usines) et chaque environnement local (topographie, climat…).Promouvoir une protection intégrée de l’environnement
La protection durable de l’environnement ne peut réussir que si elle est globale, intégrée et cible donc toutes les origines et destinations potentielles des émissions. Aussi, la Directive sur les Emissions Industrielles devra-t-elle considérer la réduction des émissions dans l’ensemble de ses composantes : coûts-bénéfices, effets secondaires. Il serait inutile de réduire certaines pollutions en en accroissant d’autres, comme celles liées à une consommation énergétique accrue.Assurer un bénéfice sociétal optimum
Préoccupations environnementales et technologie évoluent, faisant de la protection de l’environnement un domaine d’investissements et d’innovations durables. Comme l’a fait la réglementation précédente grâce aux « Meilleures Techniques Disponibles », la Directive sur les Emissions Industrielles doit préserver l’efficacité économique et un impact positif pour l’ensemble de la société.