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Mimausa : la carte de l’uranium français sur le web

L’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) vient de mettre sur son site internet une base de données, accessible à tous, contenant des informations sur l’historique et la situation actuelle de chacun des 210 anciens sites miniers d’uranium exploités en France métropolitaine. Où ces sites sont-ils situés ? Quand ont-ils été exploités et réaménagés ? Quelle quantité d’uranium ont-ils produit ? Des résidus y sont-ils stockés ? Sont-ils encore surveillés ? Voilà quelques unes des questions que l’outil interactif va pouvoir éclairer au bénéfice des internautes et des parties prenantes, dans l’esprit des recommandations récemment émises par le Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire.

Cette base de données a été réalisée dans le cadre du programme MIMAUSA (Mémoire et Impact des Mines d’urAniUm : Synthèse et Archives), lancé par l’IRSN en 2003 à la demande du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire. L’objectif de ce programme est de mettre à la disposition des pouvoirs publics et de la population une source d’information complète sur les anciens sites miniers d’uranium.

L’inventaire MIMAUSA établit pour la première fois la liste des anciens sites miniers d’uranium français en associant à chacun une courte fiche descriptive. La base de données mise en ligne vient compléter cette information en l’enrichissant de données nouvelles, et de fonctionnalités modernes d’interrogation.

Les données MIMAUSA mises en ligne sur internet permettent :

La localisation des sites miniers sur une carte interactive

– L’accès, au choix, à une information synthétique ou détaillée, incluant pour chaque site minier :
– la ou les communes concernées par le site ;
– les titres miniers auxquels le site a été associé ;
– des données sur l’exploitation (type d’exploitation, période d’exploitation, tonnage d’uranium produit, quantité de résidus de traitement stockés, présence d’une usine de traitement du minerai ou des eaux sur le site) ;
– la liste des actes administratifs liés au site (premier donner acte, deuxième donner acte, arrêtés de surveillance, d’ouverture des travaux, présence d’ICPE…) ;
– la liste des installations présentes sur le site (travaux miniers, usines de traitement du minerai et stockages de résidus s’il y en a eu, stations de traitement des eaux) ;
– les informations sur l’environnement du site (géologie et hydrogéologie du site, relief, végétation, etc.) ;
– le dispositif de surveillance du site ;
– les contraintes d’usage liées au site ;
– l’utilisation du site ;
– des données sur les cours d’eau ou étendues d’eau proches du site et ceux correspondant à l’exutoire du site ; informations sur les captages environnants (captages d’alimentation en eau potable, puits…).

« Renseignée pour certains sites de manière encore partielle, la base sera progressivement mise à jour afin de fournir une information utile et la plus complète possible », précise l’IRSN dans un communiqué de presse. Seul problème : la question de l’impact sanitaire sur l’environnement est évidemment la première que se posent les internautes. Et difficile, pour tout un chacun, de trouver une réponse claire à cette interrogation dans la foisonnante base Mimausa. « Ce n’est pas l’ambition première de cette base que de donner l’impact environnemental », explique Didier Gay, de la Direction Environnement de l’IRSN. Interrogé par Laurent Suply du Figaro.fr, il précise : « Nous avons affaire à l’héritage d’une activité industrielle, et la première étape est donc d’identifier tous les sites miniers et de les faire connaître pour éviter qu’ils ne tombent dans l’oubli ». Selon Laurent Suply, « l’étude de l’impact environnemental n’est pour autant pas repoussée aux calendes grecques : des études de surveillances sont en cours sur les sites les plus importants. » La priorité est donnée aux sites qui ont été exploités de façon intensive, avec parfois la présence de résidus. Des études sur deux sites en Haute-Vienne et dans le Cantal sont ainsi publiées sur le site de I’IRSN.

« La radioactivité était présente sur ces sites avant l’activité minière », ajoute Didier Gay, toujours interrogé par lefigaro.fr, qui souligne que la question primordiale pour l’IRSN est « la manière dont ces sites vont évoluer dans le futur ». L’institut planche donc sur deux types de scenarii : les « agressions naturelles » qui tentent de simuler la résistance d’un stockage de déchets à un glissement de terrain, mais aussi le cas de « l’oubli » de ces sites. Quels seraient les effets sur la santé humaine si nos arrières-arrières-arrières-petits-enfants fondaient une ville sur un de ces gisements ? L’uranium ayant une durée de vie de plusieurs millions à plusieurs milliards d’années selon ses variétés. Si l’oubli n’est pas un enjeu immédiat, il n’en est pas moins primordial pour les générations futures.

Sources de l’article : Communiqué de presse de l’IRSN (26 janvier 2009) et La carte de l’uranium français sur le web de Laurent Suply (lefigaro.fr – 26 janvier 2009)

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