Le 6 mai 2008, Nicolas Sarkozy était élu Président de la République. Premier bilan environnemental par la fédération France Nature Environnement, fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement.
L’histoire d’un paradoxe ! Nicolas Sarkozy n’a sans doute pas été élu pour son programme écologique et pourtant…il a rapidement compris l’intérêt évident d’un verdissement de son image et de sa politique. Il ne suffit cependant pas de repeindre la société française en vert pour faire la révolution verte. Rarement un Président aura été autant en capacité de faire bouger les choses grâce à l’invention du Grenelle : sa responsabilité pour agir est d’autant plus grande.
Pour Sébastien Genest, président de France Nature Environnement : « En reconnaissant le rôle des associations, en lançant le Grenelle de l’environnement, en prenant des engagements très forts, Nicolas Sarkozy a pris un risque : susciter un espoir immense ! Un échec serait absolument terrible. Pour l’heure, le Grenelle n’est pas mort et sa poursuite est la garantie que notre pays va dans le bon sens. Attention cependant : tous les écolosceptiques sont debout sur la pédale de frein et il ne faudrait pas les aider. »
A noter à l’actif :
– La désignation d’un Ministre d’Etat, n°2 du Gouvernement pour l’écologie
– Le Grenelle de l’environnement
– La reconnaissance, au plus haut niveau et pour la première fois sous la Vème République de l’existence et du rôle des associations de protection de l’environnement.
– L’abandon du projet de mine d’or de la Montagne de Kaw en Guyane
– L’interdiction de la culture du maïs transgénique MON 810
– L’engagement par Jean-Louis Borloo de ne pas toucher à la loi littoral
– La création de la Fondation scientifique pour la biodiversité
A noter au passif :
– La défense sans relâche des intérêts commerciaux du nucléaire
– Une politique économique encore fondée sur une croissance quantitative
– Une fiscalité écologique encore hypothétique
– Le vote contre la directive sur la protection des sols à Bruxelles
– L’autorisation de la création d’un aéroport à Notre Dame des Landes prés de Nantes
– L’autorisation du pesticide Cruiser
– La remise en cause des quotas de pêche européens
– L’autorisation de la construction de l’autoroute Grand contournement Ouest de Strasbourg et la destruction du Grand hamster d’Alsace
– Le retard dans la transposition de la directive sur la responsabilité environnementale
– La lenteur de traitement de la catastrophe de la pollution du Rhône aux PCB
– L’absence de garantie sur l’annualisation de l’écopastille automobile
– L’absence de garantie de prise en compte de critères environnementaux pour la maison Boutin à 15 euros