Dans l'actualité :

Agir pour le vivant et construire une écologie politique inclusive

Agir pour le vivant est un festival citoyen ouvert...

Mesurer l’invisible : calculer le stock et le flux de CO₂ d’une forêt primaire

Dans le bassin du Congo, des scientifiques s’attèlent à...

Un enfant sur cinq vit plus de la moitié de l’année à des températures supérieures à 35 degrés Celsius

Près d'un demi-milliard d'enfants vivent dans des régions qui...

Barrage Gibe III en Ethiopie : lancement d’une pétition contre un désastre annoncé pour les peuples de la vallée de l’Omo

Les Kwegu sont l’un des peuples de la vallée de l’Omo © Survival
Les Kwegu sont l’un des peuples de la vallée de l’Omo © Survival
Un collectif d’ONG internationales [[Collectif composé de la coalition Counter Balance, Campana per la riforma della banca mondiale (CRBM), Friends of Lake Turkana, International Rivers et Survival international]] lance aujourd’hui une pétition contre la construction du barrage Gibe 3 en Ethiopie. Le barrage menace les conditions de vie de 500 000 personnes dans le Sud de l’Ethiopie et le Nord du Kenya. Il détruirait également la basse vallée de l’Omo, site préhistorique de renommée mondiale, et l’écosystème du Lac Turkana, tous deux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. La construction du barrage a commencé en 2006 mais le gouvernement éthiopien a besoin de plus de 1,4 milliards de dollars pour l’achever. Plusieurs banques publiques de développement, notamment la Banque mondiale, sont approchées pour financer le projet. Les Amis de la Terre, la coalition Counter Balance, Friends of Lake Turkana, International Rivers et Survival international demandent aux institutions financières internationales de ne pas s’impliquer dans ce barrage destructeur. Avec un mur de 240 mètres de haut, et une capacité de 1 870 MW, le barrage Gilgel Gibe III est le plus gros investissement jamais réalisé en Ethiopie. Sa construction a été confiée sans appel d’offre à la compagnie italienne Salini, qui avait déjà construit le barrage Gibe II dont une partie s’est effondrée dix jours à peine après sa mise en service en janvier dernier. Anne-Sophie Simpere, des Amis de la Terre, explique : « Ce projet a été lancé sans étude d’impact préalable, en violation de la loi éthiopienne. Il viole aussi la Constitution éthiopienne et plusieurs Conventions internationales, notamment sur les droits des populations indigènes. La situation politique dans le pays ne permet pas aux populations de protester, et de toute façon, elles ne sont pas informées ou consultées. »
Les Mursi d'Ethiopie seront gravement affectés par le barrage. © Survival
Les Mursi d’Ethiopie seront gravement affectés par le barrage. © Survival
Gibe III bloquera la partie Sud-Ouest du fleuve Omo, créant un basin de 150 km de long qui bouleversera totalement le fragile écosystème du fleuve, dont dépend un demi-million de personnes en Ethiopie et au Kenya. Outre la destruction des pêcheries, le barrage va conduire à l’inondation de terres agricoles et au déplacement de centaines de personnes. « Dans cette région où la sècheresse est chronique, le barrage aura des conséquences dévastatrices sur les moyens de subsistance des riverains, créant des risques de famines et de conflits. » poursuit Anne-Sophie Simpere. L’électricité produite sera principalement exportée vers le Kenya. La Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement et la Banque africaine de développement sont aujourd’hui sollicitées pour apporter les 1,4 milliards de dollars qui manquent encore pour achever le projet. « Ce projet est un désastre annoncé qui viole les lois nationales et internationales. Il ne doit pas être financé par l’argent de l’aide au développement. Les institutions financières internationales doivent refuser catégoriquement de soutenir ce barrage » conclut Caterina Amiccuci, de l’organisation italienne CRBM, membre de Counter Balance. Un site et une pétition ont été lancés en anglais : stopgibe3.org

Agissez maintenant pour aider les les Peuples de la vallée de l’Omo

Écrivez une lettre au Premier ministre d’Ethiopie l’exhortant à reconsidérer le projet.

Gibe III : quelques faits

1. Le mur du barrage s’élèvera à 240 mètres – le plus haut d’Afrique 2. Le lac-réservoir s’étendra sur 150 km 3. Coût estimé : 1,4 milliards d’euros (au début de la construction du barrage) 4. La construction a démarré en 2006 et doit se terminer en 2012 5. Le barrage développera une puissance de 1 800 mégawatts Contact : – Sophie Baillon – Survival International (+33) (0)1 42 41 44 10 Survival International (France)
45 rue du Faubourg du temple
75010 Paris
France
(+33) (0)1 42 41 47 62

 

A lire

La décroissance sera sociale et solidaire ou ne sera pas

Alors que la planète bat actuellement tous les records...

Puisque la mer monte … Transformer la vulnérabilité d’un territoire en opportunité

Une digue édifiée au XIXe siècle … Une buse...

Les limites planétaires peuvent devenir une nouvelle boussole pour l’habitabilité de la terre

Aujourd'hui, 1er Août 2024, l'humanité a consommé la totalité...

Questions Cdurable à Fabien Sécherre, porte-parole de Jobs that makesense

Permettre à chacun de (re)donner du sens à son...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Agir pour le vivant et construire une écologie politique inclusive

Agir pour le vivant est un festival citoyen ouvert...

Conseils pour préserver la biodiversité pendant vos aventures de plein air

Ça y est, c'est l'été ! Fini le "métro...

Éducation canine : dresser et punir ou récompenser et respecter ?

Adopter un chiot est un engagement à long terme...

Un contrat de la filière pour faire plus de vélo(s) en France

Comme prévu dans le plan vélo et marche 2023-2027...

Agir pour le vivant et construire une écologie politique inclusive

Agir pour le vivant est un festival citoyen ouvert à tous, un laboratoire de réflexion et d’expérimentations des pensées de l’écologie. La 5ème édition...

Mesurer l’invisible : calculer le stock et le flux de CO₂ d’une forêt primaire

Dans le bassin du Congo, des scientifiques s’attèlent à une tâche ardue : celle de mesurer l’invisible ou presque, les stocks et flux de CO₂...

Un enfant sur cinq vit plus de la moitié de l’année à des températures supérieures à 35 degrés Celsius

Près d'un demi-milliard d'enfants vivent dans des régions qui connaissent au moins deux fois plus de journées extrêmement chaudes que leurs grands-parents selon une...