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Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde

Le véritable impact alimentaire, social et environnemental des agrocarburants

Une campagne des Amis de la Terre, du CCFD-Terre solidaire et d’Oxfam France

A l’heure où s’ouvrent des négociations au niveau européen sur la consommation à grande échelle d’agrocarburants, les Amis de la Terre France, le CCFD-Terre solidaire et Oxfam France – Agir ici viennent de lancer début octobre la campagne nationale « Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde ». Ils demandent aux pouvoirs publics de changer de politique. Et rappellent le véritable impact alimentaire, social, environnemental des agrocarburants. A diffuser dans vos réseaux.

« Si certains pays trouvent légitime de produire des agrocarburants afin de réduire leur dépendance énergétique, rien ne serait pire que d’en faire un marché mondial en donnant la priorité aux réservoirs des voitures au détriment des ventres des pauvres. » Synergie Paysanne Bénin / Partenaire de la campagne Les agrocarburants sont présentés comme la solution miracle contre l’épuisement des réserves de pétrole mais également comme un remède au réchauffement climatique. Or ils menacent aujourd’hui les populations locales et les cultures vivrières en accaparant la terre et les ressources naturelles. Ils contribuent également à la hausse mondiale des prix alimentaires qui a plongé près de 300 millions de personnes supplémentaires dans la faim et la pauvreté. Ce chiffre, déjà intolérable, pourrait doubler d’ici à 2025 si l’actuelle ruée sur les agrocarburants se poursuit. La directive actuellement discutée par le Parlement, la Commission et le Conseil européens, ce dernier présidé par la France, pourrait imposer l’incorporation de 10 % d’agrocarburants dans la consommation énergétique des transports européens d’ici à 2020. Les associations membres de la campagne soulignent les impacts catastrophiques d’un développement à grande échelle des agrocarburants, et ce à tous les niveaux : alimentaire, environnemental et social. Ces effets désastreux ne pourront être atténués que par la révision des politiques de soutien à ce marché et non par une illusoire certification ou une future « seconde génération ». Destinée à sensibiliser le public sur les conséquences des agrocarburants sur les populations du Sud, la campagne interpelle Nicolas Sarkozy, président du Conseil européen et Michel Barnier, ministre français de l’agriculture afin qu’ils s’opposent à tout objectif chiffré de consommation d’agrocarburants. Elle vise également les Présidents des Conseils régionaux pour qu’ils développent des alternatives au transport routier. La campagne « Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde » est menée en partenariat avec des associations indonésienne, colombienne, béninoise et brésilienne, et avec le soutien de 25 autres organisations [[4D, Action catholique des femmes, Agir pour l’environnement, AITEC, Artisans du monde, ASAH, ATTAC, AVSF, CFSI, Confédération paysanne, CRID, Étudiants et développement, Frères des Hommes France, Greenpeace, HELIO International, La Garance voyageuse, MRJC, Nature et progrès, Oxfam-Solidarité (Belgique), Peuples solidaires, Réseau Foi et justice Afrique-Europe, Réseau « Sortir du nucléaire », Ritimo, Terre des Hommes France, Union syndicale Solidaires]].
Consulter le site de la campagne Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde
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Pour agir

Signez la pétitionTéléchargez le dépliant en cliquant iciTéléchargez la pétition en cliquant iciTéléchargez le dossier complémentaire en cliquant ici. Le dossier complémentaire se compose de 15 fiches thématiques expliquant les enjeux et impacts des agrocarburants. Il est préfacé par M. Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation.

Impact alimentaire des agrocarburants

Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 83 % ces trois dernières années. Cette flambée est en partie due à l’enchaînement de mauvaises récoltes, à la demande des pays émergents, à la faiblesse des stocks de céréales et à la surenchère spéculative mais les politiques de développement des agrocarburants y contribuent également avec pour conséquences la récente crise alimentaire. Sur des marchés alimentaires extrêmement tendus – les stocks mondiaux ne permettant la consommation de céréales que de quelques semaines – toute augmentation brutale de la demande à une répercussion très forte sur les prix. L’OCDE estime que près de 60 % de l’augmentation de la consommation de céréales et d’huiles végétales est, entre 2005 et 2007 [[Rising Food Prices: Causes and Consequences, OCDE, document préparé pour la DAC High Level Meeting, 20-21 mai 2008.]], imputable aux agrocarburants et le Fonds monétaire international considère que l’augmentation de la demande en agrocarburants compte pour 70 % dans la hausse des cours mondiaux du maïs [[Food and Fuel Prices, FMI, 2008. Quant à la Banque mondiale, elle estime à 75 % la part des agrocarburants dans les causes de la hausse des prix mondiaux.]] en 2007. Pour des ménages qui dépensent jusqu’au ¾ de leurs revenus dans l’alimentation, les conséquences de la hausse des prix sont dramatiques : chaque point de pourcentage d’augmentation plonge 16 millions de personnes dans la pauvreté et la faim4, alors que 2,6 milliards d’individus vivent déjà avec moins de 2 dollars [[Programme alimentaire mondial des Nations-unies.]] par jour[[ Rapport mondial sur le développement humain, PNUD, 2007.]]. Le nombre de personnes qui souffrent de la faim dans le monde est passé de 850 à 925 millions de personnes entre 2007 et 2008 et près de 300 millions de personnes supplémentaires dans le monde nécessitent une assistance immédiate [[« Une autre vérité qui dérange », Oxfam International, 2008.]]. Mais, dans la mesure où l’Agence internationale de l’énergie prévoit un décuplement de la consommation totale d’agrocarburants entre 2004 et 2030 [[« Renewables in Global Energy Supply, An IEA Fact Sheet », AIE, 2007.]], 600 millions de personnes supplémentaires devraient souffrir de la faim à cette date [[« How Biofuels Could Starve the Poor », C. Runge et B. Senauer, Foreign Affairs, mai-juin 2007.]]. Une part considérable des terres des pays du Sud est déjà utilisée pour des productions non alimentaires (la culture du soja au Brésil représente 20 millions d’hectares, dont la majeure partie est destinée à l’alimentation animale des pays du Nord). Pourtant, les pays du Nord doivent aussi importer des pays du Sud des quantités considérables de matières premières pour atteindre leurs objectifs de consommation d’agrocarburants, ce qui favorise le développement de monocultures d’exportation, aux dépends d’une agriculture familiale et vivrière destinée aux marchés locaux. Les politiques de développement des agrocarburants vont donc à contre-courant de l’éradication de la pauvreté et de la faim dans le monde, pourtant premier objectif du Millénaire pour le développement, que les pays développés se sont engagés à atteindre d’ici 2015. – Il faut 232 kilos de maïs pour produire 50 litres d’éthanol : de quoi faire un plein de voiture, ou apporter les calories nécessaires à l’alimentation d’un enfant pendant un an…

Impact social des agrocarburants

Si le coton, le cacao et le café ont longtemps été les premiers produits d’exportation du Sud, aujourd’hui, ce sont les cultures à vocation énergétique qui bénéficient de toute l’attention des pays industrialisés. Pourtant, ce marché créé de toutes pièces est loin de mener au développement. L’agrobusiness méprise les droits fonciers et coutumiers des populations locales et son impact sur les droits de l’Homme est bien réel. Les petits producteurs du Sud sont contraints de laisser les meilleures terres aux grands groupes agroindustriels ou de modifier leur production, au détriment des cultures vivrières et de leur mode de vie traditionnel. Alors que les agricultures familiales sont très peu soutenues par les politiques mises en place dans les pays du Sud, les agro-industriels bénéficient de zones franches ou de réduction de taxes pour favoriser leurs investissements dans le secteur des agrocarburants ou profitent tout simplement de vides législatifs, comme c’est majoritairement le cas en Afrique. La course des entreprises et des investisseurs pour acquérir de nouvelles terres entraîne le déplacement de populations vulnérables dont les droits à l’accès à la terre sont peu protégés, violant notamment la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones adoptée en 2006. Aujourd’hui, 60 millions de personnes sont menacées d’être déplacées de leurs terres pour faire place aux plantations nécessaires à la production d’agrocarburants [[Forum permanent des Nations unies sur les questions indigènes, 2008.]]. Cinq millions d’entre eux vivent dans la région indonésienne de Kalimantan Ouest. Dans les pays du Sud, les conditions de travail dans les plantations d’agrocarburants sont parfois inhumaines et s’apparentant plus à l’esclavagisme moderne. On constate notamment la persistance d’un travail forcé et servile, l’interdiction de s’organiser en syndicat, l’absence de formation en santé et en sécurité ainsi qu’un système de paiement à la pièce qui discrimine systématiquement les femmes et provoque le recours régulier au travail des enfants. Pourtant, il est difficile de faire progresser ces conditions de travail quand les lois, l’absence de droit du travail et le recours à l’intimidation sont autant d’obstacles à la syndicalisation des travailleurs que certains gouvernements locaux sont peu pressés de protéger. Une aubaine pour les multinationales et les groupes financiers de faire fructifier leurs investissements. – “ La production d’agrocarburants entraîne une déshumanisation des populations. ” John Bamba, Institut Dayakologi, Indonésie, partenaire de la campagne – Investir dans la pauvreté : Une inspection du ministère du Travail réalisée en 2008 dans l’État de Goiás a révélé que la compagnie Brenco (Brazilian Renewable Energy Company) faisait travailler ses ouvriers dans des conditions dégradantes. L’équipe d’inspection a notamment constaté un accès insuffisant à la nourriture, un manque d’installations sanitaires et des conditions de vie sordides. Dans un cas, sept personnes partageaient une pièce de 11 m2 ; dans d’autres, les ouvriers devaient dormir sur des matelas mouillés et dans des logements infestés de rats, de cafards et d’ordures. Parmi les investisseurs de Brenco, dirigée par Philippe Reichstul, ex-président de Petrobras, figurent Bill Clinton, ancien président des Etats-Unis et James Wolfensohn, ancien président de la Banque mondiale.

Impact environnemental des agrocarburants

De l’augmentation des pollutions chimiques et du risque génétique à l’appauvrissement de la biodiversité, des sols et des réserves en eau, le développement massif des agrocarburants a des graves impacts écologiques sur notre planète, au Nord comme au Sud. Pour justifier le recours aux agrocarburants, la Commission européenne met en avant la réduction de la dépendance énergétique et des émissions de gaz à effet de serre (GES). Mais l’efficacité énergétique et l’impact écologique des agrocarburants sont fortement remis en question, dès que l’ensemble des impacts sont pris en compte dans les analyses de cycle de vie. De la culture des végétaux jusqu’à la sortie de l’usine, la production d’agrocarburants nécessite un apport d’énergie important, largement minimisé par leurs promoteurs. L’efficacité énergétique [[rapport entre l’énergie libérée par la combustion de l’agrocarburant et la quantité d’énergie primaire fossile qu’il a fallu dépenser pour le produire.]] de l’agroéthanol de blé est de 1,4. Par ailleurs, l’agriculture productiviste européenne utilise de larges quantités d’intrants. Chaque hectare de colza nécessite en France l’apport de 170 kilos d’engrais azoté, qui en se dégradant, produisent du protoxyde d’azote au pouvoir réchauffant 300 fois supérieur à celui du CO2. – “ Les monocultures réduisent la disponibilité en eau, assèchent les sources ou les contaminent avec des intrants chimiques agricoles. L’impact ne se limite pas aux surfaces occupées par les monocultures, mais il concerne également les territoires environnants. ” Sergio Schlesinger, FASE, Brésil, partenaire de la campagne D’autres dimensions sont absentes des calculs qui démontrent leur soi-disant intérêt écologique. Il en est ainsi du carbone relâché dans l’atmosphère par la mise en culture de nouvelles terres pour des besoins énergétiques (changement d’affectation des sols direct). En Indonésie par exemple, le défrichage de la forêt est largement tiré par la production d’huile de palme. De même lorsque les plantations à vocations énergétiques se développent sur des terres anciennement agricoles, elles « repoussent » les cultures vivrières sur des terres autrefois vierges (changement d’affectation des sols indirect). Au Brésil, par exemple, la canne à sucre repousse le soja vers le Nord et contribue à la destruction de la savane et de la forêt. – 7,3 millions : c’est le nombre d’hectares de palmiers à huile plantés aujourd’hui en Indonésie, soit deux fois la superficie des Pays-Bas. Pour atteindre les objectifs proposés par la Commission en 2008, l’Union européenne devra détourner une énorme quantité de sa production d’huile alimentaire pour la transformer en agrocarburant. Cela entraînera un « trou » dans le marché alimentaire, qui devra être comblé par des importations, principalement d’huile de palme, dont l’expansion est directement liée à la destruction de la forêt en Indonésie et en Malaisie. D’ici à 2020, le comblement de ce déficit nécessitera l’importation annuelle de 5,4 milliards de litres d’huiles végétales. Mais la production intérieure ne suffira pas. L’UE reconnaît le besoin d’importer directement des agrocarburants des pays du Sud. Cette politique est irresponsable car en augmentant la demande de terres agricoles au Sud, elle favorise la destruction de puits de carbone comme les forêts, les zones humides et les prairies. – 40 % : c’est au mieux la proportion de carburants qui pourrait être remplacée par l’agroéthanol si l’ensemble des cultures et stocks mondiaux de céréales étaient convertis en agrocarburants, ne laissant plus rien pour l’alimentation[[« Une autre vérité qui dérange », Oxfam International, 2008.]].

Quelles opportunités pour les pays du Sud ?

Aujourd’hui, 1,6 milliard de personnes sont privées d’électricité et 2,4 milliards dépendent de la biomasse traditionnelle pour des activités de base comme la cuisine et le chauffage[[ http://www.un.org/News/fr-press/docs/2006/ENVDEV888.doc.htm.]]. Les ménages les plus pauvres des pays en développement dépensent jusqu’à 30 % de leur budget pour l’accès à l’énergie. Sur le plan national, le budget de pétrole de certains pays importateurs est six fois supérieur au budget consacré à la santé[[Une autre vérité qui dérange, Oxfam International, 2008]]. Dans ce cadre, certains pays du Sud voient dans la production locale d’agrocarburants un moyen de remplacer une partie de leurs importations pétrolières pour satisfaire leurs besoins énergétiques. Bien que certains pays se sont d’ores et déjà fixés des objectifs de consommation d’agrocarburants dans les transports, peu d’entre eux se sont dotés en amont d’un cadre légal permettant de réguler les investissements, protéger les intérêts des petits producteurs – notamment l’accès à la terre – et donner la priorité de l’utilisation des terres à la production alimentaire, alors même qu’ils importent une grande partie de leurs besoins alimentaires. De nombreuses entreprises étrangères sont également présentes en Afrique, en Asie ou en Amérique latine et parviennent à s’octroyer des milliers d’hectares de terre au détriment des agricultures familiales. Nos partenaires de campagne nous alertent donc sur le danger d’un développement à grande échelle d’agrocarburants destinés à alimenter le secteur national des transports et invitent leurs gouvernements à la plus grande prudence. Développer l’électrification rurale par des filières de proximité Lorsqu’ils sont développés en filières de proximité et à petite échelle – c’est à dire produits et consommés localement – les agrocarburants peuvent permettent la mise en place de nouveaux services énergétiques : électrification, mécanisation d’activités domestiques ou productives – tels les moulins ou les pompes à eau – grâce à un carburant abordable. Cette production de combustible a un potentiel important pour améliorer les conditions de vie des populations rurales, lorsqu’elle est développée dans le respect des agricultures familiales et en association avec les cultures alimentaires. L’utilisation de technologies simples, peu coûteuses, appropriables par les petits agriculteurs et sans danger pour la santé humaine, est la seule crédible. C’est le cas par exemple de la production d’huile végétale pure, directement utilisable dans les générateurs électriques. – Exemple : À Teriya Bugu, village et centre de tourisme solidaire dans le cercle de Bla au Mali, la mise en service d’une centrale électrique à l’huile végétale pure permettra prochainement de fournir lumière et réfrigération à plus de 500 villageois alimentés en électricité par deux groupes électrogènes de 15 et 60 kW qui fournissent également le centre de tourisme solidaire et offre des services de recharge de batterie pour les villages alentour. Cela constitue une révolution dans un pays où plus de 70 % de la population vit en milieu rural et 3 % seulement a accès à l’électricité. Le projet mis en oeuvre par l’Association d’entraide pour le développement rural, une ONG malienne, devrait atteindre son objectif d’ici à 2012 : permettre l’autonomie énergétique de Teriya Bugu (l’équivalent de 50 000 litres de gasoil annuel) par la culture de 100 hectares de jatropha, plantés principalement en haie clôturant les champs.

 

Les Amis de la Terre France (créé en 1970) : Les Amis de la Terre est une association de protection de l’Homme et de l’environnement. Elle mène des actions de plaidoyer auprès des décideurs politiques et économiques et sensibilise le grand public sur les grandes problématiques environnementales : forêts tropicales, responsabilité des acteurs financiers, changements climatiques, OGM et agriculture…

CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement, créé en 1961) : Le CCFD-Terre solidaire soutient prés de 600 organisations partenaires dans plus de 80 pays, au profit des populations les plus vulnérables. Avec un réseau de 15.000 bénévoles en France, le CCFD mène également un travail d’éducation au développement afin de sensibiliser l’opinion aux enjeux de la solidarité Nord-Sud, et conduit des activités de plaidoyer vis-à-vis des décideurs.

Oxfam France – Agir ici (créé en 1988) : Oxfam France – Agir ici est une association de solidarité internationale. Son objectif : avec chaque citoyen, construire un monde plus juste où les droits humains fondamentaux sont respectés. Oxfam France – Agir ici est le membre français d’Oxfam International, confédération de 13 organisations indépendantes qui, avec leurs 3000 partenaires répartis dans 120 pays, abordent de manière collective les multiples facteurs de la pauvreté et des injustices.

Institut Dayakologi (créé en 1991) : Présent sur l’île de Kalimantan en Indonésie, l’Institut Dayakologi vient en aide aux populations indigènes Dayaks. Œuvrant à la consolidation des capacités d’autonomie de ces communautés dans la gestion de leur vie sociale, culturelle et économique, l’Institut réalise également un travail sur la paix et la réconciliation entre les différentes populations sur l’île.

Synergie paysanne (créé en 2002) : Synergie paysanne est un syndicat agricole du Bénin. Particulièrement impliqué sur les questions foncières, il vise à défendre les intérêts des paysans béninois devant les pouvoirs publics, à travers des plates-formes revendicatives.

FASE (Fédération d’organisations pour l’assistance sociale et l’éducation, créée en 1961) : Acteur majeur au Brésil de l’éducation populaire dans les domaines de l’économie et du développement, la FASE vise principalement à appuyer et conseiller les organisations sociales à un niveau local, régional et national. Elle réalise également de nombreuses études des politiques publiques à travers l’angle de la justice sociale et des droits des populations.

CINEP (Centre de recherche et d’éducation populaire, créé en 1972) et ASCOBA (Association des conseils communautaires du Bas-Atrato, créée en 2003) : ONG jésuite de Colombie, le CINEP joue le rôle de centre de recherche et d’appui aux secteurs populaires sur la défense des droits de l’Homme et la construction de la paix. Il a ainsi soutenu la création en 2003 d’ASCOBA, qui vise à préserver l’identité culturelle des communautés afro-colombiennes de la côte Pacifique menacées par les projets de culture d’huile de palme.

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Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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