Elles butinent le nectar des fleurs pour nous offrir leur miel. C’est grâce à la pollinisation des fleurs par les abeilles que la Terre nous offre ses fruits. La disparition massive des abeilles inquiète sérieusement CDURABLE.info depuis 2007. Voici, réunies ci-après, les informations que nous avons pu trouver dans la presse et sur le web au sujet de ce syndrome d’effondrement sans précédent sur notre Planète :
– 20/05/2015 : Plan national d’actions en faveur des abeilles
La ressource en pollen et en nectar, sur laquelle le RBA (Réseau Biodiversité pour les Abeilles) a développé une expertise pionnière, est enfin reconnue comme une piste majeure pour sortir de la crise apicole.
– 19/05/15 : Agriculteurs et apiculteurs : Des initiatives à essaimer
Les besoins en pollinisation augmentent, les abeilles sont menacées. L’agriculture a besoin de l’apiculture et inversement. De nombreuses alternatives, certaines en apparence anodines et simples à réaliser, invitent à nouveau les abeilles et la biodiversité dans nos paysages. Initiatives à découvrir dans La France Agricole …
– 13/05/15 : Les Etats-Unis connaissent des pertes d’abeilles sans précédent
Selon une étude de l’Université Américaine du Maryland, « les apiculteurs américains ont perdu en moyenne 42,1 % de leurs colonies entre avril 2014 et avril 2015. Pour la première fois, les mortalités hivernales ont été inférieures aux mortalités intervenues au cours de la saison d’activité des ruches »
Mise à jour
– 20/05/2015
Plan national d’actions en faveur des abeilles : « France, terre de pollinisateurs » – un signe positif pour le Réseau Biodiversité pour les Abeilles
La ressource en pollen et en nectar, sur laquelle le RBA (Réseau Biodiversité pour les Abeilles[[A propos du Réseau Biodiversité pour les Abeilles
Fondé par Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel à Ville en Tardenois (Champagne), le Réseau Biodiversité pour les Abeilles s’impose depuis sa création en 2007 comme l’expert de l’alimentation des colonies. Acteur innovant et incontournable dans la déclinaison de la biodiversité en France, il coordonne le développement et la mise en place de jachères apicoles et d’intercultures mellifères. Véritables garde-manger pour abeilles, ces oasis de biodiversité sont réparties sur l’ensemble du territoire et contribuent de manière efficace au renouvellement du dialogue entre apiculteurs et agriculteurs grâce à un partenariat gagnant – gagnant. A ce jour, plus de 15.000 hectares consacrés à l’alimentation des pollinisateurs et au maintien de la biodiversité sont ainsi recensés.
– www.jacheres-apicoles.fr]]) a développé une expertise pionnière, est enfin reconnue comme une piste majeure pour sortir de la crise apicole.
En présentant ce matin en Conseil des ministres le plan national d’actions « France, terre de pollinisateurs », Ségolène Royal entend répondre à la crise d’une ampleur sans précédent que traverse depuis une vingtaine d’années la filière apicole française. Une dizaine de mesures d’accompagnement du projet de loi « Biodiversité » ont été dévoilé par la Ministre de l’Ecologie. Outre la confirmation de mesures concernant les néonicotinoïdes, Ségolène Royal concentre les efforts des pouvoirs publics sur la reconquête d’une biodiversité fonctionnelle indispensable pour assurer les besoins nutritionnels des abeilles et autres pollinisateurs sauvages.
Capitaliser sur les conclusions de l’expérimentation pilotée par le RBA
Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles se réjouit de la généralisation des actions en faveur des pollinisateurs sur les 12.000 km de dépendances vertes du réseau routier national non concédé, visant à améliorer le gîte et le couvert pour les abeilles. « Après quatre années d’expérimentations sur le terrain, nous avons pu mettre en évidence un impact positif de certaines modalités de gestion comme la fauche tardive ou l’implantation de mélanges fleuris riche en pollen et en nectar » explique Philippe Lecompte, apiculteur bio et Président du Réseau Biodiversité pour les Abeilles. « Nous sommes très satisfaits de la généralisation de ces bonnes pratiques sur l’ensemble du réseau national. C’est une reconnaissance de l’expertise du RBA et de son engagement tout au long de cette expérimentation en collaboration avec les services du ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie et l’ensemble des partenaires. »
Le bol alimentaire : facteur clé pour la santé des butineuses
Le plan « France, terre de pollinisateurs » insiste sur l’importance du bol alimentaire des abeilles. Ségolène Royal ne se contente pas des bords de routes. Elle invite également l’ensemble des gestionnaires comme Réseau Ferré de France, Voies Navigables de France ou les conseils départementaux à se mobiliser aussi pour développer la ressource pour les pollinisateurs. L’Office National des Forêts et le réseau des parcs naturels régionaux sont également concernés par ce plan national d’action. Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles sera attentif et vigilant pour s’assurer de la mise en œuvre de ce plan ambitieux, en particulier sur le volet nutrition de l’abeille. Une bonne alimentation équilibrée et riche en pollens diversifiés est indispensable pour permettre aux abeilles de maintenir leur défense immunitaire. Bien alimentées, les abeilles sont en effet plus résistantes et capables de faire face aux multiples agresseurs : parasites, pathologies, virus, pollution…
– www.jacheres-apicoles.fr
Un plan national d’actions « France, terre de pollinisateurs »
– 20 mai 2015
La ministre vient de lancer un plan national d’actions, « France, terre de pollinisateurs« , qui vise à enrayer la perte d’espèces de pollinisateurs et à susciter la mobilisation des acteurs. Ces pollinisateurs rendent des services estimés à 1,5 milliard d’euros par an en France.– Télécharger : Les accotements routiers au service de la biodiversité (PDF – 3.4 Mo)
– La pollinisation est vitale – Le déclin des abeilles et autres insectes pollinisateurs sauvages ( Hyménoptères : abeilles, bourdons, guêpes … ; Diptères : syrphes, mouches … ; Lépidoptères : papillons ; Coléoptères : scarabées, coccinelles …) est incontestable. Même si la chute des effectifs est plus ou moins marquée selon les espèces.
Les causes du dépérissement des insectes pollinisateurs sauvages sont multiples, et insuffisamment expliquées aujourd’hui. Mais, l’homme, en dégradant leurs habitats et en détruisant les espèces de plantes à fleurs qui constituent leurs ressources alimentaires, pourrait en être largement responsable.
Ces insectes rendent pourtant un service écologique inestimable à la reproduction d’une grande partie des plantes à fleurs sauvages ou cultivées : environ 70% des plantes à fleurs sauvages et cultivées en France métropolitaine et 80% des cultures dans le monde (soit 35% du tonnage que nous mangeons) dépendent fortement de la pollinisation par ces insectes.
On estime que la pollinisation représente une valeur économique d’1,5 milliard d’euros par an en France.
– Un plan pour connaître, diffuser les bonnes pratiques et mobiliser les acteurs – Aussi, ce plan propose-t-il une vingtaine d’actions visant à mieux connaître les insectes pollinisateurs et la pollinisation, et également à promouvoir de bonnes pratiques dans tous les espaces fleuris et dans tous les secteurs concernés, notamment les territoires ruraux et forestiers, les espaces protégés (parcs naturels régionaux) et même les territoires urbains.
L’appropriation de ces bonnes pratiques, leur mise en œuvre favorisée par des actions de communication et de sensibilisation des gestionnaires d’espaces, mais aussi du simple particulier, sont une condition de réussite de ce plan.
– Abeilles en ville : un exemple de mobilisation – La diffusion du guide issu du programme européen Urbanbees (les abeilles en ville), que le Ministère de l’Ecologie a co-financé, est un des exemples de mobilisation, voulu dans plan d’actions pour la protection des insectes pollinisateurs. Il est l’aboutissement d’un remarquable travail qui s’est déroulé de janvier 2010 à mars 2015, dans lequel la Région Rhône Alpes et la métropole du Grand Lyon se sont activement engagées avec l’INRA, l’Institut national de la recherche agronomique, et l’association Arthropologia.
Fauchage tardif et jachères fleuries sur le bord des routes : ça marche !
L’Etat se veut exemplaire dans la préservation des pollinisateurs sauvages : il appliquera sur les 12 000 kilomètres du réseau routier national non concédé le fauchage tardif et les jachères fleuries sur les dépendances vertes. Après une expérimentation longue de trois ans, ces « bonnes pratiques » ont en effet montré une augmentation de 30% de la diversité des insectes pollinisateurs. Elle va donc être généralisée. Les autres gestionnaires (Réseau Ferré de France, SNCF, Voies Navigables de France, Conseils généraux etc.) ont été sollicités pour appliquer ces bonnes pratiques à partir du guide « les accotements routiers au service de la biodiversité ».
– Pour en savoir plus : lire la brochure sur les accotements routiers
Agriculteurs et apiculteurs : Des initiatives à essaimer
– 19/05/15
La France Agricole : Agriculteurs et apiculteurs – Des initiatives à essaimer« Travailleuses, utiles, solidaires…, très précieuses dans l’évolution et le brassage génétique des plantes, les abeilles ont tout pour entretenir des affinités avec le monde agricole. » explique Eric Maerten dans l’éditorial de la France Agricole de cette semaine.
L’hebdo consacre un dossier de sept pages qui montre les intérêts entre agriculteurs et apiculteurs, tant écologiques qu’économiques.
Les besoins en pollinisation augmentent, les abeilles sont menacées. L’agriculture a besoin de l’apiculture et inversement. De nombreuses alternatives, certaines en apparence anodines et simples à réaliser, invitent à nouveau les abeilles et la biodiversité dans nos paysages. Des initiatives fleurissent dans le Gers, Les-Alpes-de-Haute-Provence, le Lot-et-Garonne, la Somme, l’Aisne, la Vendée, l’Eure-et-Loir…
Comment ? En leur créant un habitat favorable grâce à des moyens simples qui participent à la sauvegarde de la biodiversité, enjeu essentiel tant pour l’écologie que pour l’économie et que favorise cette coopération entre agriculteurs et apiculteurs à découvrir ci-dessous.
Bonne lecture !
La France Agricole : Agriculteurs et apiculteurs – Des initiatives à essaimer
A propos de La France Agricole
Créé en 1945, la France Agricole est le 1er hebdomadaire professionnel d’Europe avec un tirage supérieur à 120 000 exemplaires. La France Agricole est présente en ligne depuis plus de 10 ans avec www.lafranceagricole.fr. Sa newsletter d’information quotidienne « La France Agricole Aujourd’hui » est diffusée à quelque 50 000 destinataires abonnés tous les soirs. La France Agricole est accessible sur mobile, version pour laquelle elle a été récompensée au prix de la presse professionnelle en octobre 2013.
Les Etats-Unis connaissent des pertes d’abeilles sans précédent
– 13/05/15
L’université américaine du Maryland a rendu publics, mercredi 13 mai, les résultats de son enquête annuelle sur les mortalités d’abeilles. Les chiffres présentés donnent à voir une catastrophe inédite. Selon les données recueillies, les apiculteurs américains ont perdu en moyenne 42,1 % de leurs colonies entre avril 2014 et avril 2015. Pour la première fois, les mortalités hivernales ont été inférieures aux mortalités intervenues au cours de la saison d’activité des ruches – le printemps et l’été –, une situation décrite comme « inédite et tout à fait exceptionnelle » par l’apidologue Dennis van Engelsdorp, maître de conférences en entomologie à l’université du Maryland et coauteur de l’enquête.
Les apiculteurs ayant répondu à l’enquête – qui possèdent 15 % des colonies d’abeilles domestiques du pays – ont perdu 27,4 % de leurs colonies au cours de la saison active. L’an passé ce même chiffre n’était que de 19,8 %.
« Nous pensions traditionnellement que les pertes hivernales sont un indicateur plus important de la santé d’une ruche, car survivre au cours des mois d’hiver est un test crucial pour les colonies d’abeilles, dit M. van Engelsdorp. Mais nous savons désormais que les pertes estivales sont également significatives. C’est particulièrement vrai pour les apiculteurs commerciaux [qui possèdent plus de 50 colonies] qui perdent désormais plus de colonies en été qu’en hiver. C’est du jamais vu. »
Une concentration dans la « Corn Belt »
L’étude, co-financée par le ministère de l’agriculture américain, n’est pas destinée à établir une hiérarchie des causes possibles. Cependant, les apiculteurs amateurs, qui possèdent moins de 50 colonies, identifient le varroa, un parasite de l’abeille domestique, comme responsable de la situation, expliquent les chercheurs de l’université du Maryland.
Les résultats présentés montrent que certaines des situations les plus problématiques (plus de 60 % de pertes totales) se concentrent dans la « Corn Belt », la région des grandes cultures, les plus gourmandes en pesticides.
Répartition des pertes de colonies d’abeilles domestiques entre avril 2014 et avril 2015, aux Etats-Unis. université du Maryland
Ces chiffres interviennent alors que les nouvelles générations d’insecticides agricoles – dits néonicotinoïdes – sont de plus en plus montrées du doigt comme un facteur majeur du déclin des insectes pollinisateurs au sens large. Aux Etats-Unis, l’Environmental Protection Agency (EPA) a déclaré début avril qu’elle ne délivrerait plus, jusqu’à nouvel ordre, de nouvelles autorisations de mise sur le marché pour les produits intégrant ces molécules.
– Lire aussi : Etats-Unis : premières mesures contre les pesticides tueurs d’abeilles
En Europe, l’European Academies Science Advisory Council (EASAC) a rendu le même mois un rapport accablant sur ces substances et la Commission européenne doit réévaluer d’ici à la fin de l’année 2015 le moratoire mis en place fin 2013 sur certains usages de trois d’entre elles (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) ainsi que du fipronil. En France, la totalité des usages de ces molécules pourraient être bientôt interdits. Un amendement à la loi sur la biodiversité, adopté en première lecture en mars, par l’Assemblée, prévoit leur abandon dès 2016.
– Lire aussi : Abeilles et bourdons sont irrésistiblement attirés par les pesticides qui les tuent
– Source :
Stéphane Foucart – Journaliste au Monde
Pétition FNH Stop-Pesticides
pour un moratoire sur les pesticides néonicotinoides
A l’attention du gouvernement et des parlementaires dans le cadre de la loi biodiversité
En transportant le pollen de fleurs en fleurs les insectes pollinisateurs assurent la reproduction des plantes dont les fruits et les légumes. Ils sont donc essentiels à notre alimentation. Pour la biodiversité comme pour notre propre survie, leur disparition serait dramatique. Or les pollinisateurs subissent de plein fouet l’utilisation massive des pesticides par l’agriculture. Dans certaines régions françaises ce sont trois colonies d’abeilles sur quatre qui disparaissent. Deux études publiées cette année confirment que les néonicotinoÏdes, peut-être la famille de pesticides la plus toxique, attaquent directement le système nerveux des pollinisateurs. Plus grave encore, une analyse scientifique mondiale de 2014 montre que ces insecticides, parmi les plus vendus, toucheraient un grand nombre d’espèces animales jusqu’à l’être humain. Des impacts sanitaires, notamment sur le cerveau en développement des enfants, sont suspectés par ces publications.
Il est donc urgent d’agir pour sauvegarder les abeilles et autres pollinisateurs, assurer notre sécurité alimentaire et préserver la santé humaine sur le long terme.
Par ma signature, J’APPELLE, en urgence, à un moratoire sur les pesticides néonicotinoïdes, mesure indispensable pour tenter de sauver les abeilles et autres pollinisateurs de leur disparition programmée.
Ce moratoire doit ensuite permettre au gouvernement français de continuer à porter cette cause sanitaire et environnementale majeure à l’échelle européenne, une fois les résultats des évaluations connues il pourra décider de l’avenir de ces substances.
Vous aussi vous pouvez changer la donne et arrêter ce scandale sanitaire. Signez et faites signer cette pétition. Avant le passage au Sénat de la loi biodiversité prévu pour juillet, nous remettrons vos signatures à Ségolène Royal, Stéphane Le Foll, et Marisol Touraine.
– Halte au massacre, signez la pétition « Stop Pesticides ! »
Surmortalités des abeilles : la malnutrition et le parasitisme pointés du doigt
– 16/02/15
Selon les conclusions d’une étude comportementale publiée la semaine dernière par l’Académie américaine des Sciences (NAS), le fait que les abeilles deviennent prématurément butineuses est fondamental pour expliquer le déclin apiaire mondial. Le manque de ressources en pollen et en nectar dans l’environnement et la présence de parasites font partie des facteurs qui poussent les jeunes abeilles à sortir de la ruche de manière prématurée pour aller butiner. Conséquence : c’est toute l’organisation sociale à l’intérieur de la colonie d’abeilles qui se trouve ainsi bouleversée ce qui conduit aux mortalités rapportées par les apiculteurs dans les ruchers. Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles [[- A propos du Réseau Biodiversité pour les Abeilles :
Fondé par Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel à Ville en Tardenois (Champagne), le Réseau Biodiversité pour les Abeilles s’impose depuis sa création en 2007 comme l’expert de l’alimentation des colonies. Acteur innovant et incontournable dans la déclinaison de la biodiversité en France, il coordonne le développement et la mise en place de jachères apicoles et d’intercultures mellifères. Véritables garde-manger pour abeilles, ces oasis de biodiversité sont réparties sur l’ensemble du territoire et contribuent de manière efficace au renouvellement du dialogue entre apiculteurs et agriculteurs grâce à un partenariat gagnant – gagnant. A ce jour, plus de 15.000 hectares consacrés à l’alimentation des pollinisateurs et au maintien de la biodiversité sont ainsi recensés. www.jacheres-apicoles.fr]] lance un appel à une mobilisation générale et surtout… concrète !
Pathologies, virus, parasites, manque de biodiversité, mauvaises pratiques agricoles et apicoles (acaricides et pesticides)… la liste des facteurs pouvant conduire à des surmortalités d’abeilles est longue. Si la question des pesticides est au cœur de l’action publique depuis des années (interdictions, suspensions ou réévaluation de certaines molécules sans pour autant enrayer le déclin apiaire), la question de l’environnement des abeilles, c’est-à-dire leur habitat et leur ressource alimentaire, est le parent pauvre des politiques publiques. Pourtant, publication après publication, l’impact de la qualité de l’alimentation des abeilles sur leur santé se confirme. La dernière publication de Perry et al. confirme à nouveau le rôle prépondérant du facteur alimentaire dans l’homéostasie de la ruche. Le phénomène de sortie précoce des jeunes abeilles de la ruche pour aller glaner du pollen et du nectar conduit à un affaiblissement de la colonie et souvent à sa perte. Il est amplifié par l’absence d’une ressource continue, minimum ; jachères apicoles, haies, bandes enherbées, prairies, chemins agricoles, espaces verts, les sources potentielles de pollen et de nectar sont pourtant nombreuses. « Tout le monde parle de l’importance de la biodiversité. Il faut maintenant passer de la parole aux actes. La biodiversité, ce n’est pas une simple parole politique ou un élément de pensée virtuelle, c’est une réalité concrète, opérationnelle et fonctionnelle » estime Philippe Lecompte, apiculteur bio et Président du Réseau Biodiversité pour les Abeilles. « Sans fleurs, pas de pollen, pas de nectar. Conséquence de cette malnutrition : mortalité des abeilles et pénurie de miel ; déclin inexorable de la colonie, de l’exploitation apicole et du service de pollinisation » poursuit-il.
Les difficultés liées à la malnutrition sont aggravées par la présence d’agents pathogènes dans les ruches. La logique de la colonie est complexe, en particulier sa dimension collective puisqu’on peut compter dans une ruche jusqu’à 60.000 abeilles liées par des rapports de castes et en relation entre elles par des systèmes de communication complexes, pas entièrement décryptés. Chaque abeille constitue en quelque sorte l’organite d’un super organisme. La relation entre les individus que sont les abeilles et l’ensemble de la colonie, qui est l’organisme, se fait par des systèmes de reconnaissance et de communication encore mal connus. Le rôle de perturbateur endocrinien joué par Nosema ceranae est de ce point de vue un problème majeur comme l’a démontré Claudia Dussaubat dans une thèse publiée en 2012 : non seulement Nosema ceranae prend le contrôle de la paroi intestinale et des cellules souches qui la composent en perturbant la défense immunitaire de l’abeille, mais produit également une perturbation endocrinienne de la colonie en se surajoutant à d’autres perturbateurs issus du bol alimentaire. En synergie, cette perturbation bouleverse l’équilibre fragile de la colonie. La dernière publication du Laboratoire de pathologies apicoles de Marchamalo (Espagne) confirme ainsi le rôle clé joué par Nosema ceranae dans les phénomènes de dépérissement d’abeilles. En l’absence de moyens de lutte efficaces, l’accès des abeilles à une ressource alimentaire de qualité, diversifiée et en quantité suffisante est une priorité in-dis-pen-sa-ble !
Pour faire face à cette situation, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles lance un appel aux pouvoirs publics pour qu’ils s’engagent sur le terrain aux côtés des apiculteurs et de tous ceux qui peuvent faire une fleur aux abeilles : agriculteurs, collectivités territoriales, jardiniers amateurs. Lorsque l’on réussit à mettre en place un garde-manger pour abeilles, comme par exemple une jachère apicole, le bénéfice pour les abeilles est immédiat. Des observations menées par le Réseau Biodiversité pour les Abeilles ont montré que la présence d’une telle réserve de pollen et de nectar sur seulement 0,5% de la zone de butinage des abeilles permet de couvrir les 2/3 des besoins nutritionnels des abeilles. « Il est urgent de mettre en place un vaste plan pour lutter contre la faim des abeilles. La gravité de la crise que rencontre la filière apicole française impose une réaction immédiate à laquelle le Réseau Biodiversité pour les Abeilles est bien entendu prêt à s’associer pour partager son expertise dans ce domaine » conclut Philippe Lecompte.
2014, année noire pour l’apiculture française
Le Réseau Biodiversité pour les Abeilles tire la sonnette d’alarme et appelle les pouvoirs publics à réagir sans délai. Objectif : éviter le naufrage de la filière en 2015.
Alors que la saison apicole touche à sa fin, le bilan de l’année 2014 est sans appel : C-A-T-A-S-T-R-O-P-H-I-Q-U-E ! Partout, on entend le même refrain sur l’absence de production de miel alors même que le taux de mortalité des colonies d’abeilles domestiques en sortie d’hiver était considéré en Europe comme normal (inférieur à 10% selon la dernière étude COLOSS (Prevention of Honey Bees Colony Losses)).
Il n’est d’ailleurs pas facile d’avoir des chiffres précis à l’échelle nationale. Seules 650.000 ruches sont répertoriées en France. Les estimations laissent penser que plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’autres échappent à ce recensement. Cela rend le suivi de la filière quasi-impossible. Il est donc bien difficile de connaître précisément la production de miel en France cette année. Mais les estimations les plus crédibles laissent toutefois penser qu’elle se situe aux alentours de 10 000 tonnes voire moins, soit près de 4 fois moins qu’il y a 20 ans.
« Comment, expliquer un tel fiasco alors que la France s’affiche vertueuse en matière de réduction des produits phytosanitaires, qu’elle s’est doté d’un institut technique apicole et qu’elle développe depuis un an le PDDA (Plan de Développement Durable de l’Apiculture) ? » s’interroge Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel et Président du Réseau Biodiversité pour les Abeilles. « Suite aux décisions de la Commission Européenne et du Ministère de l’Agriculture, de nombreux produits phytosanitaires ont été supprimés. L’action des pouvoirs publics s’est concentrée sur le facteur « pesticides » en oubliant le reste, à commencer par la ressource florale et le volet sanitaire. Force est de constater que c’était une erreur. Il devient urgent de corriger le tir sous peine de mettre en péril l’existence même d’une filière apicole en France » avance Philippe Lecompte. Et la menace est à court terme. Pour le Réseau Biodiversité pour les Abeilles, les pouvoirs publics doivent prendre toute la mesure de la gravité de la situation et y répondre de manière rapide et efficace en s’appuyant sur les modèles qui fonctionnent à l’étranger, comme la Roumanie qui a vu sa production doubler en 10 ans.
L’urgence de la ressource alimentaire
Sans fleurs, pas de pollen indispensable à la défense immunitaire des abeilles. Sans fleurs, pas de nectar. Sans nectar, pas de miel. Certaines évidences doivent aujourd’hui être rappelées. La saison 2014 avait pourtant bien démarré avec de faibles mortalités hivernales et des miellées de colza prometteuses au printemps. Mais la floraison chétive des espèces sauvages due à la sécheresse du printemps a provoqué une diminution drastique de la ressource. Cela explique d’une part l’explosion des pathologies (Nosema ceranae, CBPV et autres virus) et d’autre part la forte diminution des récoltes de miels postérieures à ces floraisons. Pionnier dans la mise en œuvre et le développement des jachères apicoles et autres aménagements destinés à offrir tout au long de la saison un bol alimentaire satisfaisant et diversifié pour les butineuses, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles s’inquiète vivement de l’absence de résultats des politiques publiques dans ce domaine. « Les ministères de l’agriculture et de l’écologie sont toujours d’accord lorsque nous leur demandons de développer cette biodiversité fonctionnelle indispensable pour maintenir un cheptel apicole en bonne santé et assurer une production de miel de qualité et en quantité. Mais la traduction en actes est malheureusement quasi inexistante » s’alarme Philippe Lecompte. Et la mise en œuvre de la nouvelle Politique Agricole Commune ne va pas améliorer les choses puisque le bonus liés à la jachère apicole va être supprimé au 1er janvier 2015. Les expérimentations du Réseau Biodiversité pour les Abeilles ont pourtant démontré l’efficacité de cet aménagement. En effet, la présence de jachères apicoles sur seulement 0,5% de la zone de butinage des abeilles assure en moyenne les 2/3 de leur alimentation. Le développement de ces gardes mangers pour abeilles doit être aujourd’hui la priorité de Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture et de Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie, confirmés il y a quelques jours dans leurs responsabilités.
L’urgence sanitaire : mettre des moyens à la hauteur des enjeux
Le virus de la paralysie chronique des abeilles (CBPV : Chronic Bee Paralysis Virus) a fait cette année d’importants dégâts dans les principaux bassins de production en raison du manque de ressource disponible dans l’environnement. Cela constitue l’un des faits marquants de cette saison. Surnommée « la maladie noire » par les apiculteurs et les scientifiques, cette pathologie virale affaiblit considérablement les ruches et ne laisse que peu d’espoir de récolte de miel sur les colonies affectées. Très contagieux, ce virus peut décimer des colonies entières et mettre ainsi en péril l’équilibre économique de nombreuses exploitations apicoles. Le Nosema ceranae est un autre facteur clé expliquant le mauvais état de santé général du cheptel. Dépourvus de moyens de traitement vétérinaire efficaces, les apiculteurs sont aujourd’hui démunis face au Nosema ceranae et aux autres virus létaux comme le CBPV. Offrir une ressource suffisante est le seul moyen adapté à la biologie des abeilles pour endiguer ces phénomènes. A cette situation sanitaire délicate, la pression exercée par le Varroa ne doit pas être oubliée. Souvent surnommé « l’ennemi numéro 1 des abeilles », ce parasite en provenance de Chine affaiblit les colonies et est un vecteur majeur de nombreux autres virus qui affectent les abeilles. On en dénombre aujourd’hui plus d’une vingtaine. « C’est l’avenir même de l’ensemble de la filière qui est en jeu. Nous faisons fausse route depuis trop longtemps. Il faut aujourd’hui apporter des réponses techniques aux véritables problèmes que sont l’appauvrissement de la ressource et les difficultés sanitaires. Des moyens techniques et financiers adéquats doivent être mobilisés. Le Plan de Développement doit être revu et corrigé pour prendre en compte ces réalités » conclut Philippe Lecompte en rappelant qu’en tant que premier agent pollinisateur, l’abeille domestique est indispensable pour assurer ce précieux service de la pollinisation des productions agricoles comme des fleurs sauvages.
A propos du Réseau Biodiversité pour les Abeilles
Fondé par Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel à Ville en Tardenois (Champagne), le Réseau Biodiversité pour les Abeilles s’impose depuis sa création en 2007 comme l’expert de l’alimentation des colonies. Acteur innovant et incontournable dans la déclinaison de la biodiversité en France, il coordonne le développement et la mise en place de jachères apicoles et d’intercultures mellifères. Véritables garde-manger pour abeilles, ces oasis de biodiversité sont répartis sur l’ensemble du territoire et contribuent de manière efficace au renouvellement du dialogue entre apiculteurs et agriculteurs grâce à un partenariat gagnant – gagnant. A ce jour, plus de 15.000 hectares consacrés à l’alimentation des pollinisateurs et au maintien de la biodiversité sont ainsi recensés.
– www.jacheres-apicoles.fr
Les abeilles meurent bien intoxiquées dans les Pyrénées-Orientales
– 06 août 2014
Le CNRS de Lyon a rendu ses conclusions après la mort de millions d’abeilles cet hiver dans les ruches des Pyrénées-Orientales, elles meurent intoxiquées par des produits phytosanitaires, et notamment des produits anti-parasitaires utilisés dans l’élevage.
Les apiculteurs sinistrés des Pyrénées-Orientales Martin Bartoletti © Radio France
Les apiculteurs du Roussillon savent enfin pourquoi leurs abeilles meurent de façon massive depuis plusieurs mois (1300 ruches décimées) Le collectif des apiculteurs sinistrés des Pyrénées-Orientales a livré les résultats des analyses effectuées sur des abeilles retrouvées mortes l’hiver dernier. Des analyses effectuées par le CNRS de Lyon. Sur 26 échantillons testés, plus de 80 % présentent des traces d’intoxications.
« Les abeilles ne meurent pas d’une maladie mais d’une intoxication.«
Marc-Edouard Colin, chercheur
Marc-Edouard Colin, docteur en sciences et chercheur en pathologie de l’abeille a analysé ces résultats : « Les ruches sont fortement dépeuplées, une situation sanitaire catastrophique qui n’ira pas en s’améliorant. Les ruches ne sont pas décimées par une maladie grave, ce sont des symptômes caractéristiques d’une intoxication. On retrouve soit des insecticides, des produits anti-parasitaire pour l’élevage, soit des produits utilisés pour désinsectiser les locaux d’élevage. Donc on peut dire qu’il y a eu dans certains cas contamination par des zones de cultures et dans d’autres cas contaminations par l’élevage. Je suis sûr qu’il y a une solution raisonnable à trouver entre les éleveurs et les apiculteurs pour permettre aux deux professions de cohabiter.«
– Source : France Bleu
Les apiculteurs de Languedoc-Roussillon appellent l’Etat à l’aide
– 5/08/14
Ils craignent que la filière apicole ne se fragilise jusqu’à un point de non-retour. Les apiculteurs de Languedoc-Roussillon ont lancé, mardi 5 août, un cri d’alarme face à la baisse de la production et demandent un appui financier de l’Etat et des collectivités. Dans leur communiqué, la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) et l’Adapro-LR (Association de développement de l’apiculture professionnelle) dressent le constat suivant :
« Deux ou trois années de difficultés et les aléas climatiques de 2014 poussent de nombreux apiculteurs du Languedoc-Roussillon à se questionner sur l’avenir de leur activité. Avec une perte moyenne de la moitié de la production régionale, soit un manque à gagner d’environ 10 millions d’euros, la situation est particulièrement alarmante et la saison 2014 s’avère de très mauvais augure. »
Selon les apiculteurs, la sécheresse, conjuguée aux problèmes récurrents (varroa, frelon asiatique, intoxications, maladies), a impliqué « des coûts supplémentaires pour combler les besoins alimentaires des abeilles » et « se répercutent aujourd’hui gravement sur la saison ». Ainsi, en fonction des miellées, « la diminution de production va de – 35 % (colza) jusqu’à – 92 % (garrigue), pendant que le châtaignier, l’une des miellées apportant des volumes très importants, diminue de 40 % ».
– Lire aussi la synthèse Le Monde : En France, la production de miel est en chute libre
LE TORYMUS, UNE SOLUTION NATURELLE
Pour ces professionnels, le miel des châtaigniers est d’autant plus en danger que s’ajoute une autre calamité, le cynips du châtaignier, un parasite qui « s’étend de plus en plus dans la région ». « Si rien n’est fait, la production de châtaignes [et de miel de châtaignier] peut être réduite à néant en l’espace de deux à trois ans », soulignent les deux organismes, affirmant qu’il existe « une solution pour réduire son impact », en l’occurrence « l’introduction d’un prédateur naturel, le torymus », mais qu’il « doit être mis en œuvre le plus tôt possible ».
« Il y a quatre ans, la région produisait 40 000 tonnes de miel. L’an passé, nous en avions 15 000, et cette année nous en aurons sûrement encore moins », a estimé Eric Lelong, apiculteur chargé de ce dossier à la FRSEA et à l’Adapro-LR.
Le déclin des abeilles expliqué en 3 minutes par lemondefr
INRA : Les chercheurs volent au secours des abeilles
– 22/05/2014
Un monde sans abeilles ? N’y pensons pas ! Bien sûr, les produits de la ruche, miel, pollen, cire, nous manqueraient. Mais surtout, ces super-pollinisateurs sont indispensables à l’agriculture. Si on parle de tonnage, 35% de ce que nous mangeons dépend directement de leur travail silencieux. Si on parle de diversité, c’est 84% des espèces cultivées en Europe et plus de 80% des espèces sauvages qui ont besoin de leurs pattes et de leur toison pour s’échanger du pollen et se reproduire. Alors, seriez-vous prêt à vous passer de la plupart des fruits et légumes ?
Au sommaire : INRA : Les chercheurs volent au secours des abeilles
Partie 1 – Le déclin des abeilles
– Abeilles, un déclin préoccupant
– Une armée d’ennemis
– Des prédateurs venus d’ailleurs
– Les pesticides scrutés par les chercheurs
– Stress en synergie
– L’abeille européenne, trop douce pour ce monde de brutes ?
Partie 2 – Ecologie et pollinisation
– Super-pollinisateurs et écologie du butinage
– Les fleurs : impénitentes séductrices
– Remettre l’écologie des abeilles au coeur du débat
– Agriculture et abeilles au programme de la recherche
– Le miel, une douceur sous la loupe
Partie 3 – La vie dans les ruches
– La ruche, une cité parfaite
– Des abeilles bien élevées
– Une communication pleine de sens
– A table !
Avril 2014
Des molécules neuro-toxiques retrouvées dans les ruches
Dans les Pyrénées-Orientales, la surmortalité des abeilles atteint un tel taux que les apiculteurs ont réclamé des analyses. Leur résultat est sans appel : des molécules neuro-toxiques ont été retrouvées dans les ruches. Un millier d’entre elles ont déjà été décimées.
Nouvelles analyses en cours
Pointés du doigt par la profession : les pesticides. Alertée, la chambre d’agriculture prône des recherches plus poussées avant d’envisager des mesures. Elles sont en cours.
Les reporters de France 3 Languedoc Roussillon, Céline Llambrich et Alain Sabatier, sont allés enquêter sur place.
Abeilles Robot ?
Les abeilles meurent…
– http://sos-bees.org/
… Mais la relève est assurée ?!
« Les abeilles, clé de voûte de notre sécurité alimentaire, sont en déclin.
Les industriels des pesticides entretiennent notre addiction aux produits phytosanitaires qui sont une des causes de la disparition des abeilles. Mais ce n’est pas un problème. Il existe une solution pour cela : les RoboBees.
Ces petites abeilles-robots permettront, le moment venu, de préserver une parfaite biodiversité tout en continuant à utiliser des pesticides, puisque rien ne peut les atteindre. L’humanité est sauve.
N’est-il pas formidable de pouvoir pulvériser des produits phytosanitaires en quantité exorbitante, et en toute impunité ?
Les géants des pesticides n’auront plus à s’inquiéter de l’utilisation excessive de leurs produits et de la préservation des pollinisateurs. Les abeilles peuvent être si facilement remplacées…
Est-ce que c’est vraiment cela que vous voulez ? »
Rassurez-vous, cette vidéo est destinée à créer de l’indignation. Elle est totalement fictive mais conteste le cynisme de certains grands groupes qui voudraient nous faire croire que la technologie qu’ils proposent est l’avenir.
– Suivre la campagne de Greenpeace
– Signer la pétition Protégeons les abeilles
Mortalité des colonies d’abeilles : présentation des premiers résultats du programme de surveillance européen EPILOBEE
– 8/04/2014
Depuis plusieurs années, un phénomène d’affaiblissement et de mortalité des colonies d’abeilles est constaté dans de nombreux pays. Dans ce contexte, pour la première fois, un programme de surveillance active de la mortalité des colonies d’abeilles, intitulé EPILOBEE, a été mis en œuvre en Europe au sein de 17 Etats membres. Afin d’harmoniser les procédures de surveillance, chaque Etat membre a élaboré un protocole de surveillance basé sur les lignes directrices produites par le Laboratoire de l’Anses de Sophia-Antipolis, Laboratoire européen de référence pour la santé des abeilles (LRUE). Ce programme d’envergure a permis d’obtenir une quantité importante de données qui permet d’ores et déjà d’estimer la variabilité des taux de mortalité en fonction des zones géographiques en Europe. Par ailleurs, des analyses ultérieures de ces données permettront de mieux identifier les liens entre la mortalité des colonies d’abeilles et certains facteurs de risque (maladies, utilisation de traitements vétérinaires, etc.). EPILOBEE a permis la mise en place d’une méthodologie harmonisée de surveillance des colonies d’abeilles qui pourra, à l’avenir, être envisagée en routine.
Depuis plusieurs années, un phénomène d’affaiblissement et de mortalité des colonies d’abeilles est constaté dans de nombreux pays. L’Anses est fortement mobilisée sur le sujet de la santé des abeilles dont elle a fait une de ses priorités au regard de l’importance du rôle de ces insectes pollinisateurs dans la production de miel, dans le maintien de la biodiversité et en tant qu’indicateur de la santé de l’environnement.
Dans ce contexte, la Commission européenne a mandaté le Laboratoire de l’Anses de Sophia-Antipolis, Laboratoire européen de référence pour la santé des abeilles, pour coordonner un programme de surveillance active de la mortalité des colonies d’abeilles, intitulé EPILOBEE et mis en œuvre en Europe dans 17 Etats membres. A sa demande, EPILOBEE a centré son travail, pour ses deux premières années de fonctionnement, sur la mise en place de critères harmonisés de mesure de l’affaiblissement des colonies et l’observation des pathologies infectieuses des abeilles. Ce projet européen n’a pas intégré, à ce stade, la détection de pesticides, mais il devrait à terme être complété pour prendre en compte l’ensemble des facteurs potentiellement à l’origine des phénomènes de mortalité constatés, comme l’Anses le pratique déjà dans son laboratoire de Sophia-Antipolis et dans le cadre de ses travaux d’évaluation des risques.
Pour répondre à cette demande, le Laboratoire de l’Anses de Sophia-Antipolisa élaboré un protocole de surveillance validé par la Commissions européenne et mis en application dans chacun des Etats membres participant au programme. Elle a mis en place également une base de données destinée à la collecte et l’analyse de ces résultats.
Une grande quantité de données récoltée au sein de 17 Etats membres
31 832 colonies provenant de 3 284 ruchers ont été entièrement visitées dans 17 Etats membres entre l’automne 2012 et l’été 2013. Au total, 8 572 visites de ruchers ont été réalisées, permettant la collecte de nombreuses données.
La mortalité hivernale et pendant la saison apicole des colonies d’abeilles a pu être estimée. Les pratiques apicoles, des informations sur les ruchers et les apiculteurs ainsi que les manifestations cliniques des principales maladies infectieuses et parasitaires ont été enregistrées au moyen d’un questionnaire détaillé.
Ainsi, il a été calculé que le taux de mortalité hivernale variait entre les pays de 3,5 % à 33,6 %, avec une répartition géographique sud-nord. Les taux de mortalité des colonies pendant la saison apicole étaient compris entre 0,3 % et 13,6 % et plus faibles que les taux de mortalité hivernale.
En ce qui concerne les maladies des abeilles, la loque américaine et la loque européenne (deux maladies dues à des bactéries) ont eu peu d’impact sur la mortalité des abeilles des 17 Etats membres participants.
Par ailleurs, seuls quelques cas cliniques de paralysie due au virus de la paralysie chronique ont été observés dans cinq des 17 Etats membres.
Enfin, bien que 15 arthropodes suspects aient été récoltés dans sept Etats membres au cours de la première année d’EPILOBEE, les analyses n’ont pour aucun de ces cas confirmé la présence de A. tumida (petit coléoptère de la ruche) ni des acariens Tropilaelaps, deux agents pathogènes responsables de maladies exotiques dont les abeilles européennes sont indemnes.
En revanche, la varroase (due au parasite Varroa destructor) a été observée dans 13 des 14 Etats membres présentant des données complètes. Enfin, le taux de colonies touchées par la nosémose a dépassé 10 % dans 4 Etats membres sur les 16 présentant des données complètes.
Résultats et perspectives
Ce programme d’envergure a généré un travail remarquable impliquant un grand nombre de parties prenantes, depuis les ministères jusqu’aux acteurs de terrain.
Le projet EPILOBEE a abouti au rassemblement d’une quantité considérable de données. Ainsi, 103 930 analyses de laboratoire ont pu être stockées dans une base de données et seront analysées prochainement.
Les futures analyses permettront d’explorer les liens statistiques entre la mortalité des colonies et certains facteurs de risque, dont la prévalence de maladies, l’utilisation de traitements vétérinaires, le contexte apicole et d’autres paramètres extrinsèques aux colonies, comme l’alimentation, la saison, la migration, etc.
Cette première année du projet EPILOBEE a permis la mise en place d’une méthodologie harmonisée pour la surveillance des colonies d’abeilles qui pourra être envisagée en routine dans le futur,afin de disposer à terme de données sur la dynamique de l’évolution de la santé des abeilles et de mesurer sur une base objective les effets de mesures de gestion des risques mise en place par les états membres.
– Lire aussi l’article de l’anses sur la Santé des abeilles
Janvier 2014
Inquiétante mortalité chez les abeilles des Pyrénées-Orientales
Les apiculteurs des Pyrénées-Orientales tirent la sonnette d’alarme, plusieurs centaines de ruches sont touchées par une mystérieuse pathologie qui déciment les abeilles.
Des abeilles en pleine agonie, bientôt elles rejoindront leurs congénères décimées qui se comptent par centaines de milliers, une véritable hécatombe tout autour des ruches.
Le constat est amer et sans appel, dans le département des Pyrénées-Orientales où trois sites sont ainsi touchés. A ce jour, plus de 200 ruches sont laminées par cette mortalité aussi brutale que massive. A l’amertume se mêle l’incompréhension car aucune des trois pathologies les plus mortelles et les plus reconnues n’est retenue.
Un phénomène d’autant plus inquiétant qu’il se répand sur toute la chaîne pyrénéenne. Avec près de 300 ruches impactées, les apiculteurs de l’Aude et de l’Ariège sont venus par solidarité, constitués en collectif, ils tirent eux aussi la sonnette d’alarme.
La chambre d’agriculture qui se tient aux côtés des apiculteurs participe pleinement aux études d’observation. Pour elle, pas question d’incriminer qui que ce soit, tant que l’on ne connaît pas l’origine de cette catastrophe. Les résultats des prochaines analyses effectuées sur le miel sont attendues avec beaucoup d’intérêt.
– Source : Reportage de Valérie Luxey et Jean-Marc Huguenin pour France 3 Languedoc Roussillon
2013
Pesticides : L’EFSA dénonce leurs effets sur les abeilles
17/01/13 – Pesticides : L’EFSA dénonce leurs effets sur les abeilles et FNE le fait savoir
A l’initiative d’un collectif d’une trentaine d’associations, une pétition pour la reconnaissance de l’incompatibilité de la culture des OGM avec l’apiculture doit être présentée au Parlement Européen le 21 janvier 2013 …
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié, mercredi 16 janvier, des avis sur trois substances actives de la famille des néonicotinoïdes, qui identifient plusieurs risques pour les abeilles. Ces conclusions confirment les alertes données par FNE depuis plusieurs années sur les dangers de ces substances. FNE appelle une nouvelle fois à l’interdiction des néonicotinoïdes.
Une reconnaissance des risques
L’évaluation de l’EFSA conclut à des risques élevés pour les trois substances actives évaluées (thiametoxam, clothianidine et imidaclopride) utilisées en traitement de semences ou en granulés. Par exemple, les rapports pointent du doigt les impacts des poussières issues des semences et des granulés sur les populations d’abeilles. De la même manière, un risque a été identifié pour les abeilles exposées au thiamethoxam (substance active du Cruiser) par la voie de la guttation[[La guttation est le processus par lequel certaines plantes exsudent de la sève sous forme de gouttelettes ressemblant à de la rosée.]] pour le maïs.
Qu’en est-il du pollen ?
Pour Claudine Joly, en charge de ce dossier à FNE : « le rôle du pollen dans l’alimentation des abeilles est fondamental, car il est utilisé pour nourrir les larves. Comme FNE le répète depuis longtemps, les plantes non nectarifères traitées aux néonicotinoïdes, comme le maïs, présentent donc aussi un danger pour les abeilles. FNE s’était félicitée de l’interdiction du Cruiser sur colza en France, mais il faut maintenant aller plus loin. Devant la généralisation de leur emploi en Europe sur de nombreuses cultures, il faut élargir l’interdiction à tous les néonicotinoïdes, ainsi qu’au fipronil qui a le même mode d’action ».
Des lacunes inacceptables dans les évaluations des risques
L’EFSA n’a pas pu conclure l’évaluation des risques sur les trois substances actives dans certains cas d’exposition, par manque de données disponibles, ce qui confirme les faiblesses des protocoles d’évaluation, dénoncées par FNE depuis des années. Déjà en mai 2012, un avis scientifique[[Scientific Opinion on the science behind the development of a guidance document on the risk assessment of plant protection products on bees, EFSA, mai 2012.]] de l’EFSA pointait les insuffisances des tests réglementaires menés dans le cadre de l’autorisation des substances actives.
Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles : « nous sommes satisfaits de voir enfin écrit ce que FNE dénonce depuis des années. En attendant l’évolution des évaluations des risques au niveau européen, nous devons appliquer le principe de précaution et suspendre l’utilisation de tous les néonicotinoïdes. »
– Contact : Sarah Lumbroso, chargée de mission du réseau Agriculture, 01 44 08 6412
Pétition pour sauver les abeilles
Un débat parlementaire est sur le point de s’engager au Parlement européen jusqu’en mai 2013. Dans ce contexte, nous serons auditionnés par la Commission des pétitions du Parlement européen le 21 janvier. Par ailleurs, nous remettrons les signatures à la fin du débat parlementaire, en mai 2013.
Aux origines de la pétition
Le 6 septembre 2011, dans l’affaire Bablok, la Cour de Justice de l’Union Européenne a décidé que du miel contaminé avec du pollen de maïs MON810 ne pouvait être commercialisé faute d’autorisation de ce pollen pour l’alimentation humaine. Cet arrêt indique également qu’un étiquetage est obligatoire au-delà d’une présence de 0.9% de pollens issus d’OGM autorisés dans l’alimentation humaine.
Pour nos organisations, la décision a marqué, au plus haut niveau, la reconnaissance de l’incompatibilité de la culture des OGM avec l’apiculture. La conséquence logique de cet arrêt aurait dû être l’édiction par les Etats membres de règles visant à protéger l’apiculture contre les contaminations par les OGM.
Malheureusement la Commission a préféré demander aux Etats membres d’attendre avant d’agir.
C’est pourquoi, il y a un an, la pétition a été créée, puis enregistrée auprès de la Commission des pétitions du Parlement européen.
Les organisations partenaires de la pétition :
Agir pour l’environnement, Amis de la Terre, Apis Bruoc Sella, Attac, ASPAS, Biocoop, CONAPI, Confédération Paysanne, Danmarks Biavlerforening, FFAP, FNAB, FNE, FNOSAD, FRAPNA, Générations Futures, GIET Info, Greenpeace, Inter-Environnement Wallonie, LPO, Natagora, Nature et Progrès, Nature et Progrès Belgique, Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique, OGM Dangers, One Voice, Réseau Semences Paysannes, Syndicat National d’Apiculture, UNAAPI, Union Nationale de l’Apiculture Française, Veille au grain
– Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.ogm-abeille.org
– Twitter :
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– Google+
2012
– Mise à jour du 30/03/2012 : Pour la première fois, une équipe de recherche française multipartenariale a mis en évidence le rôle d’un insecticide dans le déclin des abeilles, non pas par toxicité directe mais en perturbant leur orientation et leur capacité à retrouver la ruche. Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont collé des micropuces RFID sur plus de 650 abeilles. Ils ont ainsi pu constater l’importance du non-retour à leur ruche des butineuses préalablement nourries en laboratoire avec une solution sucrée contenant de très faibles doses d’un insecticide de la famille des « néonicotinoïdes », le thiaméthoxam, utilisé pour la protection des cultures contre certains ravageurs, notamment par enrobage des semences. Une simulation basée sur ces résultats laisse penser que l’impact de l’insecticide sur les colonies pourrait être significatif. Ces résultats sont publiés dans la revue Science le 29 mars 2012. Pour en savoir plus, lire Les abeilles sont désorientées par une faible dose d’insecticide selon l’INRA – ACTA – ITSAP – Institut de l’abeille – CNRS
– Mise à jour du 4 janvier 2012 : Des chercheurs de l’université de l’Etat de San Francisco ont détecté aux Etats-Unis un parasite de mouche qui conduit les abeilles domestiques à quitter leur ruche, les désoriente et provoque leur mort, selon une recherche publiée mardi dans la revue PLoS One. Pour en savoir plus, lire notre article « Des abeilles devenues zombies, victimes d’un parasite de mouche » en cliquant ici.
2011
– Mise à jour du 8 Décembre 2011 : A l’appel de nombreuses associations environnementales, dont la LPO, une pétition contre les OGM de plein-champ
pour la protection de l’abeille. Pétition à SIGNER sur www.abeillesentinelle.net
2010
– Mise à jour du 5 Mai 2010 RDV TV : Mardi 18 mai 2010 à 20h35 sur Arte «Le mystère de la disparition des abeilles»
Aujourd’hui, un tiers de notre nourriture dépend directement de l’abeille, le pollinisateur agricole le plus important de notre planète. Or, depuis plusieurs années, des millions d’abeilles disparaissent mystérieusement. Pourquoi ? Serons-nous capable de faire face à cette catastrophe annoncée ? Enquête sur un désastre écologique mondial qui pourrait mettre en péril l’humanité toute (…)
>>> lire la suite de « Le mystère de la disparition des abeilles »
2008
– Mise à jour du 9 octobre 2008 sur Planète Sacrée : Sanctuaires environnementaux pour la préservation des abeilles, une démarche visant à inciter les élus à créer des sanctuaires pour les abeilles, mises à mal
par l’activité humaine. Une lettre à envoyer aux élus et des liens vers des documents sonores et écrits illustrant le problème lié à la disparition inquiétante des populations d’abeilles partout dans le monde.
Lien direct : http://terresacree.org/sanctuaires.htm
– Prise de vue insolite du dimanche 27 Avril 2008 d’un essaim d’abeilles posé sur une table en terrasse Place des Corps Saint à Avignon.
– Sortie le 18 Janvier 2008 du Livre de Jean-Christophe Vié : « Le Jour où l’abeille disparaitra … l’homme n’aura plus que 4 années à vivre »
2007
– Mise à jour le 24 Novembre 2007 par Greenpeace France :
Le déclin des abeilles menace 35% de l’approvisionnement alimentaire mondiale
Non ! Ce n’est pas une campagne de peur que lance Greenpeace sur le déclin dramatique et spectaculaire du nombre des abeilles qui assurent la polinisation et donc la pérennité de la production alimentaire du monde. C’est le ministère de l’écologie et du développement durable en France qui publie cette nouvelle alarmante sur la situation ! La situation doit être vraiment sérieuse ! (voir ci-dessous la vidéo « le pollen de la discorde »).
Bref, le monde a plus besoin d’abeilles que d’OGM pour se nourrir.
– Voir un diaporama sur le thème préoccupant de la mort des
abeilles réalisé par Audrey RINCK
Le phénomène a débuté dans un seul élevage de Floride il y a à peine un an. Puis l’épidémie s’est répandue de ruche en ruche, jusqu’à s’étendre à l’ensemble des Etats américains et du Canada, avant d’atteindre l’Europe et même Taïwan en avril 2007.
L’aspect de cette catastrophe écologique est déroutant. Aucun cadavre d’abeille n’est retrouvé et les ruches abandonnées sont vides d’occupants. On n’y découvre même pas les parasites d’habitude si prompts à les réoccuper ensuite. Tout se passe comme si les insectes quittaient leur habitat en masse pour une destination inconnue sans jamais y revenir.
En France, où les apiculteurs se remettent à peine des ravages causés par le tristement célèbre « Gaucho », un pesticide jadis répandu dans les champs de maïs et de tournesol, les disparitions ont repris en force. Les pertes sont estimées de 15 à 95 % selon les régions, tandis qu’en Espagne, dont les 2,3 millions de ruches représentent le quart de la production européenne, la moitié est touchée.
La sirène d’alarme
Des millions de ruches, jadis occupées par des milliards d’abeilles, se sont mises à disparaître en quelques mois. L’épidémie, d’une rapidité et d’une ampleur inégalée, pourrait très bien sonner le glas de l’espèce humaine.
Ce n’est pas une sonnette d’alarme mais une sirène que les scientifiques actionnent … ou tentent d’actionner. Car 80 % des plantes ont absolument besoin des abeilles pour être fécondées et, sans elles, il n’y a plus de production de fruits ou de légumes possible. 90 plantes destinées à l’alimentation humaine sont exclusivement pollinisées par les butineuses.
Rien qu’aux Etats-Unis, où l’apport des abeilles à l’agriculture atteint 14 milliards de dollars chaque année, le syndrome de l’effondrement des colonies a fait disparaître cette année entre 60 et 90 % des colonies selon les régions, soit environ 1,5 million de ruches sur les 2,4 millions dont bénéficiait ce pays.
Mais cet insecte domestiqué, qui a commencé à disséminer la vie sur Terre quelque 60 millions d’années avant l’apparition des humains, est aux prises avec un problème qui sévit simultanément sur plusieurs continents : le syndrome de l’effondrement des colonies, dont les véritables causes, encore méconnues, pourraient bien se situer du côté des nouvelles technologies utilisées en agriculture, voire dans nos milieux urbains et industriels.
En Europe, le problème est tout aussi aigu. Les apiculteurs allemands déplorent la perte de 80 % de leurs colonies tout comme ceux de Grande-Bretagne, de Suisse, d’Autriche, de Pologne et de Grèce, selon un relevé publié récemment dans la revue Les Échos de France. En Europe, on parle du phénomène «Marie Céleste», du nom de ce navire fantôme retrouvé un jour sans équipage. Dans les milieux scientifiques, on a baptisé le phénomène «syndrome d’effondrement», traduction de l’expression anglaise «Colony Collapse Disorder» (CCD).
Un phénomène mystifiant
Il est extraordinairement intéressant de voir comment un peu partout dans le monde les institutions publiques tentent d’expliquer ce phénomène par des causes qui ne remettent pas en question les technologies agricoles ou autres qu’ils valorisent …
Lorsqu’une ruche est atteinte par le syndrome de l’effondrement, les abeilles la quittent pour ne plus y revenir, ce qui tranche avec leur attachement habituel pour leur port d’attache, où leur reine assure la relève. Non seulement la ruche est abandonnée rapidement, comme si un péril majeur la menaçait, mais on ne retrouve que peu de cadavres d’abeilles à proximité et, encore plus surprenant, aucun des insectes qui utilisent habituellement les ruches abandonnées n’ose profiter de l’aubaine.
Les chercheurs ont aussi constaté que les abeilles mortes à proximité de ces ruches abandonnées sont affectées par différents pathogènes comme des virus, champignons, bactéries et mites.
Aux États-Unis, le Colony Collapse Disorder Working Group formé en 2006 n’a pas réussi à relier le syndrome à la présence d’un ou de plusieurs pesticides utilisés dans le milieu agricole. Mais en Europe, on cherche de ce côté. La France a interdit en 2004 l’utilisation du pesticide Gaucho, une interdiction qui a aussi frappé l’année suivante le Régent, en raison de la fréquence de l’abandon des ruches dans les secteurs où ces produits chimiques étaient utilisés. Mais en mai 2006, l’Autorité européenne de sécurité des aliments soutenait dans un rapport que ces produits étaient sans risques pour les humains et les abeilles.
Pour l’instant, les recherches se multiplient dans toutes les directions, y compris vers les émissions électromagnétiques des émetteurs de téléphonie cellulaire. Certains chercheurs pensent que ces émissions pourraient affecter notamment le système gastrique des abeilles ou leur système immunitaire.
Mais l’hypothèse qui semble s’imposer de plus en plus demeure la plus difficile à vérifier. Dans l’entrevue qu’il accordait à la revue française Les Échos, le professeur émérite de l’Université Western Ontario Joe Cummings pense, comme d’autres chercheurs français, qu’on est probablement en face d’un cocktail de causes qui frapperaient en synergie le système immunitaire des abeilles. Une déficience immunitaire ouvre par définition la porte aux afflictions les plus diverses, ce qui pourrait expliquer que les recherches entreprises jusqu’à présent n’arrivent pas à déterminer une cause unique.
Cette explication mettrait ainsi en cause simultanément les champignons parasites, parfois utilisés dans la lutte biologique contre des ravageurs de cultures agricoles, les virus, bactéries, pesticides et même les ondes électromagnétiques.
De plus, les cultures OGM d’espèces végétales auxquelles on a parfois greffé des insecticides pourraient se retrouver dans le pollen. On sait que les cultures OGM peuvent contaminer des semences naturelles par pollinisation, ce qui pourrait affecter les abeilles à l’origine du transport de ces gènes. Mais voilà une piste que les organisations agricoles et les gouvernements n’aiment pas évoquer, et encore moins fouiller. Un fait intéressant a été noté au Québec à ce sujet : les ruches installées aux abords des cultures biologiques seraient moins affectées que les autres, soutiennent quelques producteurs. Pour obtenir leur certification biologique, les apiculteurs doivent installer leurs ruches à au moins trois kilomètres des cultures agricoles non certifiées parce qu’on y utilise soit des pesticides ou des plantes OGM, soit les deux. Il faudrait cependant une étude plus globale pour pouvoir établir dans ce cas un lien de cause à effet.
Un nouveau métier : locateur d’abeilles
La perte d’importantes populations d’abeilles domestiques et leur fragilité croissante force le milieu agricole à réagir à court terme. Le recours essentiel aux pollinisateurs a engendré un nouveau métier, celui de locateur d’abeilles. Ces apiculteurs nouveau genre vont se déplacer aux frais des agriculteurs ou cueilleurs de petits fruits, comme les bleuets. Ces nouveaux locateurs de pollinisateurs proposent aujourd’hui à leurs clients non plus seulement l’abeille domestique, Apis mellifera, présente sur Terre 60 millions d’années avant les premiers hominidés, mais aussi des abeilles moins productives en miel, comme la découpeuse de la luzerne, plus résistante au syndrome. Au Nouveau-Brunswick, des apiculteurs proposent même une «nouvelle» solution en réalité fort ancienne, le bourdon, lequel s’active à des températures aussi basses que 10 °C alors que l’abeille domestique n’est vraiment productive qu’au-dessus de 18 °C.
On a toujours besoin d’un plus petit que soi. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d’assister à un autre syndrome d’effondrement, craignent les scientifiques : celui de l’espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
– Pour approfondir :
Désordre électromagnétique
L’imidachlopride, le principe actif utilisé dans les pesticides systémiques, a des conséquences inattendues sur la capacité de l’abeille à s’orienter. Les chercheurs de l’université de Caroline du Nord, aux Etats-Unis, ont mis en évidence que le produit détruit sa mémoire en attaquant les zones du cerveau liées aux souvenirs récents. Impossible dès lors de retrouver le chemin de la ruche, ni de communiquer. Le phénomène est sans doute amplifié par la perturbation des champs magnétiques terrestres qui guident les abeilles. Les signaux électromagnétiques qu’elles émettent pour naviguer couvrent une bande de fréquence de 180 à 250 Hz qui croise celle utilisée par nos téléphones portables (217 Hz). Désorientées et affaiblies par le stress, elles deviendraient moins résistantes aux agressions chimiques et aux maladies naturelles.
Sources : Les Echos
Un virus pourrait être responsable de la mort de milliard d’abeilles aux E-U
— Dépêche de AP (WASHINGTON) publiée par Le Devoir
Les scientifiques enquêtant sur la mort de milliards d’abeilles aux Etats-Unis ont un nouveau suspect : un virus jusqu’alors inconnu sur le sol américain, selon une étude parue cette semaine dans l’édition en ligne du magazine « Science ».
Ces chercheurs expliquent avoir eu recours à une technique génétique nouvelle et à des statistiques pour démasquer ce virus israélien, responsable de paralysies aigues. Il est le dernier suspect en date dans la mort à grande échelle d’abeilles ouvrières. Il leur reste maintenant à tenter d’inoculer ce virus aux abeilles pour déterminer s’il est mortel.
« Au moins nous avons une piste maintenant. On peut l’utiliser comme marqueur et vérifier s’il est réellement responsable d’une maladie, » a déclaré le Dr Ian Lipkin, épidémiologiste à l’université de Columbia et coauteur de l’étude.
Mais pour les spécialistes, les mites parasites, les pesticides et les carences alimentaires restent des suspects potentiels, tout comme le stress du voyage : les apiculteurs transportent les abeilles d’un bout à l’autre du pays pour qu’elles pollinisent les récoltes au moment de la floraison.
Selon des experts n’ayant pas participé à l’étude, le virus nouvellement identifié pourrait se révéler n’avoir été qu’un facteur aggravant de l’état d’abeilles déjà blessées. « C’est peut-être une ou plusieurs pièces du puzzle, mais je ne crois certainement pas que ce soit là toute l’explication, » a réagit Jerry Hayes, directeur de la section apiculture du département d’Agriculture de Floride.
Les premiers signes du syndrome de l’effondrement d’une colonie datent de 2004, l’année même où le virus a pour la première fois été répertorié par le virologue israélien Ilan Sela. C’est aussi cette année-là que les apiculteurs américains ont commencé à importer des abeilles d’Australie, une pratique désormais interdite par le « Honeybee Act » de 1922.
L’Australie est maintenant montrée du doigt comme étant une source potentielle du virus, un véritable retournement de situation puisque ces importations avaient pour but d’enrayer un autre fléau, la mite varroa.
Le pollen de la discorde
il est fort probable que le mais Bt éradique aussi les larves d’abeilles et pas uniquement celles de pyrales …
– l’abeille sentinelle de l’environnement : charte et pétition à faire
circuler
Extrait :
Nous, collectivités et entreprises, partenaires de l’opération « L’abeille, sentinelle de l’environnement » nous engageons à :
1- Soutenir l’action de l’UNAF auprès des pouvoirs publics pour obtenir une véritable protection de l’abeille,
2- Exiger une stricte application de la directive 91/414 en matière d’homologation des produits phytosanitaires,
3- Favoriser une agriculture réellement respectueuse de l’environnement,
4- Ne pas utiliser de produits phytosanitaires toxiques pour les abeilles dans les parcs et jardins ou terrains à notre collectivité,
5- Ne pas procéder à la mise en culture de plantes génétiquement modifiées,
6- Favoriser l’implantation et la mise en culture de végétaux à vocation pollinifère et nectarifère,
7- Favoriser l’information en direction des agriculteurs,
8- Favoriser l’installation de nouvelles colonies et de nouveaux apiculteurs,
9- Favoriser la connaissance de l’abeille et de l’apiculture,
10- Promouvoir le rôle de l’abeille comme sentinelle de l’environnement,
11- Promouvoir les produits apicoles du terroir et les recherches dont ils peuvent faire l’objet,
12- Favoriser les échanges entre les apiculteurs sur le plan international.
Nous, particuliers, soutenons et signons la charte « L’abeille, sentinelle de l’environnement ».
– communiqué de presse INRA L’impact des pollinisateurs sur la production des cultures
Une synthèse bibliographique, a laquelle a participé un chercheur de l’INRA d’Avignon, fait le point sur l’importance des pollinisateurs pour notre environnement et la biodiversité au niveau mondial. Ce travail est publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B : Biological Sciences du 25 octobre 2006.
Les abeilles disparaissent, l’écosystème vacille – par Rouba Naaman mis en ligne sur Novethic.fr le 12/09/2007
Sans abeilles pas de futur. C’est en substance ce que plusieurs associations d’apiculteurs clament haut et fort. D’autant plus fort que, depuis quelques années, une curieuse épidémie touche les butineuses, qui fuient la ruche sans laisser de traces. Les conséquences d’une éventuelle éradication des abeilles seraient bien plus graves qu’une simple pénurie de miel…
Les abeilles disparaissent, l’écosystème vacille – par Rouba Naaman mis en ligne sur Novethic.fr le 12/09/2007
Heureusement, beaucoup de monde se mobilise et certains travaille bien ensemble. Voici un exemple d’écosystème pertinent: Les uns achètent des ruches, les autres les exploitent. Arboriculteurs et apiculteurs ont noué un partenariat.
Il y a déjà 200 ruches.
http://www.entraid.com/a/2016/06/20/productions-energies/cultures/arboriculteurs-apiculteurs-miel-ensemble
Biodiversité à visage humain, l’hécatombe pour les abeilles
Les apiculteurs d’Ariège lancent un pavé dans la marre : la perméthrine, molécule utilisée par les éleveurs pour luter contre la FCO (Fièvre catarrhale ovine) tue les colonies d’abeilles.
Sont-ce là « l’intelligence autochtone » revendiquée par Bruno
Besche-commenge et les « externalités positives » créées par le
pastoralisme ?
Apiculture : la molécule qui sauve les bovins tue les abeilles;
« une intoxication à la Perméthrine, à des doses justifiant la
mortalité des colonies ».
C’est un cri d’alarme qu’ont lancé, hier matin, les apiculteurs
professionnels d’Ariège, réunis à la mairie de Serres-Sur-Arget.
« Depuis décembre 2008, nous constatons des mortalités importantes de
colonies d’abeilles dans des s secteurs différents, mais tous situés en
zone d’élevage. En ce moment, les abeilles rescapées sont si peu
nombreuses dans les ruches qu’elles n’arrivent pas à y maintenir la
température nécessaire : les survivantes meurent de froid. Leur peloton, autour de la reine, est à peine gros comme une mandarine. Ailleurs, provision et couvain ont été abandonnés. Là, il n’y a plus que des
cadavres d’abeilles. Des colonies entières ont, ici, été retrouvées
vides. Selon les endroits, 50 à 80 % des ruchers sont perdus ». C’est ce
qu’ont déclaré, hier, Bertrand Théry, l’apiculteur de Serres, membre de
la commission nationale apiculture, rejoint par d’autres professionnels
et des éleveurs de la Confédération paysanne 09. Sur les 30 apiculteurs
professionnels de l’Ariège, 25 sont touchés par cette mortalité
particulière.
Dès la fin de l’été, les apiculteurs avaient constaté une mortalité
inhabituelle dans des zones de montagne sauvage, jusqu’ici épargnées. Le
phénomène est allé en s’aggravant, pour culminer en décembre.
Intoxication à la perméthrine
«Après s’être interrogé sur nos pratiques apicoles, le fait que
l’hécatombe se situe à proximité des zones d’élevage, nous a fait
envisager que les désinfectants utilisés dans la lutte contre la
propagation du moucheron qui transporte le virus de la fièvre catarrhale
pouvaient être en cause, ont expliqué les apiculteurs. Nous avons alors
effectué des prélèvements d’abeilles fraîchement mortes pour les envoyer
au laboratoire d’analyses du CNRS, à Solaize. La conclusion est sans
appel : intoxication à la perméthrine à des doses justifiant la
mortalité des colonies». On retrouve cette molécule dans les produits
pulvérisés sur les étables et leurs abords, dans les véhicules de
transport ; ce fut l’un des moyens de prophylaxie dans la lutte contre
la FCO.
L’alerte ariégeoise dans le monde apicole régional et national, a fait
remonter le problème. Actuellement, en France, concernée sur tout son
territoire par la maladie de «la langue bleue», on constate des
mortalités hivernales importantes d’abeilles. C’est le cas dans l’Aude,
l’Aveyron, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales… mais aussi dans
le Nord.
«Nous souhaitons que cesse la désinfectation et que l’on s’intéresse au renforcement des défenses immunitaires des troupeaux, ont dit
apiculteurs et éleveurs présents à Serres. On a, jusqu’ici privilégié le
souci économique non le souci sanitaire».
Présent, le Directeur départemental des services vétérinaires, M. Jabert
a annoncé qu’une mission d’évaluation composée de deux enquêteurs de la
Brigade nationale d’Enquête vétérinaire et phytosanitaire (BNEVP)
arrivait en Ariège, pour deux semaines. Objectif : effectuer la
corrélation entre la mortalité observée et les pratiques de désinsectisation qui ont été mises en œuvre.
La biodiversité à visage humain
Bruno Besche-Commenge, le linguiste, théoricien des ultrapastoraux, dans
son « Montagnes : l’histoire oubliée d’une biodiversité à visage
humain » plaide pour le pastoralisme de montagne et ses bienfaits pour
l’homme et sur la biodiversité.
Bruno Besche-Commenge : « En montagne comme partout, l’homme est à la
fois élément et acteur de biodiversité. Mais loin d’en être ce parasite
que certains extrémistes jugeraient presque en trop (…), il y est un
créateur, très souvent ignoré. (…) »
« La montagne produit des formes spécifiques d’agriculture et d’élevage,
ce faisant, elle génère ce que la terminologie officielle appelle
externalités positives : paysages; entretien des espaces par le
pâturage: il évite l’embroussaillement, les risques d’incendie, mais
assure aussi la richesse d’une flore qui nous semble naturelle
uniquement parce qu’elle est devenue la nature que nous aimons; milieu
ouvert enfin pour les randonnées familiales ou sportives, etc. (…) »
« Les systèmes traditionnels de pâturage sur les hauts plateaux et la
gestion durable de la terre arable et des forêts dans les montagnes ont
conduit à l’établissement d’une riche faune et flore et à l’amélioration
des services rendus par les écosystèmes. (…) Mais l’on découvre
aujourd’hui, que cette activité (NDLB: l’élevage extensif et le
pastoralisme) est essentielle (…) par leurs conséquences positives sur
la biodiversité des écosystèmes de montagne, et tout ce que le
pastoralisme apporte aux autres usagers que sont touristes, randonneurs,
urbains en général: notamment maintenir ouverts, accessibles,
accueillants, des milieux qui, sans cela, deviendraient impénétrables,
des déserts d’hommes. Ce sont les externalités positives. »
Le déclin des populations d’abeilles et ses conséquences
La grande majorité des espèces végétales dans le monde, notamment celles qui produisent les fruits et légumes qui servent de base à notre
alimentation, comptent sur les insectes pour se reproduire.
Les conséquences de la disparition des abeilles pourraient être
catastrophiques. En effet, la reproduction de plus de 80 % des espèces végétales dans le monde dépend directement des insectes pollinisateurs
(principalement des abeilles et dans une moindre mesure des guêpes,
papillons, mouches…). Les abeilles assurent donc la survie de ces
espèces et de tout le cortège de vie sauvage qui leur est associé
(oiseaux, rongeurs, mammifères…).
Plus précisément, la plupart des cultures fruitières (pommes, cerises,
fraises…), légumières (courgettes, tomates, poivrons, choux…),
oléagineuses (colza, tournesol) ou protéagineuses (féverole) dépendent
des abeilles pour se reproduire. Rapportée au tonnage, c’est 35 % de la
production mondiale de nourriture qui est menacée par la raréfaction des
abeilles.
Article de la Dépêche du Midi
http://www.buvettedesalpages.be/2009/02/biodiversite-a-visage-humain.html
http://mirabel81.spaces.live.com/blog/cns!2D27DF9B3A23D425!2532.entry
Pétition demandant l’interdiction des insecticides
Sur note site http://www.apipro-bretagne.net/ vous trouverez une pétition demandant l’interdiction des insecticides systémiques tel le Cruiser, un insecticide classé dangereux pour l’environnement, dangereux pour les abeilles, les oiseaux, les mammifères sauvages, et très toxique pour les organismes aquatiques… et à nouveau autorisé depuis le 15 décembre par le Ministère de l’agriculture.
Vous pourrez la signer directement et l’imprimer pour la faire signer dans votre entourage.
Avec tous nos remerciements
Pour le syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne
José Nadan
Un constat qui interpelle …
Bonjour,
Je ne sais à qui m’adresser, j’ai donc pensé à vous.
J’habite un lotissement récent de 5 ans à Deûlémont (59890) dans le Nord.
Depuis quelques jours nous observons une attitude inhabituelle chez les
abeilles et guèpes qui parcourent nos jardins. Elles ne semblent pas
agressives mais comme perdues; certaines sont à même le sol comme
« fatiguées ».
Nous espérons qu’elles ne soient pas victimes d’épandage toxique non
autorisé ?
Cela nous a interpellé en ce sens que nous avons conscience de
l’importance de ces insectes dans l’éco-système.
Je vous prie de recevoir nos sincères considérations.
Signer la pétition Urgence pour les abeilles
Signez la pétition
Au Ministre Français de l’Agriculture M. Le Maire et au Président de la Commission Européenne M. Barroso:
«
Nous vous appelons à interdire immédiatement l’utilisation des pesticides néonicotinoïdes jusqu’à ce que et seulement si de nouvelles études scientifiques indépendantes prouvent leur innocuité. Le déclin catastrophique des populations d’abeilles pourrait mettre toute notre chaîne alimentaire en danger. Si vous agissez dès maintenant et avec précaution, nous pourrons éviter l’extinction des abeilles.»
Mise à jour, jeudi 17 février: Avaaz et les apiculteurs de l’UNAF ont remis la pétition au Ministère de l’Agriculture à Paris en présence de nombreux médias! Nous la remettrons prochainement à Bruxelles, continuons la mobilisation!
Des milliards d’abeilles sont en train de mourir en silence, ce qui met en danger nos cultures et notre alimentation. Et une interdiction généralisée d’un groupe de pesticides toxiques pourrait éviter l’extinction des abeilles.
Mais la France, sous la pression des puissantes industries chimiques, vient de renouveler l’autorisation d’un de ces pesticides. Pour sauver les abeilles, et alors que le débat fait rage pour répondre à cette crise, nous devons faire changer la position de notre gouvernement.
Envoyons un appel gigantesque au gouvernement français, très influent sur la politique agricole européenne, pour faire interdire ces produits chimiques et sauver nos abeilles et notre alimentation. Signez la pétition urgente, et faites la suivre à tous, nous la remettrons au Ministre français de l’agriculture Bruno Le Maire et aux décideurs européens.
Observatoire du Frelon Asiatique dans les Hautes Pyrénnées
Dès 2008, prenant conscience de l’arrivée du frelon asiatique sur son territoire et des impacts potentiels que cette invasion pouvait avoir sur la population et la faune locale, la mairie de Tarbes a mis en place un groupe de travail composé d’apiculteurs du groupe de défense sanitaire, de professionnels de la désinsectisation et de scientifiques dont une entomologiste spécialisée.
Depuis 3 ans, une surveillance a été élaborée, sur la commune de Tarbes dans un premier temps puis sur l’ensemble du département.
Fin 2010, Monsieur le Maire de Tarbes a décidé la création d’un observatoire du frelon asiatique suite au constat de la confirmation de son expansion inéluctable et des risques que cet insecte représente pour la population.
A l’heure actuelle, les activités de l’observatoire se sont concentrées sur :
– l’étude scientifique de la physiologie de l’insecte, avec une cartographie précise de son expansion.
– l’information de la population via la presse puis des 474 maires du département par l’envoi de dossiers.
– des campagnes d’expérimentation de piégeages ciblés et de destructions de nids recensés (plus de 200 cette année).
– la mise en place de tests de protocole de protection des ruches,
– et une première formation nationale d’agents territoriaux sur les différentes méthodologies de destruction avec l’objectif de conjuguer efficacité et protection de l’environnement, cette formation ayant été créée en collaboration avec le Centre National de la Fonction Publique Territoriale.
Ainsi que vous pouvez le constater, une collectivité au moins a pris conscience du réel problème que pose la présence de cet insecte invasif sur son territoire et tente d’apporter des réponses concrètes et efficaces à cette cohabitation.
Cet hiver, de nouvelles techniques de destruction de nids vont être testées, avec en particulier la mise au point avec des ingénieurs de drones capable d’injecter de l’azote liquide dans les nids et même l’introduction de faibles charges explosives afin de limiter l’emploi d’insecticide.
Nous nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire que vous pourriez souhaiter.
Notre contact à la mairie de Tarbes : Michel Garnier, Directeur de Cabinet du Maire, au 05 62 44 38 06
PIRON Jean-claude
Adjoint au développement durable
et à l’écologie urbaine
Mairie de Tarbes
SAUVONS LES ABEILLES : une pétition soutenue par Mylène Demongeot
L’actrice Mylène Demongeot, connue pour ses rôles dans Fantomas ; Bonjour tristesse ; Camping ; Si tu meurs, je te tue ; et bientôt La balade de Lucie (diffusé le 6 mars à 20h45 sur France 2), monte au créneau afin de lancer un appel au secours pour sauver les abeilles et pour que chacun prenne ses responsabilités afin d’arrêter leur disparition.
Depuis quinze ans, entre 50 et 90% des abeilles ont été décimées. En France, cette hécatombe est en train de prendre un tour dramatique. Plus de 1 000 colonies d’abeilles sont décimées chaque jour et en seulement six ans, le nombre d’apiculteurs a chuté de 40% (source : Institut FranceAgrimer, dépendant directement du Ministère de l’Agriculture).
Cette situation est une véritable catastrophe pour la survie de notre planète. Les abeilles ne font pas seulement du miel mais elles pollinisent 80 % des plantes à fleurs et près de 90 % des plantes que l’espèce humaine cultive. Aucune alternative, ni technique ni scientifique, ne pourrait les remplacer.
Sans les abeilles, indispensables à cette pollinisation des espèces végétales, c’est non seulement l’alimentation de toute la population qui est menacée mais aussi des millions d’espèces d’insectes, d’oiseaux et de mammifères qui dépendent directement de ces plantes pour se nourrir.
« Si [l’abeille] disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » Einstein
Pourtant la disparition des abeilles n’est pas une fatalité. Parmi les multiples facteurs qui joueraient un rôle dans cette hécatombe, les néonicotinoïdes, un groupe d’insecticides utilisés massivement sur les cultures, ont été clairement identifiés et dénoncés par plus d’une quarantaine d’études scientifiques comme étant le facteur majeur, déterminant dans la disparition des abeilles. Ces pesticides, posés sur les graines des plantes, distillent des composants chimiques à forte dose qui ne laissent aucune chance aux insectes. Les preuves à charge contre ces pesticides ultra-nocifs sont accablantes mais, face à la pression des grands groupes agrochimiques, ces derniers continuent d’être autorisés, commercialisés et utilisés massivement dans les champs, tuant ainsi des millions d’abeilles par an.
Le 29 octobre 2012, la députée écologiste Laurence Abeille a déposé une proposition de résolution qui a pour objet de demander au gouvernement d’agir et d’interdire cette catégorie de pesticides dits systémiques responsables du phénomène d’effondrement des colonies d’abeilles. Mais de leur côté, les lobbys de l’industrie des pesticides continuent de vendre leurs produits en prétextant des licenciements massifs s’ils étaient interdits à la vente. Ils sont ainsi en passe de bloquer la proposition de Laurence Abeille à l’Assemblée Nationale.
C’est pourquoi, l’association Pollinis, soutenue par Mylène Demongeot, a lancé une grande vague de mobilisation et interpelle chaque citoyen à influencer le député de sa circonscription afin qu’il co-signe la proposition de résolution de Laurence Abeille. Un seul clic suffit pour faire pression sur les députés afin qu’ils suivent l’initiative de la députée écologiste et mettent fin à cette hécatombe.
« La situation est alarmante. C’est pire qu’un film d’horreur ! Si nous ne faisons rien, il n’y aura plus de fruits et de légumes et les animaux, ainsi que l’espèce humaine seront menacés ! Ce monde est devenu fou, du moment que l’argent rentre, on laisse faire n’importe quoi. Il faut interdire ces pesticides assassins et la seule solution en notre pouvoir est d’inciter les députés à signer la proposition de résolution de madame Laurence Abeille. Allez sur le site de Pollinis et signez ! » Mylène Demongeot
Si l’abeille disparait de la planète, l’homme n’aura plus que 4 années à vivre
Bonjour
Depuis janvier 2014 concernant entre autres les abeilles décimées dans les Pyrénées…. d’autres analyses sont en cours nous dit-on.
Combien de temps faut-il pour obtenir les résultats, car j’ai beau chercher sur le net, je ne trouve pas de suite aux articles, on ne parle nulle part des résultats de ces nouvelles analyses.
Quelqu’un aurait-il la réponse ?
Cordialement.
Si l’abeille disparait de la planète, l’homme n’aura plus que 4 années à vivre
Bonjour,remise à jour,
Charles DARWIN à écrit:
Si l’abeille venait à disparaître
ce seraient plus de 100000 espèces de plantes
qui cesseraient d’exister.
Propos de Isabelle De Jouffroy D’Abbans.