Ce livre montre comment la solution du marché s’est imposée sans aucun débat démocratique, dans l’ombre des négociations internationales. Il en décrit les conséquences, et notamment l’apparition d’un nouveau créneau spéculatif (celui des gaz à effet de serre) qui rappelle à la fois le fonctionnement des marchés financiers et le gonflement de la bulle « Internet » à la fin des années 1990. À ceci près qu’il pourrait cette fois s’imposer à tous les niveaux de la société.
Aujourd’hui, le grand public ignore que les mesures qui concernent notamment l’industrie, et qui doivent être déterminantes dans la lutte contre le changement climatique donnent lieu à un détournement de leur objectif : les « droits à polluer » font l’objet d’une spéculation organisée, ils entrent dans la valorisation des sociétés… Une certaine éthique, que d’aucuns espéraient voir s’installer dans les entreprises, semble donc utopique, et la rupture avec le tout-capitalisme encore repoussée.
Comment venir à bout de la financiarisation totale ? Avec un peu de courage politique, des choix radicalement différents auraient pu être faits. Il n’est pas trop tard, si la refonte complète des règles du commerce international devient une revendication prioritaire des citoyens.
Aurélien Bernier décrit les coulisses d’un secteur émergent, promis à un avenir radieux… jusqu’aux krachs spéculatif et écologique.

L’auteur : Membre d’Attac France jusqu’en 2007, président de l’association Inf’OGM (veille citoyenne sur les OGM), secrétaire national du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), Aurélien Bernier (http://abernier.vefblog.net/) est chargé de mission dans l’environnement. Il a travaillé pendant dix ans pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Egalement auteur de "Les OGM en guerre contre la société" (Attac, 2005, éd. Mille et une nuits) et "Transgénial !" (Attac, 2006, éd. Mille et une nuits).