Cela avait pu leur échapper, jusqu’à ce que j’attire leur attention sur cette contradiction et ses effets écologiques et sociaux. En leur proposant une solution simple et équitable, la suppression de l’abonnement forfaitaire dans leurs facturations.
Supprimer les abonnements dans la facturation de l’énergie aux "abonnés" apparaissant incompatible, il faut donc les maintenir. Mais autrement : que l’abonnement soit un pourcentage de la consommation, le même pourcentage pour tous les abonnés conformément à l’égalité républicaine.
Ainsi la réduction du prix du kWh-plus-on-consomme disparaît, l’incitation à consommer cesse : l’incitation à économiser l’énergie conseillée par les vendeurs devient réalité.
Il n’y a plus d’obstacle à ce changement, et ils le savent.
D’abord pour leurs clients, dont les plus modestes ne seront plus pénalisés au point que des milliers se voient privés d’un moyen élémentaire dans la situation actuelle. On parle de millions..
Tout autant dans l’intérêt de ces grandes entreprises, qui retrouvent ainsi une crédibilité morale en appliquant enfin elles-mêmes les conseils qu’elles donnent depuis le Grenelle de l’environnement.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable ainsi que le Ministre chargé de l’Industrie, tous deux concernés et informés, ne peuvent que soutenir cet assainissement. Sa mise en place ne devrait donc tarder.
Rappelons pour conclure cette note optimiste.
Dans les facturations d’électricité et de gaz, remplacer l’abonnement forfaitaire actuel par un "abonnement proportionnel" à la consommation, le même taux pour tous les abonnés, doit mettre fin à l’injustice insupportable qui pénalise les foyers modestes et à l’usage abusif d’un conseil auquel nous souscrivons tous : "L’énergie est notre avenir, économisons-la".