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Finance - Contribution Economique
L’industrie écologique crée des emplois partout dans le monde

L’écologie, moteur pour l’économie

Un dossier à lire dans le quotidien La Croix du 11 décembre 2008

jeudi 11 décembre 2008
Posté par David Naulin

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L’industrie écologique crée des emplois partout dans le monde. Des panneaux solaires chinois qui s’exportent bien, le recyclage qui crée de l’emploi aux Etats-unis, le secteur du bâtiment qui verdit en Allemagne, tour d’horizon de ces opportunités économiques à découvrir aujourd’hui dans le quotidien La Croix.



La croissance verte est une réalité

La conférence de Poznan sur le climat se tient dans un contexte économique inédit. Car pour contrer la récession, les technologies vertes constituent désormais une opportunité de croissance. Un article de Pierre Cochez extrait du dossier publié aujourd’hui dans La Croix.

Les ministres de l’environnement se retrouvent aujourd’hui à Poznan, en
Pologne, pour les deux derniers jours de la conférence de l’ONU sur le climat. À la conférence précédente, en décembre dernier à Bali, le monde s’était accordé à reconnaître la réalité du changement climatique. Reste à s’entendre maintenant sur les moyens de le limiter. Ce qui sera aussi, à l’échelle de l’Union, l’enjeu du Conseil européen qui
se tient aujourd’hui et demain à Bruxelles. Depuis Bali, constate Pierre Cochez dans le quotidien La Croix, le monde économique s’est renversé. Il y a un an, la croissance mondiale faisait flamber les prix des matières premières, dont le pétrole, incitant à rechercher d’autres sources d’énergie et à économiser les existantes.

Aujourd’hui, la croissance a cédé la place à la récession. Le monde
cherche des moyens de se relancer. « La croissance verte sera au cœur du redémarrage de l’économie », répète le ministre de l’écologie,
Jean-Louis Borloo. Le respect de l’environnement n’est plus une contrainte, mais une opportunité.

Des États-Unis, on sait que le président élu Barack Obama entend, avec les technologies vertes, redonner de l’avance à l’économie américaine. Elle avait su le faire – par le passé – avec l’informatique dans la Silicon Valley en Californie, ou encore avec Internet.

À Bali, deux autres démocrates et candidats malheureux à la présidentielle avaient créé l’événement : Al Gore, tout juste prix Nobel de la paix pour son combat contre le changement climatique, et John
Kerry. Ce dernier déclarait, au sujet de l’environnement : « C’est
notre futur. Là où nous pouvons nous recréer un avantage concurrentiel
vis-à-vis des pays émergents. L’afflux d’investissements dans ce
secteur va bouger les États-Unis beaucoup plus fondamentalement
que nous ne l’imaginons. »

Aujourd’hui, la croissance verte est une réalité. Les technologies liées à l’environnement créent des emplois. Elles peuvent aussi redonner une avance aux pays développés qui ont dû abandonner une bonne partie de leur industrie à des pays émergents plus compétitifs. Le constructeur automobile japonais Nissan investit massivement dans la voiture électrique.
Le tiers du parc éolien américain a été installé par des sociétés espagnoles. En Californie, 85 000 salariés travaillent dans la filière du
recyclage. 300 000 Allemands sont employés dans la construction de
maisons « massives », économes en énergie. La Chine inonde le monde
développé de ses panneaux solaires. Autant d’exemples rapportés
par les correspondants de La Croix. Ils prouvent que l’industrie verte pourrait bien être la nouvelle frontière économique.

Pour contrer la récession, ces dernières semaines dans leurs plans
de relance, les pays européens ont intégré – parfois timidement – une
composante verte : la France lance un programme de rénovation
thermique des HLM, l’Allemagne exonère de taxe automobile les véhicules neufs les moins polluants, l’Espagne incite à l’achat de véhicules électriques, et la Commission européenne propose des taux réduits de TVA pour les produits et services verts, notamment dans le
bâtiment.

A lire sur le site du quotidien La Croix :

 L’industrie écologique crée partout des emplois et de la croissance
 A Poznan, on rappelle l’urgence d’investir dans les énergies renouvelables

Repères : Progression des investissements verts dans le monde

 Selon une étude du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) de juillet dernier, les nouveaux investissements
dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ont atteint plus de 114 milliards d’euros en 2007, en hausse de 60 % par rapport
à 2006. Et cette croissance s’est poursuivie cette année.
 L’énergie éolienne a attiré le plus d’investissement (plus de 39 milliards
d’euros en 2007), mais l’énergie solaire a augmenté le plus rapidement (+ 254 % par an depuis 2004, avec 22 milliards d’euros).
 D’ici à 2030, l’investissement est susceptible d’atteindre 350 milliards d’euros par an d’ici à 2012, et plus de 460 milliards d’euros dès 2020.
 Toujours selon le Pnue, l’Europe reste la principale région pour
l’investissement, avec 38,2 milliards d’euros consacrés à ce secteur en 2007.
 Aux États-Unis, les capitaux risqueurs américains ont investi l’équivalent de 2 milliards d’euros en 2007 dans ce secteur. Barack Obama a promis un programme d’investissement de 115 milliards d’euros sur les dix prochaines années dans les énergies vertes,
espérant créer cinq millions d’emplois.
 En Chine, l’investissement dans le secteur a plus que quadruplé, atteignant 8,3 milliards d’euros l’an dernier.
 Le Brésil est le plus grand marché au monde pour l’énergie renouvelable, du fait de ses industries d’hydroélectricité et de bioéthanol.
 En Inde, le financement de ce secteur atteint 1,9 milliard d’euros et se concentre dans les projets éoliens.
 Loin derrière, l’Afrique a multiplié par cinq son investissement sur
un an, avec un budget de 1 milliard d’euros.

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