55% des sondés estiment que le prochain président devra autant tenir compte de la crise économique que de la crise écologique
Grands absents des débats de la campagne présidentielle, les enjeux écologiques n’ont pour autant pas disparu des préoccupations. Plus de huit Français sur dix (84%) se déclarent toujours préoccupés par la crise écologique, dont plus d’un tiers « tout à fait ». Si 80% d’entre eux préconisent l’investissement dans la recherche pour y faire face, l’impact d’une reprise en main démocratique du système financier semble faire son chemin.
Interrogés sur le lien qu’ils font entre crise écologique et système financier [1], les Français s’accordent sur le fait qu’une régulation du modèle financier et économique permettrait de contribuer à la lutte contre la crise écologique (6 personnes sur 10). Ils jugent également que mieux respecter l’environnement pourrait permettre de créer des emplois (3 français sur 4).
55% des sondés partagent l’opinion selon laquelle l’Elysée devra autant tenir compte de la crise économique que de la crise écologique, et de leurs conséquences sociales. 38% estiment au contraire que la crise économique et ses effets devront être prioritaires.

Les Français portent un regard critique sur le système financier actuel
Huit personnes sur dix jugent qu’il « n’est pas viable sur le long terme car il conduit à l’épuisement des ressources naturelles » (81% d’accord) et qu’il "doit être réglementé à l’échelle mondiale" (80% d’accord). En parallèle, seuls 22% des sondés pensent que le système financier oriente les investissements vers des projets répondants à la crise écologique, et seuls 1/3 partagent l’idée que davantage de régulations sur le système financier nuirait à l’efficacité de l’économie.
Les propositions de la Fondation approuvées par les Français
Dans le cadre de ce sondage, la Fondation Nicolas Hulot a souhaité évaluer les propositions qu’elle développe pour réguler le système financier. Les mesures visant à lutter contre les paradis fiscaux remportent tous les suffrages. 9 personnes interrogées sur 10 jugent ainsi qu’il serait une bonne chose d’obliger les entreprises à déclarer dans quel pays elles paient leurs impôts et le montant (92%), et de soumettre les ménages à cette même obligation (90%).
Huit Français sur dix approuvent :
- La possibilité pour les Etats européens d’emprunter à taux zéro à la Banque Centrale Européenne afin de financer des investissements durables (86% une « bonne chose », dont 43% « très bonne chose »),
- L’obligation pour les détenteurs de produits financiers de les conserver un temps minimum afin de limiter la « spéculation informatique », où les transactions se succèdent en quelques millisecondes (82% « bonne chose », dont 42% « très bonne chose »).
Trois Français sur quatre (74%) considèrent comme une bonne chose de :
- Créer une taxe sur les transactions financières qui servira en partie à financer la solidarité et la protection de l’environnement dans les pays en développement (dont 36% « très bonne chose »).
– Téléchargez l’analyse détaillée réalisée par Harris Interactive et les graphiques.
La Fondation Nicolas Hulot lance un appel pour une reprise en main démocratique du système financier

Suite à ce sondage, la FNH interpelle les décideurs sur 5 propositions pour remettre la finance au service de l’économie réelle et de la transition écologique. Sur son site Internet elle invite le grand public à signer un appel aux décideurs politiques et économiques et les invite à soutenir les propositions qu’ils souhaitent voir aboutir. Pour en savoir plus, cliquez ici.
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– Signez l’appel en ligne.