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Mini-série LUMIÅ avec @les Nouveaux Géants

Le régénéra-quoi ? C’est quoi concrètement le régénératif ?

7 épisodes pour rendre accessible les concepts de l’économie régénérative, au plus grand nombre

C’est quoi concrètement le régénératif ? Quel intérêt pour les entreprises et les territoires ? Comment s’orienter vers de tels modèles économiques ? Autant de questions auxquelles répond LUMIÅ, centre de recherche et de formation dédié à l’entreprise régénérative, dans cette mini-série estivale de 7 épisodes sur Linkedin “Le régénéra-quoi”, issue de contenus co-créés avec @les Nouveaux Géants, afin de rendre accessible les concepts de l’économie régénérative, au plus grand nombre.

LUMIÅ explore des concepts, méthodes et outils au service de la stratégie régénérative des organisations et des territoires, tout en accompagnant les dirigeant·e·s vers des modèles économiques et un leadership régénératifs. Si l’on veut que nos entreprises prennent soin de notre planète, du vivant et de nos sociétés, il est essentiel que leur modèle économique soit aligné avec ces objectifs. D’où cette série LUMIÅ avec @les Nouveaux Géants en 7 épisodes pour rendre accessible les concepts de l’économie régénérative, au plus grand nombre

Cette mini-série vous en dira plus sur :

  • 💡 Les modèles économiques
  • 📈 Les modèles économiques actuels et leurs limites
  • 🌿 Régénérer le vivant
  • 🤲🏻 Les bases d’un modèle régénératif : la soutenabilité forte
  • 📝 Comment s’y prendre ? Les 11 principes de l’entreprise régénérative
  • ⛵️ S’orienter vers les modèles éco régénératifs

2 – Le modèle économique

Le modèle économique, c’est l’architecture de valeur d’une entreprise. Plus spécifiquement, c’est l’architecture de la création, production, distribution, monétisation et répartition de la valeur. Ce n’est donc pas simplement la manière dont on monétise une offre. C’est bien plus large que ça !

Le modèle économique, c’est quoi ?

Concrètement :

  • La création de la valeur : c’est la valeur que vous créez à travers votre offre. Celle-ci doit être conçue pour apporter des bénéfices à vos clients ou aider à résoudre des problèmes particuliers
  • La production de la valeur : c’est la manière dont vous produisez vos offres. Pour ça, vous devez mobiliser les bonnes ressources, les allouer aux activités à mener et organiser le travail de chacun
  • La distribution de la valeur : une fois que votre offre est prête, vous devez la rendre physiquement disponible pour vos clients en organisant vos canaux de distribution et d’interactions ainsi que vos espaces de prestations
  • L’appropriation de la valeur : ⚠️ important, vous devez veiller à ce que la valeur ajoutée de votre offre soit correctement perçue et comprise par vos clients
  • La monétisation de la valeur : il vous faut aussi définir votre mode de contractualisation et ce que vous allez facturer aux clients. Objectif : construire votre chiffre d’affaires
  • La répartition de la valeur : pour finir, il vous reste à distribuer la valeur monétaire générée à vos parties prenantes internes et/ou externes

3 – Les limites des modèles économiques

La grande majorité des modèles économiques adoptent une configuration classique qui se veut volumique, couplée et inscrite dans un système à visée de croissance. Ça veut dire quoi tout ça ? 🧐

Une logique volumique, c’est l’injonction faite à l’entreprise de devoir vendre toujours plus d’unités de quelque chose pour se développer, s’inscrivant dans un système de croissance. Cela renvoie à des limites difficilement dépassables sur le plan environnemental notamment. En effet, cette croissance en volume est étroitement couplée à la consommation de ressources et d’énergie.

Or, pour que la croissance dite verte tienne ses promesses, il faudrait que ce découplage soit absolu et non relatif. Cela signifie que quand le chiffre d’affaires augmente, il faudrait que la consommation de ressources et d’énergie baisse en absolu. Or, on constate que lorsque le chiffre d’affaires croît, la consommation va certes, réduire en intensité, mais va continuer à augmenter en absolu. Ainsi, pour être efficace, ce découplage devrait être total et non partiel sur l’ensemble des ressources et facteurs d’impact, de portée globale et non locale, permanent et non temporaire.

🌏 Nous dépassons désormais largement les « limites planétaires », seuils de sécurité des principaux processus régulateurs du « système » Terre.

Ce qui a déjà des conséquences dramatiques tant pour les populations humaines que pour les écosystèmes naturels dont elles dépendent. En effet, d’après le Stockholm Resilience Center, nous avons déjà dépassé 6 des 9 limites planétaires à l’échelle mondiale, notamment celles du changement climatique, des nouvelles pollutions chimiques, de l’intégrité de la biosphère, du changement d’usage des sols, du cycle de l’eau douce et des perturbations des cycles biogéochimiques.

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) visant à réduire les impacts négatifs des activités humaines n’est aujourd’hui plus à la hauteur des enjeux. Il est donc nécessaire de revoir la notion de soutenabilité dans les modèles économiques.

4 – La régénération

🌏 Un écosystème est un ensemble formé par une communauté d’êtres vivants en interaction avec leur environnement. L’ensemble de ces êtres vivants forme la biocénose, et leur milieu est appelé biotope. L’écosystème donc, c’est le vivant en interaction avec son milieu.

🐝 Le terme biodiversité vient du grec bio qui signifie “vie” et du latin diversus qui signifie “variété”. C’est donc la diversité de la vie qui se décline sous trois formes : la diversité spécifique (des espèces), génétique (des gènes, intra-espèces) et écologique (des écosystèmes). La biodiversité correspond donc à ces trois niveaux d’organisation de la vie et les relations qui existent entre eux.

Et la régénération dans tout ça ?

🌱 La régénération c’est la faculté d’un organisme à se reconstituer après une destruction partielle.

Un exemple ? Si vous vous coupez au niveau de la main, ton organisme a la faculté de cicatriser cette blessure (si elle n’est pas trop importante, bien sûr). Certains organismes ont d’autres capacités, comme un arbre qui même très altéré peut encore avoir la capacité de se régénérer.

Cependant, tout ce qui est matériau inerte, produit par l’Homme, ne dispose pas de cette capacité de régénération mais potentiellement de restauration. Un objet qui est cassé ne peut pas se réparer de lui-même. L’inerte ne se régénère pas, il se restaure. La régénération va tenter de redonner aux écosystèmes le moyen de développer leur plein potentiel en fournissant les conditions idéales pour cela.

🤲🏻 Et la régénération socio-écologique alors ? Elle est comprise comme la génération d’impacts positifs nets sur les écosystèmes et la société. Son but : mettre la vie et le vivant au centre de chacune de nos actions et décisions. Elle vise à soutenir et dynamiser la vie humaine et non humaine et à améliorer les capacités de ces systèmes socio-écologiques à fournir des services écosystémiques.

La régénération concerne aussi l’humain avec son besoin physiologique de naturela biophilie. Aussi, il est possible de se régénérer sur un plan social en mettant en place les conditions permettant à l’humain d’exprimer son plein potentiel, et de l’émanciper en passant notamment par l’éducation, l’égalité, ou encore l’équité sociale…

5 – La soutenabilité forte

La soutenabilité, c’est un développement durable qui répond aux besoins des générations présentes (en particulier des plus démunis) sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Le développement durable, on est plutôt familier avec ce concept … Cependant, il existe deux visions de la soutenabilité dont on parle moins : l’une faible et l’autre forte.

🔴 La vision faible de la soutenabilité n’impose pas de hiérarchie entre les trois capitaux (écologique, social et économique) ce qui implique qu’il est possible de substituer un capital à l’autre (le capital économique l’emportant souvent sur le reste dans de nombreuses entreprises et marchés).

🟢 À l’inverse, la vision forte de la soutenabilité priorise les capitaux. L’environnement prévaut sur le social qui prévaut sur l’économie.

Et le lien avec le régénératif dans tout ça ? Eh bien, l’économie régénérative considère que réduire notre impact négatif sur l’environnement est nécessaire mais pas suffisant. Elle cherche donc à générer des impacts positifs nets, en s’appuyant sur la restauration et la régénération, répondant ainsi à une vision forte de la soutenabilité.

L’économie régénérative vise ainsi à engager la société vers un espace sûr et juste en s’appuyant sur le vivant. Comment ? En créant des liens avec le vivant pour chacune des composantes du modèle économique. Ce mouvement n’étant possible qu’avec une raison d’être alignée et une gouvernance en accord avec cette connexion au vivant et les principes sous-jacents de l’entreprise régénérative.

6 – Une entreprise régénérative ?

Une entreprise sans impact négatif sur les écosystèmes, c’est possible ? 🌏

Guayaki est une entreprise américaine qui produit et commercialise des boissons à base de Yerba Maté, une plante sud-américaine. Afin de lutter contre la déforestation générée par l’agriculture intensive, l’entreprise a souhaité développer un modèle économique d’un genre nouveau en participant à la restauration de la forêt atlantique et offrant aux populations locales un revenu décent compatible avec la protection de la forêt. En favorisant la pratique d’une agriculture ancestrale et respectueuse de son environnement, la démarche de Guayaki résonne avec l’un des 11 principes du régénératif, à savoir : renforcer les services écosystémiques de soutien et de régulation, avec un impact net positif.
Les modèles économiques classiques et leurs impacts


Les modèles économiques actuels ont souvent pour objectif de vendre toujours plus pour se développer, dans une course à la croissance infinie. Or, dans la nature, le développement des organismes est limité. Afin d’éviter la surexploitation des écosystèmes, il nous faut aller vers une autolimitation en cherchant un équilibre entre performance et robustesse.

La régénération socio-écologique consiste à mettre la vie et le vivant au centre de chaque action et décision. Cherchant à générer des impacts positifs nets sur les écosystèmes et la société, l’entreprise à visée régénérative se décline en 11 principes développés par LUMIÅ. Les quatre premiers principes étant primordiaux :

  • 📈 Créer une valeur étendue positive nette pour ses parties prenantes, les écosystèmes et la société.
  • 🌏 Adopter une vision systémique.
  • ⚖️ Être capable de se limiter.
  • 💪🏻 Renforcer les services écosystémiques de soutien et de régulation.

LUMIÅ donne accès gratuitement à son étude sur l’entreprise à visée régénérative, qui reprend en détails les 11 principes du régénératif.

7 – Le chemin du régénératif

Pour orienter son modèle économique vers le régénératif, il faut tout d’abord se poser une question : quelle est la proximité de mes activités avec le vivant ?

Il est légitime de distinguer les activités proches du vivant telles que l’agriculture, la viticulture … des autres activités, plus distantes du vivant. Parce que les actions à mettre en œuvre seront différentes. Et aussi parce que si les premières activités peuvent devenir régénératives, les secondes ne le peuvent pas forcément. Elles devront alors mener des coopérations pour s’inscrire dans un écosystème qui, lui, pourra l’être. Ainsi, selon la distance de vos activités au vivant (non humain), les points d’entrée vers le régénératif ne sont pas les mêmes :

🌏 Pour les entreprises opérant leurs activités en lien étroit avec le vivant (non humain) :

  • Modifier les pratiques de production.

    📝 Pour les entreprises n’opérant pas leurs activités en lien étroit avec le vivant (non humain) :
  • Se reconnecter au vivant via les infrastructures et les processus.
  • S’orienter vers le sourcing régénératif (biotechnologies, biomimétisme, etc.)
  • S’inscrire dans un écosystème régénératif. Soutenir les pratiques / usages régénératifs des clients, fournisseurs et autres parties prenantes.
  • Investir et/ou financer des projets régénératifs en lien avec son modèle économique.

    Parmi ces portes d’entrée, vous trouverez les clés qui permettront à votre entreprise de s’appuyer sur le vivant afin d’amorcer sa trajectoire vers un espace sûr et juste.

Alors, maintenant que vous avez toutes ces informations en votre possession, prêt·e·s à orienter votre entreprise vers la régénération afin de lui permettre d’avoir un impact positif net sur l’environnement et la société ?

« Faire du paradigme régénératif une réalité atteignable pour les entreprises et les territoires »

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Cyrille Souche
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