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Les données satellitaires au service de la gestion des littoraux face au changement climatique : Bilan du programme européen ‘ESA Coastal Erosion’ mené par i-Sea

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  • 4 500 km de façades littorales couvertes, dans 6 pays
  • Sensibilisation accrue des collectivités locales & décideurs
  • Perspective d’un déploiement européen grâce à l’intégration aux services Copernicus
bandeau_camargue_web.png Spécialisée dans la surveillance de la Biodiversité et du Littoral, l’entreprise bordelaise i-Sea est le chef de file de ESA Coastal Erosion (investissement 4 M€), un programme européen de grande envergure initié en 2019 sous l’égide de l’ESA, l’Agence Spatiale Européenne. Basé sur l’observation satellitaire du littoral dans le but de prévenir et lutter contre le recul du trait de côte, ce programme touche aujourd’hui à sa fin, et les résultats sont très concluants. Durant 4 ans, plus de 70 organisations scientifiques et opérationnelles des 6 États membres du programme (France, Allemagne, Portugal, Grèce, Roumanie et Norvège) ont partagé leurs préoccupations et exprimé leurs besoins en données et informations régulières pour caractériser la dynamique du littoral, évaluer l’évolution de l’aléa érosion et la vulnérabilité des territoires littoraux face au changement climatique. Ces travaux ont permis de couvrir 4 500 km de façades littorales européennes dans ces 6 pays, depuis les littoraux méditerranéens et de la Mer Noire, en passant par la façade Atlantique-Manche-Mer du Nord, jusqu’aux confins de l’Arctique (Svalbard). carte_france_fr_isea.jpg Ainsi, une rétrospective sur plus de 25 années a été dressée, décrivant les changements historiques et récents affectant les littoraux européens grâce aux données satellitaires et notamment celles du programme européen Copernicus (Sentinel-1 et Sentinel-2). Cette ressource satellitaire exceptionnelle permet de disposer de produits décrivant la dynamique des plages et du trait de côte en termes de position du rivage, d’évolution des structures sédimentaires et des stocks de sable associés et de caractérisation de l’aléa érosion littorale et d’exposition au risque. En France, 6 régions littorales ont bénéficié du programme ESA Coastal Erosion : la Normandie, la Bretagne, les Pays de Loire, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et la Région Sud. Environ 40 structures – collectivités locales et conseils régionaux ayant la compétence sur l’observation de l’érosion littorale et la gestion du trait de côte, services de l’État, gestionnaires d’espaces naturels protégés – ont pu s’emparer des produits développés sur leur territoire, les tester et les comparer à leurs propres jeux de données pour en asseoir la pertinence. Tout cela sous la bienveillance des acteurs scientifiques en région impliqués dans le réseau national des observatoires du trait de côte. bandeau_quickbird_web.png A quelques mois du terme du programme, on constate que ces nouveaux outils se positionnent en alternative et/ou en appui des méthodes traditionnelles de suivi de l’évolution des plages et du trait de côte (suivi de terrain, survols aéroportés), dans un contexte de changement climatique et d’évolutions rapides, en apportant :
  • une vision pertinente multi-échelle des phénomènes affectant les territoires littoraux ;
  • une valeur ajoutée non négligeable pour les gestionnaires du littoral, en leur fournissant des données actualisées en permanence, en un temps très court et à moindre coût, sur la totalité du territoire synthétisées en une information actuelle de l’état d’exposition de leur littoral à l’érosion.
vendee_risque_erosion_isea.jpg Cette année, l’ESA soutient une nouvelle étape du projet : accélérer la connaissance par les collectivités littorales et les décideurs de la valeur de ces outils et leur appropriation. A cet effet, après les 5 séminaires publics menés en 2020 et en 2022 dans les régions pilotes (lesquels ont réuni près de 200 participants), i-Sea organisera des sessions de formation au printemps 2023, ainsi qu’un grand séminaire Erosion littorale et Données Spatiales en juin, dans les Hauts-de- France (seule région française non couverte par le programme ESA Coastal Erosion). Cette nouvelle phase du projet est en effet d’autant plus cruciale aujourd’hui, suite à l’adoption de la Loi ‘Climat et Résilience’ d’août 2021, qui prévoit de fournir aux régions côtières les outils nécessaires pour adapter leur planification territoriale à l’érosion côtière en établissant une méthode pour évaluer les biens les plus vulnérables au recul du trait de côte à l’horizon 2030. D’ailleurs, la perspective d’une intégration prochaine de ces outils aux services Copernicus pourrait permettre leur déploiement opérationnel à l’échelle européenne. Les partenaires du programme ESA Costal Erosion capture_d_e_cran_2023-03-01_a_16.41_42.png
  • https://spaceforshore.eu

A propos d’i-Sea

capture_d_e_cran_2023-03-01_a_16.41_15.png Créée en 2014 i-Sea est pionnière dans l’usage des données satellitaires et propose des solutions de surveillance environnementale basées sur les technologies spatiales répondant aux enjeux de connaissance et d’appui à la mise en œuvre des politiques publiques en faveur du Littoral et de la Biodiversité. Basée en Nouvelle-Aquitaine, i-Sea emploie une quinzaine de personnes et réalise un chiffre d’affaires de 1,2 M d’euros. Ses clients sont des acteurs du secteur public (collectivités locales, services déconcentrés de l’Etat, agences environnementales) et les industriels de l’Eau et de l’Energie, en France et à l’international.

 

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